Eglises d'Asie

Supplément EDA 1/2008 : Le point sur la situation politique et sociale du 1er novembre au 30 novembre 2007

Publié le 10/09/2010




Depuis des années, les lecteurs d’Eglises d’Asie ont l’habitude de lire « les points sur la situation politique et sociale » dans nos Cahiers de documents. A la faveur de la refonte de notre maquette, ces textes prennent désormais place dans notre supplément, bimestriel. Le présent « point sur la situation politique et sociale » couvre la période du mois de novembre 2007. Dès le prochain supplément, daté du 1er mars 2008, la période couverte reprendra l’actualité de deux mois (en l’occurrence, décembre et janvier 2008).

VIE POLITIQUE

La vie politique de ce dernier mois a été marquée par la préparation lointaine aux élections.

La guéguerre des partis

* Le PSR (Parti Sam Rainsy) et le PNR (Parti Norodom Ranariddh) décident de cesser leurs attaques réciproques sur les ondes de la radio Nid d’abeilles qu’ils utilisent tous deux. Ces attaques ne peuvent que profiter au PPC (Parti du Peuple Cambodgien). Cependant, Ranariddh se met à accuser violement Sam Rainsy d’abandonner les victimes de l’attentat à la grenade du 30 mars 1997 contre le PSR, et propose même une assistance juridique aux victimes ! Sam Rainsy n’a pas de mal à lui rétorquer qu’à l’époque, le prince était Premier-Premier ministre, et qu’il n’a rien fait, puis qu’il n’a jamais participé aux cérémonies à la mémoire de ses propres partisans tombés les 5-7 juillet 1997 !

* Le PNR propose au PSR et au PDH (Parti des droits de l’homme) une « Union des démocrates », pour créer « un mouvement de masse », seul capable de battre le PPC aux prochaines élections. Il propose la modification de la Constitution limitant le mandat du Premier ministre à un seul. Le PDH répond favorablement. Le PSR rejette l’offre.

* Après avoir nié tout engagement de son fils dans la politique, Hun Sen confirme que son fils Hun Manet, diplômé de la célèbre université militaire de West Point (Etats-Unis), sera candidat comme député pour Siemréap. Hun Sen pense à assurer la relève du PPC par la candidature des fils de la nomenklatura actuelle. Le PSR ne s’y oppose pas si ces gens sont valables et bien formés, comme des penseurs aux idées modernes, et non comme des dictateurs. Il faut cependant que tout se passe dans la transparence. En revanche, Hun Sen demande, assez pertinemment, que les candidats au poste de Premier ministre renoncent à la double nationalité. Cela vise particulièrement Ranariddh et Sam Rainsy, mais également le ministre de l’Education nationale (Kol Pheng), le secrétaire d’Etat au ministère des Finances (Kong Vibol).

* Le 28 novembre, Hun Sen et Sam Rainsy s’entretiennent amicalement à l’aéroport de Phnom Penh. Sam Rainsy affirme que Hun Sen lui a montré une lettre de Ranariddh instituant You Hocky, secrétaire général du PNR, comme négociateur avec le PPC. Le PNR dément, mais le secrétaire général du Funcinpec confirme et se félicite du bon climat qui règne entre les trois principaux responsables politiques du pays. Sam Rainsy envisage une coalition avec le PPC en cas d’un gain confortable de son parti aux élections de 2008. Ce changement du PSR met fin à « la culture de haine » qui régnait jusqu’alors. « Nous pouvons avoir des idées différentes, sans vouloir nous éliminer réciproquement », déclare Sam Rainsy.

* Le 28 novembre, le tout petit parti Khmer National Party de Sum Sitha, rejoint le PDH.

International

* Du 7 au 10 décembre, le Premier ministre Hun Sen est en visite officielle en Inde. A la tête d’une importante délégation, il y signe des accords concernant la défense, les affaires étrangères, la gestion des eaux, la coopération agricole, l’extradition, le crédit et le pétrole. Cette visite se situe après la visite de juillet, ajournée pour des raisons restées obscures.

* Le 30 novembre, le Premier ministre birman, Thein Sein, se rend en visite officielle au Cambodge. Il y croise Ibrahim Gambari, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Birmanie, mais les deux hommes ne se rencontrent pas. Même l’opposition salue le rôle que peut jouer Hun Sen auprès des dirigeants birmans. La veille de l’arrivée du ministre birman, bien que le Cambodge ait signé la déclaration commune de l’ASEAN condamnant la Birmanie, Hor Nam Hong, ministre cambodgien des Affaires étrangères, déclare que des sanctions seraient inefficaces et que la question de la libération des opposants ne sera pas abordée avec le Premier ministre birman. Heng Samrin, président de l’Assemblée nationale, invite le Premier ministre birman à suivre l’exemple du Cambodge, au passé troublé, qui a fait un retour pacifique à la démocratie.

