… de football cambodgienne a connu quelques succès internationaux mais rare sont les joueurs locaux qui « s’exportent » à l’étranger (Cambodia Daily du 27.12.16).
L’un des meilleurs footballeurs cambodgiens va intégrer la ligue japonaise pour la première fois de l’histoire. Chan Vathanaka, 23 ans, rejoindra le club MYFC le mois prochain et aura un an pour faire ses preuves (CD du 16.01.2017).
* Le 27 décembre le ministre des Affaires étrangères, Prak Sokhonn, a chanté les louanges de son gouvernement lors d’une rencontre avec le représentant de l’Union européenne, George Edgar. Il a demandé à la Délégation européenne de faire une évaluation « correcte » du Cambodge, le jour même où les tribunaux ont condamné le leader de l’opposition Sam Rainsy à cinq années de prison supplémentaires. Le ministère n’a pas expliqué la raison de cette réunion mais le gouvernement s’est déjà adressé à des missions étrangères par le passé après des décisions controversées ou des allégations de violations graves des droits pour démentir.
Au cours de l’entretien M. Sokhonn a souligné trois points: la croissance économique annuelle du Cambodge d’environ 7 % au cours des deux dernières décennies ; un récent pardon royal pour le chef adjoint de l’opposition Kem Sokha ; et un nouveau protocole d’entente avec le bureau des droits de l’homme afin qu’il puisse fonctionner dans le pays pour deux années supplémentaires (CD du 28.12.16).
* Le 9 janvier, le président de Singapour, Tony Tan Keng Yam, a rendu visite au Premier ministre, Hun Sen, afin de signer deux accords, l’un dans le domaine de la santé et l’autre dans celui de l’éducation et de la formation professionnelle. Lors de cette rencontre, les deux chefs d’Etat n’ont pas abordé la question des importations de sable controversées, ni celle des arrivées des employées de maison cambodgiennes sur le marché du travail singapourien. M. Tan a félicité le Cambodge pour son récent et rapide progrès sous l’impulsion de « l’intelligence » de M. Hun Sen. Suite à la signature de ces accords, 80 Cambodgiens devraient être formés à Singapour dont, 32 en technologie de l’information, 32 en technologie automobile et le reste en électronique (CD du 10.01.2017).
* Une permanence téléphonique d’assistance est en train d’être créée afin de permettre aux étrangers un meilleur accès aux forces de police locales et de renforcer les liens entre les autorités cambodgiennes et les officiers consulaires. Des officiers seront assignés à ce poste pour prendre les appels des ambassades voulant rapporter un crime ou un incident impliquant l’un de leurs ressortissants (CD du 19.01.2017).
* Le Cambodge a annulé les exercices militaires conjoints avec les Etats-Unis pour les deux prochaines années. La « Sentinelle d’Angkor » est un exercice bilatéral annuel entre les militaires cambodgiens et américains qui a eu lieu sept fois depuis 2010. Le ministre de la Défense, Tea Banh, a expliqué que les troupes devaient se concentrer sur le maintien de la stabilité durant les élections de 2017 et 2018 et soutenir les forces de police tout au long des six mois de la campagne anti-drogue lancée par le gouvernement début janvier. L’analyste politique Meas Ny déplore le déploiement des troupes militaires durant les élections. Il y voit une menace pour la population. Selon lui, le maintien de l’ordre durant les élections doit être assuré par la police, l’armée ne devant intervenir qu’en cas de violents débordements (CD du 19.01.2017).
* L’ambassadeur de Turquie Ilhan Kemal Tug a demandé au ministre de l’Education cambodgien de fermer l’école internationale Zaman, située à Phnom Penh, en raison de ses liens supposés avec le terrorisme. Selon le gouvernement turc cette école serait liée à Fethullah Güllen, expatrié aux Etats-Unis et accusé d’être à la source de la tentative de coup d’Etat du 15 juillet dernier. La fille du ministre de l’Aménagement du Territoire a récemment pris la présidence de l’école et son mari, un conseiller personnel de Hun Sen, en est le président d’honneur. Ils n’ont aucune intention de fermer l’école (CD du 20.01.2017).
* L’ONG Transparency International a attribué le même score que l’année passée pour son indice de perception de la corruption au Cambodge. Le gouvernement du Premier ministre Hun Sen est identifié comme l’un des plus corrompu de l’Asie du Sud-Est. Le Cambodge se situe à la 156ème place sur 176, suite à l’ajout de huit nouveaux pays dans la liste (CD DU 26.01.2017).
Politique intérieure
Pour cette nouvelle année, le Premier ministre Hun Sen a présenté ses meilleurs vœux aux Cambodgiens vantant les mérites des autorités qui font régner l’ordre dans le pays. L’opposition a, quant à elle, exprimé son souhait de voir la fin de l’injustice dans le pays et la tenue des prochaines élections municipales dans le respect (CD du 02.01.2017).
