Eglises d'Asie – Chine
Henan : les autorités locales refusent la reconstruction d’un sanctuaire marial détruit lors de la Révolution culturelle
Publié le 18/03/2010
Avant la destruction du sanctuaire, selon le témoignage de catholiques locaux, les pèlerinages les plus importants avaient lieu le 16 juillet, fête de Notre-Dame du Mont Carmel, et le 7 mai, fête de Notre-Dame de Chine. Dans ce diocèse du centre du pays, situé dans la partie septentrionale de la province du Henan, non loin du Hebei et de ses nombreuses communautés catholiques, la dévotion mariale était très forte. Lors de la tourmente révolutionnaire, des catholiques locaux ont sauvé ce qui pouvait l’être : en 1966, lorsque, dans les premières semaines de la Révolution culturelle, l’église du sanctuaire a été détruite, la statue de la Vierge a été brisée en trois morceaux qu’au mépris du danger, des catholiques ont récupérés pour les cacher.
Il y a quelques années, le diocèse d’Anyang a déposé une demande auprès des autorités pour reconstruire l’église, spécifiant que le sanctuaire ne serait utilisé que pour des pèlerinages – et non pour des activités religieuses régulières. En mai 2006, la réponse du gouvernement étant positive, les catholiques ont commencé à rebâtir le sanctuaire, commençant par la statue de la Vierge, modelée sur l’ancienne, et par le chemin de Croix. En 2007, toutefois, le gouvernement local a, sans explication, retiré son autorisation, déclarant que le site n’étant pas classé dans la catégorie des terrains à usage religieux, les activités religieuses y étaient interdites. Aucune mesure ne fut cependant prise pour empêcher les pèlerins d’accéder au lieu. Le 4 juillet 2007, la statue de la Vierge a été déplacée par les catholiques jusqu’à la paroisse la plus proche, la paroisse Saint-Joseph, et le diocèse a réitéré sa demande de permis de construire, en vain. Le 7 novembre dernier, le gouvernement local a de nouveau signifié son refus d’autoriser la conduite d’activités religieuses à Tianjiajing.