* Le 30 novembre, le Cambodge reconduit à la frontière vietnamienne 21 Montagnards, à qui l’UNHCR a refusé le statut de réfugié. Les Etats-Unis ont changé de politique, arguant d’une amélioration des conditions de vie au Centre-Vietnam.

TRIBUNAL DES EX-RESPONSABLES KHMERS ROUGES

* Les avocats de Duch (Kaing Khek Eav) avaient fait appel dès le 23 août de l’incarcération de leur client, en détention préventive depuis 1999 sur ordre de la Cour militaire, et donc sans jugement pendant 8 ans, 6 mois et 10 jours, en contradiction avec les lois nationales et internationales. Ney Thol, juge de la détention préventive au TE (Tribunal extraordinaire) et, à l’époque, président de la Cour militaire qui a condamné Duch, refuse de participer à l’audition du prévenu, par souci d’impartialité. Le 3 décembre, les juges du TE refusent à l’unanimité cette demande de mise en liberté, arguant qu’ils n’ont pas autorité pour remettre en cause une décision prise par la Cour militaire. Ils justifient d’autre part leur décision par la crainte de voir le prévenu s’enfuir, la possibilité de troubles causés par sa relaxe, le risque d’intimidation des témoins et la propre sécurité du prévenu.

* Le 20 novembre, Duch est présenté pour la première fois devant le tribunal, lors d’une audience publique, où seulement dix personnes (sur 500 qui attendaient) ont pu assister.

* Après l’arrestation, le 19 septembre, de Nuon Chéa, n° 2 du KD (Kampuchéa Démocratique), le 12 novembre, les membres de la police et des troupes d’élite anti-terroristes du Premier ministre arrêtent Ieng Sary, 82 ans, n° 3 du KD, ex-ministre des Affaires étrangères, ainsi que son épouse, Khieu Thirith, 75 ans, ex-ministre des Affaires sociales. En août 1979, Ieng Sary avait été condamné à mort par contumace, puis gracié par le roi Sihanouk en août 1996, lors de sa reddition au gouvernement du royaume avec la moitié de l’armée khmère rouge. Hun Sen voit dans cette décision du TE la preuve que l’ONU reconnaît son erreur d’avoir soutenu les Khmers rouges jusqu’en 1989.

* Ieng Sary choisit l’avocat Ang Udam, travaillant pour une ONG, dont il a démissionné. Khieu Thirith choisit l’Anglais Diana Ellis, en plus du Cambodgien Phat Phouv Séang, professeur à la faculté de droit et sciences économiques.

* Les deux époux prétendent n’avoir pas d’argent pour payer leurs avocats (la rumeur dit que Ieng Sary serait parti avec le magot des Khmers rouges) : ils vivent dans une grande maison de trois étages, possèdent une résidence à Bangkok, leurs enfants ont des fonctions importantes dans la province de Païlin. Le coût de deux avocats pendant deux ans s’élèverait à plus de 500 000 dollars.

* Leurs avocats demandent leur remise en liberté. Leur arrestation est une insulte au roi qui les a graciés. Mais les juges confirment leur détention et les accusent de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.

* L’avocat de Ieng Thirith demande la remise en liberté de sa cliente, pour raisons médicales. Un rapport médical de 200 pages établi en Thaïlande explique qu’elle est malade mentale. Le personnel du centre de détention, par contre, la trouve en meilleure forme que quand elle est entrée.

* Le 19 novembre, Khieu Samphân, 76 ans, est arrêté à l’hôpital Calmette de Phnom Penh, où il était hospitalisé dans les locaux réservés aux VIP. Il est accusé, le lendemain, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Il fait appel de sa détention.

* Dans la nuit du 13 novembre, Khieu Samphân était tombé de son hamac, dans sa maison de Païlin, et transporté en hélicoptère à l’hôpital Calmette de Phnom Penh, à la demande du ministre de l’Intérieur, où il était gardé militairement. Certains s’étonnent de la coïncidence entre ce malaise et l’arrestation de Ieng Sary. Il a toujours dit qu’il désirait paraître devant le TE pour défendre le KD. Il vient d’écrire un livre de 324 pages en khmer sur l’histoire du Cambodge.

* Khieu Samphân prétend n’avoir pas suffisamment d’argent pour payer ses avocats (c’est sans doute vrai), Say Bory, premier président du barreau de Phnom Penh en 1995, puis membre du Conseil Constitutionnel et conseiller de Sihanouk, Jacques Vergès, qu’il a connu à Paris en 1955. Khieu Samphân, « monsieur propre » du gouvernement de Sihanouk des années 1960, réaffirme son engagement pour la défense des idéaux communistes, comme « unique voie pour l’indépendance, l’intégrité, la dignité et le bonheur de la patrie et du peuple ».

* En principe, le TE ne jugera que les responsables du KD. Selon Séan Visoth, directeur administratif du TE, des plaintes pourront être portées contre les cadres subalternes (ceux qui ont directement tué). Cependant, plusieurs s’opposent à cette idée qui pourrait semer la méfiance à l’intérieur de la société cambodgienne, dans laquelle beaucoup des hommes du pouvoir sont d’anciens Khmers rouges.