Le 38ème anniversaire de la libération du Cambodge des forces de Pol Pot en 1979 a été célébré en grande pompe par le Premier ministre et son gouvernement. Cette célébration a, une fois encore, été l’occasion pour les deux partis, le PPC (Parti du Peuple Cambodgien) et le PNSC (Parti National du Salut du Cambodge), d’opposer leur point de vue sur cette date du 7 janvier. Le gouvernement y voit la libération du peuple cambodgien quand l’opposition de Sam Rainsy la considère comme le début de la « mise sous tutelle » par le Vietnam. Kem Sokha, président par intérim du PNSC a, quant à lui, choisi de se rendre en pèlerinage ce jour-là, sur la tombe de Kem Ley, analyste politique assassiné en juillet dernier (CD du 09.01.2017).
Affaire de corruption Thy Sovantha
Rappel des faits : le mois dernier, le Premier ministre aurait offert un million de dollars à Thy Sovantha, une jeune activiste qui soutenait le CNRP lors des élections de 2013 mais qui s’est retournée contre ce parti suite à la prétendue affaire extraconjugale de M. Sokha. Sur la page Facebook de cette dernière, un homme dénommé « grand-père » promet un million de dollars au « petit-enfant », délivré par « oncle Ho Sothy », nom du chef de cabinet de M. Hun Sen, afin de diviser le CNRP. Ce post a été repris sur la page Facebook de M. Chamroeun, associé de Mme Sovantha, additionné de photographies d’armes et menaçant clairement de mort Kem Sokha.
Le 18 janvier, le Premier ministre Hun Sen a déposé une plainte pour diffamation contre Sam Rainsy, chef de l’opposition, après que ce dernier ait mentionné la tentative de corruption lors d’un événement public à Paris. Hun Sen réclame un million de dollars de dommage qu’il a promis d’utiliser à la construction de maisons pour les handicapés au Cambodge. Sa plainte fait suite à celle de Thy Sovantha, déposée contre Sam Rainsy le 17 janvier et réclamant 250 000 dollars. M. Rainsy se félicite de ces dépôts de plainte qui ne manqueront pas d’attirer l’attention sur le niveau de corruption du Premier ministre (CD du 19.01.2017).
Affaire Sam Rainsy, président du PNSC (Parti National du Salut du Cambodge)
Sam Rainsy a été condamné à une peine de cinq ans de prison suite à la publication sur sa page Facebook d’une vidéo, en août 2015, dénonçant une faute de traduction d’un mot clé dans le traité de 1979, permettant au gouvernement de céder des terres du Cambodge au Vietnam. Le mot « redéfinir » aurait été traduit du khmer vers l’anglais en « dissoudre » puis ce mot à la traduction erronée aurait été réintroduit dans la version khmère. Ses deux assistants, Sathya Sambath, accusé d’avoir produit la vidéo, et Ung Chung Leang, le manager de la page Facebook de M. Rainsy, ont également été condamnés à cinq ans de prison mais le juge a déclaré qu’ils n’en feraient que trois, sans justifier cette décision.
Ces cinq ans viennent s’ajouter à la précédente condamnation de Sam Rainsy à deux ans de prison pour avoir déclaré que Hor Namhong, député du Premier ministre, était responsable des crimes commis dans les prisons des Khmers Rouges. Suite à cette décision, M. Rainsy s’est exilé en France. Le gouvernement l’a officiellement banni du territoire en octobre, invoquant un risque pour la sécurité nationale s’il revenait au pays. Depuis, Kem Sokha a pris la présidence par intérim du PNSC et est devenu récemment le chef de la minorité au Parlement, fragilisant l’unité du parti (CD du 28.12.16).
* Le 8 janvier a été divulgué un projet de déclaration qui semble avoir été initié par le PPC, plus précisément le Premier ministre, et soumis pour signature à Kem Sokha, directeur par intérim du PNSC. Les deux partis ont nié avoir connaissance de ce projet. Une copie est parvenue à la presse par le biais de Sam Rainsy, président exilé du PNSC. Le document contient une demande de condamnation pour toute insulte à l’encontre de la famille du Premier ministre avec une punition encore plus sévère si l’insulte émane d’un membre du PNSC. M. Rainsy suspecte le gouvernement d’avoir ainsi voulu l’éjecter de la tête du parti de l’opposition. Ce projet apparait également comme la condition à la libération des cinq défenseurs des droits de l’homme toujours emprisonnés à ce jour (CD du 9.01.2017).
Affaire Kem Ley
L’ONG Human Rights Watch (HRW) a déclaré posséder des preuves de l’implication du PCC dans l’affaire du meurtre de Kem Ley, analyste politique tué en juillet 2016. Des membres du gouvernement auraient essayé de mettre ce meurtre sur le dos de la direction de l’opposition. L’ONG ne peut pas divulguer ses sources, mais il s’avère que les trois suspects de l’attaque étaient des membres de la garde rapprochée de Hun Sen. Ils furent tous trois condamnés à quatre ans de prison mais six mois plus tard ils étaient libérés. Deux d’entre eux ont été promus au sein de l’armée (CD du 13.01.2017).
