Dans un contexte politique tendu, les responsables de l’Eglise catholique invitent les fidèles à célébrer Noël dans la discrétion et la prière

Les responsables de l’Eglise invitent les catholiques à faire de cet Avent et des célébrations de Noël « un temps de prière et de pénitence ». « Nous appelons les fidèles à renoncer à toute forme de festivités extérieures, telles les chants de Noël, les banquets de Noël ou des activités similaires », écrivent les deux évêques. Il est préférable que les catholiques « prennent le temps de prier, de contempler, d’adorer le Saint Sacrement et de jeûner ensemble ou bien encore de pratiquer la charité. »

Pour Xavier Kyaw Nyunt, président de la Commission nationale de la jeunesse catholique, « aller à l’extérieur des églises pour chanter les traditionnels chants de Noël est notre façon habituelle d’annoncer la Bonne Nouvelle au moment de la Nativité. Ce faisant, nous donnons l’occasion, non seulement aux chrétiens, mais aussi aux non-chrétiens de connaître ce que nous célébrons à cette date, mais, cette année, je pense que nous n’avons pas le cœur à chanter ». Dans une allusion transparente à l’actualité de ces derniers mois, le responsable catholique s’interroge à haute voix sur l’état d’esprit actuel des jeunes catholiques.

En temps normal, le calendrier de ces derniers jours aurait pourtant été l’occasion de se réjouir pour les catholiques de Birmanie. Le 2 décembre, le délégué apostolique accrédité auprès de l’Union du Myanmar, Mgr Salvatore Pennacchio, avait fait le voyage depuis Bangkok, où il réside, pour ordonner l’évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Rangoun. Le P. Justin Saw Min Thide, 56 ans, vient ainsi épauler Mgr Charles Bo dans ses responsabilités pastorales. Le lendemain, le séminaire Saint-Joseph, de Rangoun, a fêté son cinquantième anniversaire. Précédé par le congrès : « Former les prêtres du prochain millénaire au Myanmar », l’anniversaire a été marqué par l’ordination de 34 diacres. Depuis 1957, le grand séminaire, qui compte en ce moment 158 élèves, a formé 680 prêtres – parmi lesquels figurent la totalité des quatorze évêques aujourd’hui en activité dans le pays (2).