* Le 12 novembre, 28 Vietnamiens et plus de 17 Chinois de la municipalité de Kep et de Prey Veng portent plainte devant le TE contre le KD. Environ 300 Chams avaient déjà porté plainte en octobre dernier.

* Le 13 novembre, trois suspects pour le meurtre de l’expert en déminage britannique Chritopher Howes et son traducteur cambodgien, assassinés en 1996, sont inculpés par la cour de Phnom Penh. L’un était adjoint de Ta Mok.

* Du 5 au 7 novembre, un ambassadeur américain se rend au Cambodge pendant trois jours pour examiner la possibilité par les Etats-Unis de financer le tribunal qui aurait besoin de 100 millions de dollars pour continuer ses travaux jusqu’en 2011. Il serait favorablement impressionné, même s’il déplore des allégations de corruption et une administration trouble du TE.

* L’association de soins psychologiques et psychiatriques TPO (Transcultural Psychosocial Organisation) craint que le TE ne rouvre des blessures qui commençaient à se cicatriser, même si les traumatismes restent nombreux et profonds. « Les Cambodgiens avaient trouvé des voies pour gérer leur souffrance. »

* Le 21 novembre, le Suédois Gunnaar Bergson, qui, avec Jan Myrdal, Marita Wikamder et Hedda Ekerwald, s’était rendu au KD en avril 1978, et qui avait dîné avec Pol Pot, remet deux valises de documents à Youk Chhang, directeur du Centre de documentation. « Nous n’avons rencontré que des gens bien nourris, pas de soldats, pas de prisons, pas de tortures, mais, cependant, nous avons vu des villes sans population (…). Nous pensions que le régime de Pol Pot avait trouvé une solution pour le Tiers monde. »

ECONOMIE

* Le 6 novembre, lors de la 6ème réunion concernant l’investissement au Cambodge, le Premier ministre déclare devant 600 hommes d’affaires qu’en dépit des rapports défavorables de la Banque mondiale (BM) et du Forum économique, le Cambodge demeure un pays propice aux investissements : le pays est en paix, a un fort taux de croissance, peu d’inflation. Selon le Premier ministre, le PIB par habitant aurait doublé depuis 1994 et s’établirait à 513 dollars, les réserves monétaires auraient crû de 40 % en 2006 atteignant 1,5 milliard de dollars, le prix des terrains à Phnom Penh a atteint celui de Hongkong et même de New York en certains endroits. L’Assemblée nationale a un projet pour voter des lois afin de normaliser le commerce, notamment pour les arbitrages commerciaux, la sécurité dans les transactions et concernant les faillites.

* La Banque mondiale (BM) prévoit une croissance économique de 9,5 % pour l’année 2007, due à l’accroissement des exportations (14 % en plus de l’an dernier), notamment dans le domaine textile (17 %), du tourisme (25 %). Pour 2008, les prévisions sont optimistes, bien que le secteur textile devra faire face à la concurrence du Vietnam et de la Chine ; l’exploitation des ressources minières devra être menée avec précaution du point de vue fiscal, social et de l’environnement. Le pays a connu en moyenne une croissance de 5 % depuis 1990.

* Le 3 décembre, l’Assemblée nationale adopte le bilan de 2005 : les dépenses s’élèvent à 878 millions de dollars, soit 100 millions de plus que prévus. Le Conseil des ministres, l’Intérieur, les Affaires étrangères, le Palais royal, le CNE ont dépassé leur budget ; en revanche, la Santé, l’Education, le Développement rural ont dépensé respectivement 94,0 %, 95,6 %, et 89,9 % des fonds qui leur étaient alloués. Les recettes s’élèvent à 946 millions, l’excédent étant placés dans un fond de réserve. Grâce à ce surplus, le gouvernement a pu augmenter le traitement des fonctionnaires. Si l’ensemble des députés PSR sont restés silencieux durant le débat, l’un d’entre aux s’est étonné de ce que les revenus du tourisme m’augmentent pas à proportion du nombre des touristes entrés au Cambodge, et dénonce le manque de sérieux dans la collecte des taxes par le ministère des Finances. L’Autorité nationale de l’audit critique violemment le rapport, beaucoup d’institutions n’ayant pas versé leurs recettes à l’Etat, beaucoup de dépenses n’étant justifiées par aucun justificatif.

* Le projet de budget pour l’année 2008 qui s’élève à 1,42 milliard de dollars, soit environ 150 millions de plus que celui de cette année. Le PSR ne le votera pas, car les salaires des fonctionnaires ne sont pas augmentés.

Pétrole

* Le 7 novembre, le Premier ministre modère l’enthousiasme général en affirmant qu’on ne connaît pas encore l’ampleur des gisements de pétrole découverts et que, d’autre part, la raffinerie de pétrole ne sera opérationnelle qu’en 2010.