Incident à Poipet
Mang Puthy, 38 ans, chef adjoint du parti de l’opposition de la ville de Poipet et militant syndical, a été arrêté pour avoir percuté un agent d’immigration au point de contrôle international de Poipet avec son SUV. Il a été accusé de violence intentionnelle aggravée. Cependant, des images vidéo postées en ligne et des témoins ont mis en doute la version officielle. La vidéo montre clairement l’agent d’immigration tomber de lui-même pendant que le véhicule s’approche à faible vitesse et tous les témoins assurent que la voiture n’a pas percuté l’agent. Mean Sarith, chef du PNSC à Poipet, a déclaré que l’affaire était clairement un coup monté politique censé faire taire M. Puthy et mettre fin à son activisme au nom des travailleurs et du parti d’opposition (CD 27.12.16). Mang Puthy a été libéré sous caution samedi 14 janvier après deux semaines de détention. Il a déclaré qu’il ne pensait pas que son travail au sein du PNSC soit en lien avec cette affaire (CD du 13.01.2017).
Frontière vietnamienne
La Cour d’appel a confirmé la condamnation à plus de deux ans d’emprisonnement, prononcée par la Cour municipale de Phnom Penh, contre le législateur de l’opposition Um Sam An pour ses postes sur Facebook critiquant la démarcation de la frontière du Cambodge avec le Vietnam établie par le gouvernement. M. Sam An n’était pas présent à l’audience mais ses quatre avocats y ont assisté. Le PNSC avait précédemment qualifié l’accusation d’inconstitutionnelle et ses avocats considèrent la décision contraire à la liberté d’expression. De plus, M. Sam An devrait bénéficier de l’immunité en tant que législateur. Ils feront appel auprès de la cour suprême.
Sam An a été arrêté en avril à son retour au Cambodge après un voyage aux Etats-Unis, où il cherchait des preuves démontrant que le gouvernement du Premier ministre Hun Sen utilise les mauvaises cartes pour délimiter la frontière contestée avec le Vietnam, cédant ainsi le territoire cambodgien. Il a utilisé à plusieurs reprises Facebook pour accuser le gouvernement (CD 26.12.16).
Atteinte à l’image du roi
Le gouvernement a identifié et recherche trois suspects suite à la publication en ligne d’une image retouchée avec la tête du roi Norodom Sihamoni insérée dans une scène de pornographie homosexuelle accompagnée du message « le roi du Cambodge est gay ». Le général Sopheak a déclaré que l’enquête a été ouverte sans qu’une plainte soit déposée, contredisant ainsi son propre raisonnement quant au refus d’enquêter sur les menaces de mort proférées en ligne contre le chef adjoint du PNSC Kem Sokha. Selon lui, c’est le devoir du gouvernement de défendre le roi contre le blasphème (CD 02.01.17).
Elections communales et législatives
* Chhay Thy qui a travaillé pendant des années en tant que superviseur du groupe Licadho dans la province de Ratanakkiri, a soudainement changé son fusil d’épaule. Il va se présenter aux élections prévues pour juin au poste de chef de commune pour le Parti du Peuple Cambodgien. Le PPC a accepté sa candidature. Afin de rester dans la légalité, l’ONG qui se doit d’être politiquement neutre, a dû mettre fin à sa collaboration avec lui. Au cours des dernières années, M. Thy a constamment critiqué l’incapacité du gouvernement à protéger les terres et ressources naturelles, à aider les minorités indigènes appauvries ou à contrôler l’activité des entreprises privées possédants des concessions minières et terrestres, c’est pourquoi sa décision est très surprenante (CD du 10.01.2017). Ce revirement n’est pas un cas isolé, deux personnes haut placées dans des ONG l’ont précédé et travaillent maintenant pour le ministère de l’Environnement. Cela démontre à la fois la diminution du champ d’action des ONG mais aussi la baisse de la motivation des personnes engagées (CD 16.01.2017).
* La Commission électorale va stopper les audiences publiques et ses investigations concernant les plaintes relatives à des documents d’identité falsifiés. Le PNSC avaient déposé de nombreuses plaintes au sujet de milliers d’électeurs enregistrés qui seraient en fait des étrangers ne pouvant pas participer aux prochaines élections. Le Comité électoral national a déclaré que les preuves étaient très difficiles à trouver et que cela ne relevait pas de ses fonctions (CD du 20.01.2017).
* L’ancien commandant militaire Nhek Bun Chhay, connu pour avoir contribué à la destruction du parti du Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif (Funcinpec) autrefois puissant, a annoncé le 18 janvier la signature du 1er accord visant à forger une coalition des partis mineurs en vue des élections de 2018. Son Parti de l’Unité Nationale Khmer (PUNK) et le Parti de la Justice Nationale Cambodgienne (PJNC) travailleront ensemble et M. Bun Chhay espère d’autres alliances de ce genre afin de créer une force d’opposition non PNSC (CD du 19.01.2017).
* Le 19 janvier 50 législateurs du PPC ont soumis une lettre au secrétariat de l’Assemblée nationale demandant l’annulation de la règle autorisant un groupe minoritaire à siéger au Parlement. Le PNSC avait persuadé le PPC de changer les règles de l’Assemblée en 2014 afin de créer officiellement une majorité et une minorité au Parlement espérant ainsi établir un système à deux partis dans un pays gérer sous l’autorité d’un parti unique (CD du 20.01.2017).
* Lors de la réunion annuelle à la mairie de Phnom Penh le maire a exhorté les membres du gouvernement à continuer leur politique de réformes profondes afin de ne pas perdre les prochaines élections. Son intervention politisée a été critiquée car elle s’est faite dans le cadre d’une réunion devant servir les citoyens et non un parti politique. Le parti de l’opposition avait remporté les élections communales très populaires de Phnom Penh en 2013 avec plus de 80 % des voix (CD du 25.01.2017).
