Hongkong : des domestiques sont sollicitées par leurs employeurs pour organiser le baptême de leurs enfants aux Philippines afin qu’ils soient intégrés rapidement dans une école catholique

Etre baptisé peut, en effet, être un facteur facilitant l’inscription dans une école catholique, les établissements catholiques veillant à réserver une part relativement importante des places dont ils disposent à des enfants catholiques. Pour les enfants non catholiques qui désireraient adhérer à la religion catholique, le diocèse de Hongkong a mis en place un parcours catéchétique d’une année, avant l’administration du sacrement du baptême. Pour les autres enfants, non catholiques et ne manifestant pas le désir de le devenir, les portes des établissements catholiques sont bien entendu ouvertes mais, ces écoles jouissant généralement d’une bonne réputation, la compétition pour les intégrer est rude. Afin de mettre le maximum de « chances » de leur côté et d’intégrer plus rapidement ces écoles, il n’est pas rare de voir des familles hongkongaises se rendre aux Philippines avec leur employée domestique, pour y faire baptiser leur enfant et revenir dans le Territoire muni d’un « certificat de baptême ». Le rôle de l’employée de maison est alors de trouver un prêtre qui acceptera de baptiser l’enfant.

Selon le P. John B. Kwan, prêtre diocésain, des employées de maison philippines ont confié à des prêtres du diocèse de Hongkong leur embarras face à ces demandes provenant de leur employeur, sans toutefois préciser si des pressions étaient exercées à leur encontre ou si des compensations financières leur étaient proposées. Aux Philippines, il est en effet aisé de faire baptiser son enfant, sans qu’il ait à suivre une année de catéchèse.