Tourisme

* Le nombre de touristes ne cesse de croître : 19 % de plus par rapport à l’an dernier durant les trois premiers trimestres. On attend plus de deux millions de touristes dans l’année.

* Le gouvernement a déjà accordé quinze îles au large de Sihanoukville à des sociétés privées pour des projets de développement ; des contrats sont prêts pour sept autres. L’opposition demande à qui profite ces ventes, et dénonce l’opacité des contrats passés sans appels d’offre.

* Le 21 novembre, Japan Air Lines inaugure son premier vol, en Boeing 767, sur Siemréap. Finnair (Finlande) et Shengzhen Air (Chine) négocient une liaison sur Siemréap. 160 000 touristes japonais ont visité le Cambodge en 2006. C’est le deuxième pays pour le nombre de touristes après la Corée du Sud. Le 7 décembre, plus de 200 touristes finlandais débarquent à Phnom Penh par le premier Boeing 757 atterrissant au Cambodge. Neuf autres charters sont prévus d’ici avril 2008. Cependant, beaucoup de responsables du tourisme s’inquiètent du manque d’infrastructures luxueuses sur les côtes cambodgiennes pour accueillir ces touristes fortunés. « Nous avons désormais le marché, nous demandons aux investisseurs de venir investir », dit l’un d’entre eux.

* Le 23 novembre, Sok An, ministre du Conseil des ministres, signe avec deux compagnies aériennes de Malaisie (Rajawali Group et PT Ancora International), l’acte de création d’une compagnie nationale. Royal Air Cambodge avait fermé ses portes en 2001 pour cause de faillite. Le gouvernement cambodgien détient 51 % du capital, et touchera 30 % des bénéfices, mais ne sera pas tenu responsable des pertes. Le 7 novembre, Hun Sen avait menacé Sok An de lui retirer la mise en place d’une société aérienne cambodgienne, pour cause de lenteur excessive dans le processus.

Or et minerais

* Durant la dernière semaine de novembre, la société australienne Southern Gold a commencé ses forages à la recherche d’or dans la région de Snoul. Les résultats seraient encourageants : 7,6 à 71,2 grammes d’or par tonne de minerai. La société prévoit de faire un examen aéro-magnétique sur les 1 800 km² qui lui sont alloués.

* Le 31 octobre, six ONG internationales de protection de l’environnement demandent à être reçues par le ministre de l’Environnement pour lui faire part de leurs préoccupations concernant les concessions d’exploration minière dans les zones protégées. Le 5 décembre, Hun Sen déclare que l’exploitation des richesses naturelles du Cambodge relève de la souveraineté du pays et ne saurait être dictée de l’étranger. Il s’est opposé à ce que les Cardamones ne soient classées patrimoine mondial de l’humanité, car il pense y développer des projets hydroélectriques, et le sous-sol des 334 000 hectares de la zone protégée du Phnom Samkos recèle des richesses minières.

Agriculture

* Le 28 novembre est créée une société mixte khméro-allemande (Phou and Rickmers Reismuhle Rice) qui envisage d’exporter 20 000 tonnes de riz « jasmin » en 2008, après un essai de 20 tonnes cette année. La société espère pouvoir obtenir un prêt de la BM qui lui permettrait de monter une usine de décorticage du riz. Ce riz vaut 450 dollars la tonne sur le marché international.

* Après la déforestation, on arrache actuellement les souches d’arbres des bois de luxe pour les vendre en Chine ou au Vietnam afin de les sculpter.

* La plantation de caoutchouc de Mémot (9 000 hectares) et celle de Boeung Ket (8 000 hectares) sont vendues à deux sociétés cambodgiennes : TTY Corporation et Long Sreng International. La première aurait été vendue 11,5 millions de dollars. Le tout se passe dans la plus grande opacité.

Commerce

* Un projet d’autoroute, de 35 m de large et 6 voies sur 110 km, qui rejoindra Phnom Penh à Cantho, au Vietnam, est à l’étude. La partie vietnamienne aurait déjà accepté le principe de débourser 1,8 milliard de dollars. Une société américaine est pressentie pour mener à bien le projet.

* Le 28 novembre, le Cambodge et le Vietnam passent un accord concernant la navigation sur le Mékong. Désormais, il n’y aura plus que deux points de contrôle des cargaisons au lieu de quatre : un au Vietnam et un autre au Cambodge. Cela facilitera le trafic fluvial, même pour les bateaux en provenance de Singapour et de l’Europe qui perdaient beaucoup de temps. La Belgique a dépensé environ un million de dollars pour installer 56 bouées sur les 100 km de la frontière vietnamienne à Phnom Penh, permettant ainsi le trafic de nuit.