Economie
* Le 23 décembre, le Premier ministre Hun Sen a appelé publiquement le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, à annuler la dette de guerre qui a atteint plus de 300 millions de dollars au cours des décennies. Entre 1972 et 1974, le ministère de l’Agriculture américain a financé l’achat de 274 millions de dollars de coton, de riz et de farine des Etats-Unis par la République khmère qu’ils soutenaient alors. Le gouvernement de M. Hun Sen considère cette dette comme illégitime. Bien que l’argent ait été consacré à l’achat de produits agricoles, le crédit aux entreprises américaines a permis au gouvernement de l’époque de consacrés plus d’argent aux dépenses militaires. La République khmère était alors fortement impliquée dans des campagnes militaires contre les Khmers rouges et les forces nord-vietnamiennes, infligeant de lourdes pertes civiles (CD du 26.12.16).
* Les agences de recrutement singapouriennes ont l’intention de tripler le nombre des arrivées de femmes de ménage cambodgiennes et de porter leur nombre à 1 000 ou 1 200 l’année prochaine et ce malgré un programme pilote au cours duquel certaines d’entre elles ont dénoncé des abus de la part de leurs employeurs tel que servitude pour dette, sous salaire, travail sans jour de repos… Ce chiffre semble toutefois non réaliste et le nombre de cambodgiennes devrait plutôt être de l’ordre de 400 (CD du 26.12.16).
* Les autorités discutent de la construction d’un nouveau terminal à l’aéroport international de Sihanoukville afin de faire face à l’augmentation des touristes en provenance d’Asie et plus particulièrement à l’afflux des touristes chinois (CD du 27.12.16).
* Les ministres du Transport cambodgien et vietnamien se sont rencontrés à Hanoi afin de discuter du plan de développement d’une autoroute entre Phnom Penh et Hô Chi Minh-Ville en vue d’améliorer la connexion entre les deux pays (CD du13.01.2017).
* Le gouvernement étudie également la création de la première entreprise piscicole à grande échelle. Le Conseil pour le développement du Cambodge doit consulter les autorités de Sihanoukville afin d’étudier les effets sur la pêche locale et le possible impact sur l’environnement. Certain voit le développement d’une aquaculture à l’échelle commerciale comme une étape importante pour répondre à la demande croissante des touristes (CD du 04.01.2017).
* Suite au concours lancé par « EPIC » afin de sélectionner et d’aider des entrepreneurs et/ou petites entreprises se concentrant sur les problèmes sociaux pour les aider à se lancer et à se développer, les cinq gagnants ont été sélectionnés parmi onze finalistes. Après quatre mois passé à développer leur plan d’activités, les cinq start-up vont recevoir chacune une aide financière et technique pour un montant de 20 000 dollars afin de réaliser leur projet (CD du 16.01.2016).
* La valeur totale des projets de construction approuvés l’an dernier a plus que doublé selon les chiffres communiqués par le ministère de la Gestion du territoire, augmentant ainsi les inquiétudes d’une bulle du crédit due à la croissance rapide de la construction et des prêts immobiliers. La valeur totale de l’investissement s’élève à 8,5 milliards de dollars en 2016 contre 3,3 milliards en 2015 (CD du 19.01.2017).
* Le Premier ministre Hun Sen a appelé les investisseurs du monde entier à investir au Cambodge lors du Forum économique mondial qui se tient chaque année à Davos, en Suisse (CD du 20.01.2017).
* Le 24 janvier, six employés de la banque Acleda ont été arrêtés. Le président de la banque avait déposé une plainte le 31 octobre après avoir remarqué la disparition de plus d’un millions de dollars dans les livres de compte. Les employés mis en cause auraient falsifié des documents afin d’accorder 12 crédits différents d’une valeur allant de 18 000 à 100 000 dollars. La fraude a été découverte lors d’un audit interne (CD du 26.01.2017).
Société
Le 8 Janvier, l’armée a organisé comme chaque année, des tournois sportifs. Cet évènement n’avait jamais rassemblé autant de personne et pour la première fois des civils ont été admis dans les tournois. C’est aussi la première fois que les jeux se déroulaient hors d’une enceinte militaire. L’objectif affiché était d’améliorer l’image des forces militaires au près des civils. Le lieutenant-général Hun Manet, fils ainé de Hun Sen, a souligné la séparation entre l’organisation de ces jeux et l’évènement politique du 7 janvier mettant en avant la protection du peuple tout entier et non juste la loyauté à un parti en particulier (CD du 09.01.2017).
Déforestation
* Les autorités de la province de Mondolkiri ont arrêté cinq personnes transportant du bois coupé illégalement dans deux camions. Ils ont admis être employés par Unigreen, une société singapourienne. Cependant, l’administration forestière les a relâchés assurant que le groupe disposait d’une licence leur autorisant ce transport. Il n’est pas expliqué pourquoi l’administration aurait donné la permission à Unigreen d’exploiter du bois d’une réserve naturelle. Au début de l’année dernière, les autorités ont saisi près de 240 m3 de bois coupé illégalement sur la propriété d’Unigreen (CD du 04.01.2017).
