Eglises d'Asie – Chine
Shandong : interpellation massive de responsables d’Eglises locales
Publié le 18/03/2010
Après avoir payé des amendes et passé plusieurs jours, voire quelques semaines, dans les locaux de la police, 228 d’entre eux ont été libérés, mais 21, considérés comme les plus importants par les autorités chinoises, ont été condamnés à des peines de rééducation par le travail, peines de nature administrative – et non judiciaire –, allant de trois mois à trois ans. Les 21 condamnés (17 hommes et quatre femmes) ont été accusés d’appartenir à des « cultes pervers », appellation par laquelle les autorités désignent certaines organisations religieuses non reconnues par le pouvoir, telles le mouvement Falungong ou des Eglises protestantes, évangéliques le plus souvent, ne faisant pas partie du Mouvement des trois autonomies, l’organisation coiffant le protestantisme « officiel » en Chine.
Toujours selon China Aid Association, la Sécurité publique de Linyi a refusé aux proches des 21 détenus de leur indiquer les lieux de rétention, comme l’autorise cependant la loi. L’organisation américaine rappelle qu’en 1983, des milliers de responsables d’Eglises domestiques avaient été envoyés en camps lorsqu’avait été déclenchée la campagne « Frapper fort » (Yan Da), plusieurs fois réitérée dans les années qui suivirent. China Aid Association appelle la Chine à libérer les personnes arrêtées et la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement chinois avant les Jeux olympiques de cet été, afin d’améliorer « l’état de la liberté religieuse ».