DONS, AIDES et INVESTISSEMENTS

* La première phase de construction du port international de Kampot, d’un coût de 35 millions de dollars, a débuté, dans le cadre de la création d’une Zone d’économie spéciale (ZES). Elle sera achevée à la fin de 2009. La société malayo-cambodgienne Kampot Special Economic Zone (KSEZ) a reçu une concession de 1 000 hectares de terrains et 8 km de côtes au pied du Bokor. D’ici 2010, la société construira des usines de confection textile et des logements pour les ouvriers, ainsi que des villas, des appartements, des hôtels, des supermarchés et un stade. Quatorze ZES ont été créées par un sous-décret de 2005 : les investisseurs ne payeront pas de taxes d’importation pour la construction, les équipements de production et de transport. Ils rapatrieront librement les bénéfices et acquerront leur terrain à long terme, en leasing. Selon les investisseurs, la construction de cette ville nouvelle pourra fournir 20 000 emplois, mais la population locale proteste contre la modification de leur environnement.

Electricité

* Le Cambodge recherche trois millions de dollars d’investissement pour construire sept barrages hydro-électriques et une centrale thermique (au charbon), durant la décennie à venir, pour atteindre une capacité d’environ 900 MGW. Phnom Penh en consomme actuellement 200, mais en demanderait 300. L’électricité y est chère, ce qui pousse les investisseurs à s’installer ailleurs. La plupart des usines de confection textile ont leur propre générateur.

* Six barrages hydroélectriques sont prévus sur le Mékong : quatre au Laos (Pak Beng, Xayaboury et Pak Lay au nord-est ; Don Sahong, au niveau des chutes de Khône, dans le sud, à un kilomètre du Cambodge), un en Thaïlande (Ban Koum) et un au Cambodge (Sambor, province de Kratié). En mai, vingt-cinq experts internationaux se sont émus de l’impact de ces projets sur des centaines de milliers de personnes vivant sur les berges du Mékong, surtout sur le risque pour la survie des poissons au Cambodge. Le Laos voudrait devenir « la batterie » fournissant 20 000 MGW d’électricité à ses voisins, pour la plus grande part à la Thaïlande. En principe, selon les accords de la Commission du Mékong de 1995, aucun barrage ne peut être construit sans l’accord de tous les autres membres, mais des engagements ont déjà été pris en mars 2006 par le Laos avec une société malaisienne pour le barrage de Don Sahong et, en mai 2007 par le Cambodge avec une société chinoise pour le barrage de Sambor. Le Cambodge conseille de faire des barrages sur les affluents plutôt que sur le Mékong lui-même.

SOCIÉTÉ

* Un rapport de l’ONU, publié le 19 novembre, place le Cambodge au second rang à partir du bas des pays de l’ASEAN dans les domaines de l’efficacité du gouvernement, du rôle de la loi et de la corruption. Il est, avec la Birmanie, le dernier pour la consommation d’électricité par habitant. Il n’y a que le Vietnam à faire pire en matière de déforestation. Les Cambodgiens utilisent cent fois moins les téléphones portables que les Singapouriens. Les faits relevés ces deux derniers mois corroborent ce rapport.

Corruption

* Une enquête sur la corruption, menée par Transparency International auprès de 1 016 Cambodgiens pendant douze jours en septembre dernier et dont les résultats ont été rendus publics le 6 novembre à Berlin, révèlent que 72 % des personnes interrogées ont dû verser un pot-de-vin durant les derniers douze derniers mois. Cela place le pays au 1er rang des dix pays d’Asie-Pacifique étudiés, et le second, après le Cameroun, sur 60 pays dans le monde (44 % aux Philippines, 14 % au Vietnam, 1 % au Japon). Les tribunaux, la police, les partis politiques, les fonctionnaires chargés du prélèvement des taxes sont en tête de liste. En septembre, une autre étude de la même association sur l’indice de la perception de la corruption révélait que le Cambodge se plaçait au 162ème rang sur 180 pays. Le gouvernement admet qu’il y a dans le pays « un petit pourcentage de corruption », mais que ces chiffres sont exagérés. Le PSR, pour sa part, dit qu’il faut être attentif à ce « signal d’alarme » et que le gouvernement retarde délibérément l’adoption de la loi anti-corruption.

Action syndicale

Une nouvelle tendance semble se dessiner dans le monde du travail : les employeurs ne signent que des contrats à durée déterminée ; par manque de travail, disent-ils, pour ne pas avoir à verser des primes de licenciements, disent les syndicalistes.

* Le 29 novembre, une grève aux usines Fortune Garnment et Woolen Knitting Factory, situées en Kandal. Les 3 000 ouvriers qui protestent contre la diminution de leurs primes et les contrats à court terme que la direction veut leur accorder. La police fait preuve d’une violence injustifiée en lançant des grenades lacrymogènes, en tirant des coups de feu en l’air, en frappant plusieurs manifestants avec des bâtons électriques. Quatre syndicalistes accusés d’avoir lancé des pierres sur les forces de l’ordre sont arrêtés.