* Neuf ans après l’entrée en vigueur de la loi sur la protection de la nature, le gouvernement a finalement classé deux zones en sanctuaires le 6 janvier. Il s’agit du sanctuaire de Phnom Prich situé dans la province de Mondolkiri et du sanctuaire de Lumphat à cheval sur la province de Mondolkiri et de Ratanakkiri. Cependant, les locaux et les défenseurs de la nature restent sceptiques. En effet, Le Cambodge a subi l’un des taux de déforestation les plus élevés au monde depuis le début du siècle et les autorités ne font rien pour faire appliquer la loi. Des bûcherons continuent à exploiter illégalement les forêts protégées, coupant du bois rare avec parfois l’autorisation de la direction du sanctuaire elle-même (CD du 10.01.2017). D’après un rapport du ministère de l’Agriculture, le nombre de forêt illégalement détruites dans sa juridiction a presque doublé passant de 2 704 hectares en 2015 à 5 200 hectares en 2016. La Licadho pense que ce chiffre est sous-estimé. En parallèle le nombre de crimes en relation avec la déforestation répertorié à lui baissé. Le rapport n’explique pas ce paradoxe étonnant (CD du 19.01.2017).
* Un an après l’annonce du Premier ministre Hun Sen d’une campagne de répression contre le commerce illégal de bois, les résultats sont peu réjouissants. Au lieu de diminuer, le trafic semble s’être transformé. On observe dorénavant l’utilisation de plus petits véhicules par les trafiquants qui se doivent d’être plus discrets. Les chiffres communiqués par les douanes vietnamiennes démontrent que le commerce de bois reste très élevé (CD du 16.01.2017).
* Bien qu’il n’y ait plus de bois à exploiter dans certaines zones protégées, les permis d’exploitations dans ces zones sont parfois renouvelés. Les groupes environnementaux suspectent les concessions d’utiliser ces permis pour couper illégalement du bois dans d’autres endroits et accusent les autorités de fermer les yeux (CD du 24.01.2017).
Environnement
* Le 4 janvier, le ministre de l’Environnement a déclaré que les crimes forestiers et les conflits de propriété terrienne impliquant des fermes commerciales tenues par des hommes d’affaires ou des groupes étrangers avaient fortement chutés, voir presque disparus. Pourtant, des cas de trafic de bois de luxe sont souvent mis en lumière et des milliers de familles cherchent toujours une solution pour mettre un terme au conflit terrien les opposants à des groupes commerciaux (CD du 05.01.2017).
* L’ONG environnementale « Mère Nature » a engagé un cabinet d’avocats singapourien afin d’investir sur les illégalités présumées dans l’importation de sable cambodgien. Le Cambodge a communiqué des chiffres sur ses exportations de sable vers Singapour très en dessous des importations déclarées par la cité-Etat, laissant ainsi supposé qu’une grande partie de l’export se fait illégalement (CD du 05.01.2017). Les deux gouvernements ont déclaré que l’export du sable cambodgien vers Singapour avait cessé en Novembre dernier pour le ministre de l’environnement et en octobre dernier selon le ministère singapourien, suite à la décision du gouvernement cambodgien d’interdire toute exportation de sable (CD du 24.01.2017). Le porte-parole du ministère des Mines et de l’Energie a déclaré lors d’un forum que les cambodgiens devraient être fiers que leur sable soit utiliser partout dans le monde (CD du 25.01.2017).
Trois activistes de l’ONG « Mère Nature » ont fui le Cambodge pour boycotter leur procès en appel. Ils avaient été condamnés à 18 mois de prison et 25 000 dollars d’amende pour la destruction d’une barge d’une compagnie exploitant du sable. Après avoir effectué dix mois de prison, ils avaient été libérés, le juge ayant mis en suspens les huit mois restant. Les activistes avaient ensuite fait appel de la décision contestant l’amende (CD du 26.01.2017).
* Les défenseurs de l’environnement tirent la sonnette d’alarme depuis des années sur la surpêche que subit le lac Tonle Sap. Dans une directive datée du 13 décembre, le Premier ministre a demandé au ministre de l’Agriculture de mobiliser ses ressources pour organiser des patrouilles afin de mettre fin à la pêche illégale. Les communautés de pêcheurs vivants autour du lac ont salué la répression qui s’est engagée mais ont averti que les efforts échoueront s’ils ne sont que partiels ou sans surveillance soutenue des autorités (CD du 05.01.2017). Le 24 janvier, 40 pêcheurs péchant illégalement dans le lac ont été arrêtés bien qu’ils aient tenté de résister par la force. Au cours d’un survol de contrôle du lac par les autorités, les officiers ont détectés des preuves de pêche illégale et sont donc intervenus (CD du 26.01.2017).
* Le 25 janvier, le Premier ministre Hun Sen, a signé un sous-décret pour la création de couloirs de conservation pour la biodiversité, plaçant 1,4 million d’hectares supplémentaires sous le contrôle du ministère de l’Environnement, ce qui porte à 7,3 millions d’hectares la surface des zones protégées soit plus de 40 % du territoire. Ces couloirs favoriseront la migration des espèces et éviteront la fragmentation des forets dans certaines parties clés pour l’habitat des animaux (CD du 26.01.2017).
