Histoire du sanctuaire de Sheshan
Le sanctuaire consacré à Notre-Dame de Sheshan se trouve à quelque 35 km de Shanghai. Sheshan doit son nom à un ermite, She, qui aurait vécu sur cette montagne (shan). C’est en 1863 que le supérieur de la communauté des jésuites de l’époque, à Shanghai, fait l’acquisition du flanc sud de la montagne de Sheshan pour y construire une maison de repos et une petite chapelle. Le site jouit d’une belle vue sur un bois de bambou. La chapelle est consacrée le 1er mars 1868 à « Marie Aide des Chrétiens ». Les fidèles prennent l’habitude de s’y rendre chaque année pour le 24 mai, fête de Marie Auxiliatrice. Le 24 mai 1871, en action de grâce pour « la protection spéciale de Notre Dame » au diocèse de Shanghai lors de la rébellion des Taiping, la construction d’une basilique est entreprise. Le pape Pie IX accorde en 1874 le don de l’indulgence à tous les pèlerins qui accompliront un pèlerinage pendant le mois de mai. Le sanctuaire gagne une nouvelle église en 1894, celle de Zhongshan (‘à mi-montagne’), consacrée à Marie Médiatrice, puis d’autres chapelles, consacrées à la Vierge, à Saint Joseph et au Sacré-Cœur de Jésus. Un chemin de croix serpente dans les allées qui montent vers la basilique. En 1924, les évêques de Chine consacrent leur nation à la Vierge Marie et une impressionnante statue de Notre Dame portant l’Enfant-Jésus à bout de bras au-dessus de sa tête est placée au faîte de la basilique. Cette statue de bronze de près de quatre mètres sera détruite durant la Révolution culturelle (1966-1976), puis restaurée et replacée en 2000 au sommet de la tour de la basilique.
(photo de la statue de la Vierge de Sheshan)
Vierge très sainte, Mère du Verbe incarné et notre Mère,
vénérée dans le sanctuaire de Sheshan sous le vocable d’« Aide des Chrétiens »,
toi vers qui toute l’Église qui est en Chine regarde avec une profonde affection,
nous venons aujourd’hui devant toi pour implorer ta protection.
Tourne ton regard vers le peuple de Dieu et guide-le avec une sollicitude maternelle
sur les chemins de la vérité et de l’amour, afin qu’il soit en toute circonstance
un ferment de cohabitation harmonieuse entre tous les citoyens.
Par ton « oui » docile prononcé à Nazareth, tu as permis
au Fils éternel de Dieu de prendre chair dans ton sein virginal
et d’engager ainsi dans l’histoire l’œuvre de la Rédemption,
à laquelle tu as coopéré par la suite avec un dévouement empressé,
acceptant que l’épée de douleur transperce ton âme,
jusqu’à l’heure suprême de la Croix, quand, sur le Calvaire, tu restas
debout auprès de ton Fils, qui mourait pour que l’homme vive.
Depuis lors, tu es devenue, de manière nouvelle, Mère
de tous ceux qui accueillent dans la foi ton Fils Jésus
et qui acceptent de le suivre en prenant sa Croix sur leurs épaules.
Mère de l’espérance, qui, dans l’obscurité du Samedi-Saint,
avec une confiance inébranlable, est allée au devant du matin de Pâques,
donne à tes fils la capacité de discerner en toute situation,
même la plus obscure, les signes de la présence aimante de Dieu.
Notre-Dame de Sheshan, soutiens l’engagement de tous ceux qui, en Chine,
au milieu des difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer,
afin qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus.
Dans la statue qui domine le Sanctuaire, tu élèves ton Fils,
le présentant au monde avec les bras grands ouverts en un geste d’amour.
Aide les catholiques à être toujours des témoins crédibles de cet amour,
les maintenant unis au roc qui est Pierre, sur lequel est construite l’Église.
Mère de la Chine et de l’Asie, prie pour nous maintenant et toujours. Amen !