* Un rapport de l’Organisation internationale du travail, en date du 4 décembre, note une « modeste » amélioration des conditions de travail dans les 222 usines examinées. Treize pour cent des usines ont connu des grèves durant les six derniers mois, contre 20 % durant les six mois précédents.

Conflits fonciers

Une nouvelle tactique semble se dessiner de la part des puissants contre les paysans dépossédés de leurs terres : celle de porter plainte contre eux pour occupation illégale de terre, ou pour violence contre les forces de l’ordre, tout en taisant leur propre violence. La justice étant au service des puissants, la cause est entendue. Cependant, à trop vouloir tendre les rapports sociaux, les conditions d’explosion de violence se précisent.

Durant les dix premiers mois de l’année, 121 villageois ont été incarcérés lors de conflits fonciers, soit 78 de plus qu’en 2006 ; 38 sont encore détenus, contrairement aux ordres de Hun Sen, qui, en mars 2006, avait demandé de relâcher les détenus pour conflits fonciers. Le Forum des ONG du Cambodge déplore les expulsions et les spoliations qui rendent « les pauvres de plus en plus pauvres et sans espoir ».

* Le 5 novembre, un tribunal de Ratanakiri convoque douze Djarais dans le conflit qui les opposent à Kéat Kolney, sœur du ministre des Finances, au sujet d’un terrain de 450 hectares dont les villageois s’estiment dépossédés illégalement. On les accuse de fraude, d’incitation à la violence, de diffamation et de désinformation. Leurs avocats ne sont pas convoqués. Quelques jours plus tard, les Montagnards refusent des donations filmées en riz de la part du gouvernement, de peur d’être accusés d’avoir été payés pour la vente de leurs terres. Le 3 décembre, Yash Ghai, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, arrivé au Cambodge deux jours plus tôt, pour une visite de dix jours, se rend sur place. Des motocyclistes et le chef de la police prennent en photos les gens qui le rencontrent. L’adjoint au chef de district et d’autres militaires, puant l’alcool, lui disent qu’il n’a pas demandé les autorisations nécessaires… Ce à quoi Yash Ghai répond qu’il n’en a pas besoin et que le droit de réunion est prévu par la Constitution cambodgienne. Les journalistes de la radio Voix de la Démocratie et les agents du CHRAC (Cambodian Human Rights Action Committee) ont été interdits d’accès depuis des mois. Yash Ghai remarque que cet exemple manifeste nettement la tendance du pays en matière la violation des droits de l’homme, notamment au sujet d’une justice au service des puissants, et se dit préoccupé de l’avenir des minorités ethniques au Cambodge.

* Le 15 novembre, plus de 200 policiers et soldats armés de fusils d’assaut, délogent violemment 317 familles qui se seraient installées illégalement sur 60 hectares de terres, à 11 km du pied de la falaise de Préah Vihéar (O Chheu Téal, à Chaom Ksan) ; une centaine de cabanes sont brûlées. On déplore deux morts et six blessés. Onze personnes sont arrêtées. Les villageois avaient bloqué la route, et auraient retenu en otage deux touristes japonais pendant quelques heures. Quel que soit le bien fondé de cette expulsion, d’une terre domaine de l’Etat classée comme « bouclier » par l’Unesco, et qui leur aurait été vendue par les fonctionnaires locaux, le CHRAC, Amnesty International et l’Unesco dénoncent la violence injustifiée et illégale des forces de l’ordre. Dix-huit villageois ainsi qu’un adjoint au gouverneur de la province sont incarcérés. Suite à ces incidents, le 22 novembre, Ammesty International et la Licadho demandent que cessent les expulsions forcées et que, si ces expulsions sont nécessaires, qu’elles se fassent selon les normes internationales.

* Le 15 novembre, 103 villageois de Mémot (Kompong Cham) manifestent devant l’Assemblée nationale pour protester contre la présence de cinq bulldozers, gardés par la troupe, qui commencent à défricher 4 271 hectares de leur terre, sur laquelle ils vivent depuis des générations, pour y planter des hévéas. Les autorités provinciales déclarent que ces terres sont propriétés de l’Etat depuis 1979 et ont été accordées en concession à plusieurs sociétés.

* Le 16 novembre, un général, directeur de l’hôpital Préah Ket Méaléa de Phnom Penh, porte plainte devant la cour de Ratanakiri contre cinq personnes, dont deux chefs-adjoints de district, au sujet de 200 hectares sur lesquels vivent 180 Djarais qui y vivent depuis 1979 et que le général prétend avoir achetés en 2002.