* Le 7ème sommet mondial de la jeunesse a eu lieu à Phnom Penh. Deux cents étudiants de l’Asie du Sud-Est, âgés entre 11 et 21 ans, étaient invités par le ministre de l’Environnement afin de discuter de la gestion des déchets et de présenter leur idées pour mettre fin au gaspillage. La personne présentant la meilleure idée recevra des fonds pour créer sa société afin de réaliser son projet (CD du 13.01.2017).
Santé
* Les boissons alcoolisées sont facilement accessibles et séduisent les adolescents cambodgiens grâce à la publicité omniprésente et non réglementée. Une récente étude conduite sur 3 806 étudiants démontre que plus les jeunes sont soumis à la publicité visuelle pour l’alcool, plus ils en consomment.
Dans le but de réglementer le marché pour faire face à une augmentation de l’alcoolisme problématique au Cambodge, une loi sur le contrôle de l’alcool a été élaborée proposant entre autre, un âge minimum pour boire et des restrictions sur la publicité. Le projet est entre les mains du Conseil des ministres depuis environ un an. 96 % des Cambodgiens aimeraient que le gouvernement adopte une mesure efficace pour réduire la consommation d’alcool selon un rapport de l’Université royale de Phnom Penh et de l’OMS datant de 2014. 95 % souhaiteraient que la vente d’alcool soit interdite aux enfants (CD 24-25.12.16).
* Dans le cadre de la lutte antidrogue, la police a arrêté 71 personnes dans dix arrondissements différents de Phnom Penh le weekend du Nouvel An. Face à la montée inquiétante de la consommation de drogue, le Premier ministre Hun Sen a ordonné un combat intensif pour une période de six mois. Le plan promet un meilleur programme de réhabilitation et des initiatives éducatives aux frontières. Plus de 650 personnes ont été arrêtées au cours de la première semaine de cette année à travers tout le pays. De nouveaux centres de désintoxication devraient voir le jour ainsi qu’une prison dédiée aux drogués afin de les éloigner des autres détenus pour limiter la propagation de l’usage de stupéfiants (CD du 09.01.2017).
Le fils du ministre de la Culture et des Beaux-arts a également été arrêté dans un karaoké de Battambang ou de la drogue a été saisie (CD du 13.01.2017).
La police de la province de Kompot a mis un de ses propres instructeurs sous surveillance puis l’a arrêté pour trafic de drogue après avoir trouvé du cristal méthamphétamine à son domicile (CD du 19.01.2017).
Le 24 janvier, le ministre des Affaires étrangères cambodgien, Prak Sokhonn, a rencontré son homologue laotien, Saleumxay Kommasith, à Phnom Penh. M. Kommasith s’est engagé à aider le Cambodge dans son combat contre la drogue en renforçant les contrôles de police à la frontière qui représente l’un des point d’entrée majeur des substances illicites au Cambodge. Le Laos avec ses kilomètres de frontières avec la Birmanie, la Thaïlande, le Cambodge, le Vietnam et la Chine est depuis longtemps une plaque tournante du trafic de drogue (CD du 25.01.2017).
* Long Dimanche, l’ambassadeur cambodgien en Corée du Sud, exhorte les migrants à prendre soin de leur santé après avoir constaté un nombre important de crise cardiaque. Au moins dix Cambodgiens sur les 56 000 vivants en Corés du Sud sont morts d’une crise cardiaque l’année dernière (CD du 03.01.2017).
* Le nombre de victimes tuées ou blessées par des mines terrestres ou des restes explosifs de guerre est inférieur à 100 en 2016 pour la première fois depuis la chute des Khmers Rouges en 1979. Les mines terrestres ou restes explosifs de guerre ont touché plus de 64 000 personnes depuis la fin du régime Khmers Rouges, un tiers sont mortes et beaucoup d’autres ont été amputées ou blessées à vie. Cependant, les risques persistent (CD du 04.01.2017). Deux démineurs ont d’ailleurs perdu la vie à trois jours d’intervalle lors d’opérations de déminage à la frontière thaïlandaise (CD du 19.01.2017).
* Plus de 200 cas d’intoxications alimentaires répertoriés vendredi 14 janvier dans la province de Pursat lors d’un rassemblement du PPC pour choisir le candidat aux prochaines élections communales. Le surplus de riz servi pour le déjeuner et qui est mis en cause a été distribué dans une école primaire voisine. De nombreux enfants ont été intoxiqués (CD du 16.01.2017).
* Les autorités ont été alertés sur la présence de deux barils de gaz lacrymogène de plus de 200 kg chacun, largués par les Américains dans les années 1970. Les barils se trouvent à proximité d’une école primaire et d’une pagode dans la province de Svay Rieng. Certains villageois se sont plaint de maux de tête, vomissements et démangeaisons. Les opérations de déminage impliquent d’évacuer des milliers de personnes. Cette affaire, qui fait la une de la presse internationale, a éclaté seulement quatre jours après que Donald Trump ait pris ses fonctions de Président. Le gouvernement soutient que c’est une coïncidence mais l’attention internationale ainsi attirée pourrait être destinée à couvrir de honte les Etats-Unis afin de les pousser à annuler la dette de guerre de près de 450 million de dollars. En effet, depuis l’élection de Donald Trump, le Premier ministre Hun Sen a saisi toutes les opportunités pour dénoncer les bombardements américains au Cambodge durant la guerre du Vietnam (CD du 26.01.2017).
