L’archevêque de Dacca entend faire de la communication et du dialogue interreligieux ses priorités

Afin de faire connaître le travail réalisé par l’Eglise catholique et améliorer sa visibilité au sein de la société bangladaise, Mgr Costa souhaite davantage faire appel aux mass-médias. Il va ainsi déposer une demande d’autorisation de diffusion des programmes de la chaîne catholique EWTN (Eternal Word Television Network), internationalement connue pour ses émissions en anglais animées par Mother Angelica. Selon l’archevêque, qui prévoit également d’organiser plus régulièrement des confé-rences de presse, ces émissions pourront être utiles aux chrétiens bangladais éduqués, maîtrisant l’anglais.

Dans un pays essentiellement musulman (1), où l’islam est religion d’Etat, « créer de bonnes relations et une meilleure compréhension avec les dirigeants est nécessaire, a-t-il expliqué. C’est pourquoi j’ai multiplié le nombre de mes rencontres avec de hauts fonctionnaires de l’Etat ainsi que des membres du gouvernement », ajoutant que l’œcuménisme faisait aussi partie de ses priorités. Ce dernier, selon l’archevêque, doit se vivre plus concrètement au sein de la communauté chrétienne élargie du Bangladesh. « Les Eglises protestantes établies au Bangladesh me respectent et coopèrent avec nous, j’ai donc bon espoir que nos relations s’améliorent encore. »

Selon Samson H. Chowdhury, conseiller de la Bangladesh Baptist Fellowship et homme d’affaires, « les Bangladais non chrétiens ne savent pas si nous sommes catholiques ou protestants ; pour eux, nous sommes chrétiens et, avec Mgr Costa, je pense que nos relations vont se développer encore davantage », a-t-il déclaré. Néanmoins, l’archevêque de Dacca reconnaît qu’une minorité de groupes protestants indépendants, récemment arrivés dans le pays, attisent les conflits « en établissant leur propre commandement ».

Autres priorités de Mgr Paulinus Costa : impliquer et engager davantage les laïcs dans les différentes activités de l’Eglise catholique, car, lorsqu’on fait appel à eux, ils « sont très généreux et coopératifs ». Le prélat souhaite également aider les familles fragilisées et menacées d’éclatement, du fait de l’émigration économique des maris, en organisant des sessions d’écoute et de partage dans les paroisses. L’éclatement des familles est en effet un phénomène affectant de plus en plus la société bangladaise, y compris les familles catholiques.