* Les 304 habitants de Dey Kraham et les 146 familles du groupe 78, de la commune de Tonlé Bassac (Phnom Penh), sont menacés d’expulsion par les autorités municipales qui ont vendu leur terrain à la mystérieuse société 7NG. Le 12 novembre, une centaine d’entre eux manifestent devant l’Assemblée nationale et demandent l’intervention du Premier ministre. La société 7NG accuse les représentants d’avoir incité les villageois à la violence. Le terrain de 3,7 hectares est évalué à environ de 58 millions de dollars, mais la société 7NG propose seulement 6 000 dollars à chacun des squatteurs pour qu’ils aillent s’installer à 20 km de Phnom Penh. Quatre cent-cinquante familles ont refusé de quitter les lieux, tant qu’elles ne seraient pas indemnisées correctement. Le 3 décembre au soir, un excavateur de la société 7NG se présente devant Dey Kraham, le bras de la pelleteuse déployé, ostensiblement pour détruire les maisons. Environ 500 personnes lui font face, lui lancent des pierres et des cocktails Molotov, les vitres de l’excavateur sont brisées, trois ouvriers sont blessés. Le lendemain, la société porte plainte et affirme que l’excavateur s’était égaré. Les habitants parlent d’une incroyable provocation délibérée, selon l’habitude de 7NG, et diffusent au haut-parleur le discours de Hun Sen de 2003 affirmant que ce terrain était « une concession sociale ». Le 6 décembre, Yash Ghai, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, visite le site de Dey Kraham. Il regarde les titres de propriété et promet de les examiner

* Le 13 novembre, ordre est donné à 461 familles de Poïpet de quitter dans les quinze jours les dix hectares où elles vivaient, pour aller s’installer à 700 m plus loin. Soixante-dix policiers campent tout près de là.

* Le 27 novembre, la Commission asiatique de défense des droits de l’homme proteste contre la détention de trois villageois d’Oddar Méan Chhey, arrêtés le 13 novembre alors qu’ils allaient négocier pour un conflit foncier qui dure depuis un an. Un commandant militaire et un homme d’affaires affirment que 180 hectares occupés par 229 familles à Trapéang Bey (Anlong Veng) leur appartiennent. Ces trois hommes sont accusés de vol de la propriété d’autrui. Le porte-parole du gouvernement accuse ces trois hommes de « spolier les terres ». La commission « déplore que la volonté de coopération des villageois avec le pouvoir judiciaire se transforme en cause criminelle ».

* Le 5 décembre, près de cent membres de quinze minorités ethniques se réunissent à Phnom Penh pour le 4ème Forum national des peuples indigènes. Ils demandent au gouvernement d’accélérer la délivrance de titres de propriété, et de les consulter avant de lancer des projets de développement dans leurs territoires.

* Un exemple de transaction véreuse : le géant de la construction Phanimex, proche du pouvoir, porte plainte contre une société sud-coréenne qui lui aurait fait dix chèques en bois, pour une valeur de 10,8 millions de dollars, en date du 18 octobre, et qui représentent 40 % d’une caution de 27,2 millions, pour une vente de terrain conclu le 26 juin. On ne connaît pas l’endroit où est situé le terrain, sans doute à Phnom Penh, dans le quartier de Borey Keila, où se trouve un squat. La société coréenne se défend en affirmant qu’elle a signé pour un terrain de 4 hectares et que, de fait, il n’y en a que trois !

Justice

* Le fils du chef-adjoint de la police de Kompong Cham avait tué une personne et blessé deux autres lors d’un accident de voiture, le 30 octobre dernier. Deux policiers, qui avaient tué de sang-froid un témoin qui avait récupéré la plaque d’immatriculation du véhicule, sont arrêtés.

* Le 7 novembre, Hun Sen menace de démissionner s’il n’arrive pas à limoger les membres du gouvernement dont les fils s’adonnent à des courses meurtrières à bord de voitures de luxe dans Phnom Penh. Le même jour, deux hommes, dont le fils d’un fonctionnaire du ministère de l’Intérieur qui avaient conspiré pour tuer un officier de police, sont acquittés. Selon le porte-parole de l’ADHOC, il est difficile de mener une enquête dès qu’il y a des relations avec de hauts fonctionnaires.

* Le 8 novembre, Tim Sakhorn, moine bouddhiste du Kampuchéa Krom, défroqué arbitrairement par le patriarche Tep Vong, en juin dernier, est condamné par un tribunal vietnamien à un an de prison ferme et quatorze années de liberté conditionnelle, pour avoir « miné la solidarité entre le Cambodge et le Vietnam ».

Education nationale

* Les professeurs du secondaire à Phnom Penh se plaignent que les effectifs de leurs classes soient trop importants : en général plus de 100 élèves par classe, plus que le nombre de chaises. Parfois, les professeurs doivent utiliser un haut-parleur pour se faire entendre, et les élèves ne voient pas tous le tableau.

Santé

* Selon les chiffres officiels du ministère de la Santé en date du mois de juin, la prévalence du sida parmi la population âgée de 15 à 49 ans est descendue de 1,2 % en 2003 à 0,9 % aujourd’hui. Selon les ONG et les centres de santé, 67 200 personnes sont infectées, dont 23 587 reçoivent un traitement anti-rétroviral. 52 % sont des femmes. Le taux de prévalence chez les femmes enceintes n’a baissé que de 2,1% à 1,1 % depuis 1999. Près de la moitié de nouvelles personnes infectées sont des épouses infectées par leur mari. Un tiers des nouvelles infections ont lieu à la naissance. En 2003, on estimait à 55 000 le nombre des orphelins dus au sida.