Droits de l’homme
* Kong Raya, un étudiant universitaire, a été condamné à 18 mois de prison pour avoir appelé à une « révolution des couleurs » par la Cour municipale de Phnom Penh en mars, un verdict confirmé par la Cour d’appel en juillet, renvoyant l’affaire devant la haute cour pour un appel final le 23 décembre. Les groupes de défense des droits et l’opposition ont déclaré que M. Raya était un exemple du musellement de la liberté d’expression cambodgienne (CD 24-25.12.16).
* Les ONG étrangères implantées au Cambodge relèvent une augmentation des pressions qu’elles subissent depuis la mise en place, en août 2015, de la loi LANGO qui soumet leur enregistrement à des conditions plus strictes. Sous couvert d’anonymat, certaines décrivent de nouvelles pressions, notamment l’utilisation de cette loi comme une menace dès que l’organisation émet une critique sur le gouvernement ou travaille conjointement avec des partenaires « indépendants », autrement dit, considérés comme des « brebis galeuses ». De plus, le nouveau procédé d’enregistrement peu plus facilement être soumis à la corruption (CD du 27.12.16).
* Suite à la rencontre du 7 décembre dernier entre Kem Sokha (président en intérim du PNSC) et le Premier ministre Hun Sen, qui était apparu comme un apaisement politique, les cinq défenseurs des droits de l’homme n’ont finalement pas été libérés de prison. Lim Mony, Nay Vanda, Ny Sokha et Yi Soksan, défenseurs des droits de l’homme au sein de Licadho, et Ny Chakrya, fonctionnaire électoral et ancien membre du groupe Licadho, ont été emprisonnés sans avoir eu droit à un procès. Ils sont accusés d’avoir tenté de corrompre la prétendue maîtresse de M. Sokha afin qu’elle nie avoir eu des relations avec lui (affaire Kem Sokha). M. Sam Rainsy, de son côté, accuse le gouvernement de suspendre la libération des détenus à une prise de position publique contre lui de la part de M. Sokha, afin de l’évincer de la présidence du parti de l’opposition. La campagne du lundi noir a repris face à cette situation et les protestataires ont l’intention de manifester jusqu’à la libération du groupe (CD du 10.01.17).
Le 24 janvier, les familles des cinq prisonniers se sont rendues au bureau du Conseil des ministres afin d’y déposer une demande officielle de libération. Elles se sont ensuite rendues au Palais royal pour soumettre une requête de pardon au roi Norodom Sihamoni. Les familles n’ont pas agi plus tôt car elles pensaient que leurs proches seraient relâchés en décembre dernier (CD du 25.01.2017).
Le 25 janvier, la Cour suprême a rejeté la demande de liberté sous caution de Tep Vanny, une importante activiste des droits fonciers, ainsi que l’appel des cinq activistes de l’opposition (CD du 26.01.2017). Le rapporteur spécial de l’ONU a condamné ouvertement la détention des cinq membres de Licadho. C’est la première déclaration depuis le protocole d’accord signé juste avant la date buttoir qui aurait entrainé la fermeture du bureau de l’ONU au Cambodge.
* Le ministère des Affaires étrangères a fait rapatrier plusieurs femmes de ménage et ouvriers de Malaisie suite à leur plainte sur la difficulté des conditions de travail. La plus part d’entre eux travaillaient illégalement en Malaisie. Une Cambodgienne employée illégalement comme femme de ménage a accusé son employeur de viol. En 2016, le ministère a fait rapatrier 209 migrants de Malaisie. Une loi est en cours de finalisation afin de mettre fin à l’envoi de femme de ménage cambodgienne en Malaisie. Malgré l’interdiction, les agences de recrutements continuent d’envoyer des femmes de ménage en Malaisie déguisant leur activité en formation pour apprendre l’anglais (CD du 27.12.16 et 04.01.2017).
* 184 casques bleus cambodgiens vont rejoindre la mission de l’ONU au Liban. Depuis 2006, le Cambodge a envoyé plus de 4 180 casques bleus en mission au Soudan, Soudan du Sud, République centrafricaine, Tchad, Syrie, Liban, Mali et Chypre (CD du 05.01.207).
Expropriation
* Une centaine de fermiers de la province de Koh Kong s’est rendu à Phnom Penh pour attirer l’attention du gouvernement sur le conflit qui les oppose à un trio de plantations de canne à sucre qu’ils accusent d’avoir volé leurs terres. Ils ont protesté en vain devant l’Assemblée nationale et différents ministères. Quelques jours après ils se sont rendu au ministère de l’Intérieur ou 8 d’entre eux ont été reçu dans le bureau du Premier ministre et leurs revendications ont été acceptées. Les fermiers restent cependant sceptiques, les autorités ont déjà fait de nombreuses promesses en vue de résoudre le différend mais ils n’ont pris aucun engagement ferme. Les exploitants de canne à sucre nient les accusations (CD du 04.01.17).
