Eglises d'Asie

Cinq évêques et cinq prêtres de l’Eglise de Chine sont en Belgique pour un temps d’échanges et de discussions avec l’Eglise de Belgique

Publié le 18/03/2010




A l’invitation de l’Institut Ferdinand Verbiest de l’Université catholique de Louvain, cinq évêques et cinq prêtres catholiques de Chine continentale sont actuellement en Belgique. Arrivés à Bruxelles le 24 novembre, ils effectuent un voyage d’études à propos du travail pastoral et de la gestion des diocèses tels qu’ils sont menés dans l’Eglise catholique de Belgique (1).

Les cinq évêques, ordonnés en 2005 et 2006, sont Mgrs Joseph Ma Yinglin et Joseph Xu Honggen, respectivement évêques de Kunming et de Suzhou, ainsi que Mgrs Paul Pei Junmin et John Wang Renlei, respectivement évêques coadjuteurs du Liaoning et de Xuzhou, et Mgr Paul He Zeqing, évêque auxiliaire de Wanzhou (Wanxian). Evêques « officiels », ils sont reconnus par Rome, à l’exception de Mgr Ma Yinglin et de Mgr Wang Renlei (2). Les cinq prêtres, « officiels » eux aussi, sont soit administrateurs diocésains, soit en situation de responsabilité dans leurs diocèses respectifs. Il s’agit des PP. Yue Fusheng, de Harbin, Paul Meng Qinglu, de Hohhot, Yao Shun, de Jining (Wumeng), Peter Luo Xuegang, de Leshan, et Joseph Chen Gong’ao, de Nanchong. Au total, ils représentent dix diocèses de l’Eglise de Chine, issus de sept provinces de la Chine populaire.

Le P. Jeroom Heyndrickx, ancien directeur de l’Institut Ferdinand Verbiest, a précisé que la délégation chinoise a été logée durant une semaine à l’abbaye bénédictine Saint-André, à Bruges, puis sera logée chez les trappistines de l’abbaye de Tillif, près de Liège. Ils y rencontreront plusieurs évêques ainsi que des spécialistes des réformes mises en place à l’issue du concile Vatican II pour des temps « d’échanges et de discussions entre deux Eglises locales », celle de Chine et celle de Belgique. Après le 8 décembre, la délégation chinoise poursuivra son voyage en France, pour des pèlerinages à Paris, Lisieux et Lourdes. Des observateurs de l’Eglise de Chine ont noté que la présence en Europe de Mgr Ma Yinglin à ces dates était particulièrement opportune : évêque non reconnu par Rome, son éventuelle participation aux ordinations épiscopales de Yichang, du Ningxia (Yinchuan) et de Canton aurait été problématique (3).