Eglises d'Asie – Sri Lanka
Les catholiques se mobilisent pour contrecarrer le passage au Parlement d’une loi en faveur de l’avortement
Publié le 18/03/2010
Le 10 février dernier, les médias nationaux ont rapporté que le Premier ministre Ranil Wickremasinghe, du Front national unifié, avait l’intention d’explorer de nouveau la possibilité de légaliser l’avortement sur la base de critères sélectifs. Le Mouvement des familles chrétiennes est né en 1995 à l’époque où l’Alliance populaire était au pouvoir, quand le ministre de la Justice d’alors, Gamini Lakshman Peiris, avait proposé un amendement au code pénal en vue de légaliser l’avortement. L’avortement est illégal au Sri Lanka (sauf dans le cas où il représente la seule solution pour sauver la vie de la mère) et les protestations de différents groupes religieux avaient alors fait échouer la proposition. Aujourd’hui, selon Susil Gunaratne, avocat catholique et ancien président du Mouvement, chaque jour, un millier d’avortements sont pratiqués officiellement dans le pays – au nom de la protection de la vie de la mère – et ils sont très certainement en réalité beaucoup plus nombreux. Récemment, des hauts fonctionnaires du ministère de la Condition féminine ont justifié la tentative de légalisation de l’avortement au motif que, dans les pays voisins, en Inde et au Bangladesh, l’avortement est légal.
Pour le P. Bonniface Mendis, aumônier national des mouvements familiaux, « il est grand temps que l’Eglise catholique intervienne pour s’opposer aux tentatives du gouvernement visant à justifier l’avortement. Par conséquent, nous avons demandé aux laïcs de préparer un avant-projet de communiqué ».