* Le 13 novembre, le Premier ministre demande avec insistance au ministère du Développement rural et aux donateurs internationaux d’augmenter l’accès à des sanitaires. Actuellement, 16 % de la population a accès à des sanitaires, en progression des 9 % en 1998, mais loin derrière le Laos (30 %), le Vietnam (61 %), la Birmanie (77 %) et la Thaïlande (99 %).

* Une enquête récente menée par des médecins français confirme le taux, exorbitant, de 143 décès d’enfants pour 1 000 naissances, soit le taux le plus élevé après le Laos.

DIVERS

Distinction

* Le 27 octobre, le roi Sihamoni a discerné l’éventail royal (plet yuos) aux patriarches des deux ordres bouddhiques, aux Vénérables Tep Vong et Non Nget, de l’ordre mohanikai, et au Vénérable Bourkry, de l’ordre thomayut, et les a élevés comme membres de la famille royale auxquels on doit désormais s’adresser avec le langage royal. Seul par le passé le Vénérable Chuon Nath avait reçu une telle distinction.

* Le roi Sihanouk reçoit le prix « Récompense pour une vie de réalisation », jamais encore décerné à qui que ce soit, par le Festival international indépendant du film en Belgique, pour l’ensemble de son œuvre.

Phnom Penh

* La société Sokimex pompe du sable depuis deux mois pour combler une dépression près de Niroth, afin d’y créer un projet de développement. Ce pompage cause l’effondrement d’une partie des berges du Mékong, appartenant, entre autres, au ministre du Développement rural (Lu Lay Sreng), et à 612 familles.

* A l’intérieur de Phnom Penh, les quais Sisowat sont fermés au public pour permettre la consolidation de digues. Le coût du projet de rénovation s’élève à 18 millions de dollars.

* Un marché de nuit est ouvert devant la pagode Onalom, avec 100 boutiques, où l’on vendra de l’artisanat local ainsi que des produits locaux.

* Aurélia Lacroix, une Française de 28 ans, tombe d’un moto-taxi et est écrasée par une voiture qui suivait la moto. Certains disent qu’elle a été déséquilibrée par des voleurs qui voulaient lui arracher son sac ; d’autres que c’est simplement un triste accident de circulation.

* Alsthom étudie la faisabilité de l’installation d’un tram autour de la capitale cambodgienne.

* Les 5 et 6 décembre, à Londres, parmi une liste de 400 villes proposées, la ville de Phnom Penh reçoit le prix World Leadership Forum pour ses efforts de rénovations.

Fête des Eaux

* Quatre cent trente-deux pirogues, soit 23 de plus que l’an dernier, avec 26 100 rameurs, prennent part à la traditionnelle régate de la fin de la saison des pluies, les 23, 24 et 25 novembre. Neuf pirogues et 293 rameurs des pays de l’ASEAN, à l’exception de la Birmanie, se joignent à la célébration. Deux cent cinquante artistes cambodgiens, notamment de l’association Phare Ponleu Selpak de Battambang, et 25 du Laos, du Vietnam, de Chine et de Thaïlande égayent la rencontre. Les provinciaux sont invités à venir vendre leurs produits artisanaux, les bordels sont priés de fermer leurs portes ou d’être discrets. Un accident endeuille la fête : une pirogue de Singapouriens chavire dès le premier jour ; on déplore cinq morts. Le corps d’un Cambodgien inconnu est également repêché des eaux. Cette fête commémore la victoire de Jayavarman sur les Chams, au XIIème siècle, mais représente également symboliquement le retour des nagas génies protecteurs des provinces au fleuve, ainsi que leur acte d’allégeance au roi, leur suzerain.

Religion

* D’après le Département d’Etat américain, environ 2 % des Cambodgiens seraient devenus chrétiens, et le pays comprendrait 2 400 églises. Quel que soit le prosélytisme agressif de ces groupes, ils ont la volonté de former, bien ou mal, leurs adeptes.

Sports

* La coupe mondiale de volley des handicapés de six pays (Canada, Allemagne, Inde, Pologne, Slovaquie) se tient dans le stade olympique de Phnom Penh du 25 novembre au 1er décembre. Les Cambodgiens gagnent la médaille de bronze devant 25 000 spectateurs.

* Le 29 novembre, Hun Sen inaugure solennellement le golf de 18 trous de Phokeathra, à Siemréap, avec l’ouverture du tournoi Johny Walker qui s’y tient. Le tournoi est gagné par un Américain, qui empoche les 47 550 dollars des 300 000 de prix. Les neuf Cambodgiens sont à la 118ème et 120ème place pour les premiers.