* Le 3 janvier 2012, à Borei Keila, une commune de Phnom Penh, de violents affrontements ont eu lieu entre la police et les militaires d’un côté et environ 200 villageois de l’autre qui tentaient de protéger leur maison contre un projet de construction. Les villageois ont finalement été expulsés 300 familles se sont retrouvées sans domicile et 140 furent déplacées à 40 km de la capitale, dans une partie rurale de la province de Kandal. Cinq ans plus tard, des dizaines de familles expulsées ont tenté d’occuper illégalement les appartements construits sur leur ancien lieu de vie afin d’obtenir une meilleure compensation. Le groupe avait prévu une cérémonie d’anniversaire paisible mais lorsque les moines sont arrivés, des gardes de sécurité ont mis tout le monde dehors de force violentant les contestataires. Au moins trois femmes ont été blessées (CD du 04.01.2017).
Religion
* La construction d’une route à proximité d’une importante mosquée de Phnom Penh crée des tensions. Les fidèles ont détruits les barrières de sécurité qui délimitait le chantier en guise de protestation. Le secrétaire d’Etat aux Affaires sociales, Ahmad Yahya, soutient les contestataires et demande que la route soit construite cinq mètres plus loin, tandis que le secrétaire d’Etat du ministère du Travail, Othsman Hassan, soutient le plan actuel. Les travaux ont été suspendus pour permettre aux autorités de rencontrer les membres de la communauté afin de leur expliquer les bénéfices qu’ils pourraient tirer de cette route qui conduira à un condominium privé et un parcours de golf. Des centaines d’imams ont pourtant votés en faveur de la construction de la route qui divisera le terrain de la mosquée en deux. M. Yahya dénonce ce vote affirmant que les imams choisis sont tous des fidèles de M. Hassan (CD 27.12.16).
Circulation
* Au cours de la première année d’application de la nouvelle loi sur la circulation routière, la police a enregistré une réduction de plus de 10 % des accidents et des décès et a récolté un peu plus de cinq millions de dollars d’amendes, selon le dernier rapport du comité national de la sécurité routière. La vitesse et la conduite en état d’ivresse sont les principales causes des accidents mortels. Même si ce résultat est encourageant, ce n’est pas suffisant, il faut rester concentrer sur ces deux points principaux.
Un amendement de la loi sur la circulation permet désormais la conduite de scooter de 125 cm3 sans permis. De plus, certaines infractions seront punies plus sévèrement (CD du 27.12.16).
Des centaines de caméras de surveillance sont en cours d’installation le long des axes les plus empruntés de Phnom Penh afin de lutter contre les infractions au code de la route mais également contre les vols. De plus, les bannières suspendues entre les routes vont être supprimées pour des raisons de sécurité (CD du 05.01.2017).
Tourisme
* Le Cambodge a tenu son cinquième festival annuel de la mer à Sihanoukville le weekend de Noël. Des centaines de milliers de festivaliers, y compris le Premier ministre, étaient présents. 70 % des touristes étaient cambodgiens (CD du 26.12.16).
* Le nombre de visites du site archéologique d’Angkor a augmenté de seulement 4,2 %. Ce chiffre inquiète le secteur du tourisme, d’autant plus qu’une hausse des prix est prévue au 1er février. L’entrée pour une journée passera ainsi de 20 dollars à 37 dollars, le passe pour trois jours de 40 dollars à 62 dollars et le ticket pour une semaine de 60 dollars à 72 dollars. Cette forte augmentation pourrait fragiliser la croissance du tourisme déjà faible. La Banque mondiale a également faire part de son inquiétude et invite le gouvernement à diversifier son offre au-delà du site d’Angkor afin d’encourager les touristes venant de l’étranger à revenir visiter le Cambodge (CD du 03.01.2017).
Education
* Un programme pilote de cinq ans devrait voir le jour afin de permettre d’intégrer les arts et la culture au programme des écoles publiques pour aider les Cambodgiens à comprendre leur racines et développer leur créativité. Le pilote contiendra également une partie dédiée à la formation des professeurs (CD du 25.01.2017).
Divers
* Une prostituée essayant de fuir des gardes de sécurité a disparu pendant une journée. Des témoins ont immédiatement rapporté l’avoir vu se cogner la tête et tomber dans la rivière Tonle Sap alors qu’elle essayait de sauter d’un bateau à un autre pour échapper aux gardes de sécurité qui la poursuivaient. Ses mêmes gardes ont refusé de lui porter assistance au moment du drame et le chef de la sécurité du district a exclu de mener des recherches pour le retrouver. Malheureusement, son corps a été découvert le lendemain par sa famille. Le mois dernier, lorsqu’un expatrié américain était tombé dans la rivière, les recherches avaient commencées immédiatement. Cela montre bien la faible considération des autorités pour les travailleurs du sexe (CD du 05.01.2017). Les ONG exhortent le gouvernement à légaliser la prostitution. Un législateur de l’opposition a soumis une demande au président de l’Assemblée nationale afin que des investigations soient menées au sujet du décès de cette prostituée. Selon lui, une enquête doit être ouverte malgré le fait que la sœur de la victime ait reçu une « donation » de la part du gouvernement en échange de la promesse de n’entreprendre aucune poursuite judiciaire (CD du 24.01.2017)
(eda/ra)