… communiste).
Le 20 février 2017, après plusieurs jours de menaces, le Premier ministre Hun Sen a fait modifier, sans discussion, la loi qui date de vingt ans et qui régit les partis : tout parti qui aurait pour président une personne ayant commis « une faute sérieuse » se verra dissous et le chef du-dit parti pourrait être puni de cinq ans d’inéligibilité. C’est la Cour suprême qui, sous les ordres du Premier ministre, décide désormais du sérieux de la « faute ». En pratique, cette décision signifie l’élimination du PNSC (Parti National du Salut du Cambodge) et d’autres partis.
Les députés du PNSC ont boycotté le vote. Sam Rainsy a déclaré que cette résolution faisait officiellement du Cambodge un pays à parti unique mais que cela ne changeait pas sa position de leader du mouvement de l’opposition aux yeux du peuple. « C’est une loi anticonstitutionnelle. (…) La démocratie dans son ensemble est attaquée », a déclaré Mme Mu Sochua, du PSNC.
Phil Robertson, vice-directeur de Human Rights Watch, a estimé que cet « amendement met fin à tout espoir de libre et heureuse de démocratie pluripartite promise par les accords de Paris de 1991 ». Il critique « les pays démocratiques et les pays donateurs pour être restés silencieux depuis que le Premier ministre a fait cette proposition il y a trois semaines… Ce n’est pas exagéré de dire que cet amendement est comme un pistolet sur le cœur de l’opposition. Il ne reste qu’à savoir quand aura lieu l’exécution politique…C’est le coup de grâce ». Les Etats-Unis n’ont réagit que le lendemain du vote. La semaine précédente, le président de l’association des Parlementaires asiatiques pour les droits de l’homme, a déclaré que « la démocratie a un genou par terre avant de mourir au Cambodge. » (Cambodia Daily du 21.02.17)
Le Sénat a adopté l’amendement le 27 février, le roi devrait apposer sa signature
Avec la Chine, qui soutient le PPC, et la politique de Donald Trump, qui souhaite se concentrer sur les Etats-Unis, le PNSC n’aura pas d’appui de l’étranger (CD du 06.02.2017).
Depuis des semaines, Sam Rainsy était sous les critiques de Hun Sen. Le 11 février, il a démissionné de ses fonctions. Lors d’un comité d’organisation du PNSC qui a eu lieu au siège du parti à Phnom Penh, il a été alors décidé que Kem Sokha resterait président par intérim. Le Premier ministre Hun Sen souhaite toujours poursuivre son enquête sur Kem Sokha pour corruption, à la suite de la découverte d’un enregistrement audio dans laquelle il promettrait d’acheter une propriété pour sa soi-disant maitresse. Le PSNC doit choisir son président les 4 et 5 mars prochain, afin d’être sûr d’être en mesure de présenter des candidats aux élections municipales de juin.
Depuis le 20 février, on peut considérer le Cambodge comme un Etat dirigé par un homme et un groupe d’homme d’affaires qui gèrent le pays à leur guise. Et pourtant les faits montrent que le pays est mal géré : plus d’un million de travailleurs khmers ont émigré en Thaïlande ; 60 000 en Corée du Sud. Si un groupe de nantis regorgent de richesses, les paysans sont dans la misère : le kilo de riz est payé 400 riels (10 centimes d’euros) alors qu’il valait 1 800 riels il y a un an ; la viande de porc leur est achetée 1 000 riels le kilo, alors qu’elle valait 8 000 il y a six mois…
Affaire Kem Ley
Le 10 juillet 2016, Kem Ley, analyste politique, était tué dans une station-service. Kim Sok réclame la diffusion de la vidéo de surveillance, et accuse le gouvernement d’être l’auteur de cet assassinat, reflétant ainsi ce que pensent la plupart des gens. Le samedi 11 février, lors d’une discussion diffusée sur la « Radio de l’Asie Libre » M. Sok a reproché au PPC de jouer de « mauvais tours » au PNSC afin d’affaiblir le parti. Il a ensuite, de manière plus générale, utilisé le pronom « ils » pour désigner les auteurs du meurtre de Kem Ley (CD du 13.02.2017). Suite à cette plainte, Kim Sok a été emprisonné le 17 février après plus de cinq heures d’interrogatoire sans présence de son avocat. Il avait demandé le report de son audience, le temps d’en trouver un. En parallèle, nous apprenons que Yung Phanith, un avocat qui représentait les parties civiles au tribunal des Khmers rouges, défendra Oeuth Ang accusé du meurtre de Kem Ley (CD du 20.02.2017).
Affaire de Mme Tep Vanny
La plus célèbre militante des droits fonciers du pays, Mme Tep Vanny, emprisonnée depuis trois ans, a été condamnée à trente mois de prison le 23 février 2017 pour des faits vieux de quatre ans : une trentaine de manifestants avaient alors tenté de remettre une demande de remise en liberté de la militante Yorm Bopha, au domicile du Premier ministre Hun Sen. La manifestation avait basculé dans la violence mais les militants et des défenseurs des droits de l’homme, témoins des évènements, accusent les agents de sécurité d’avoir attaqué les manifestants. L’affaire a été réactivée le mois dernier. Pendant l’audience, des violences ont eu lieu en-dehors de la Cour municipale de Phnom Penh mais les autorités nient les faits malgré une vidéo montrant clairement des agents de sécurité frapper un membre de l’opposition à l’intérieur d’un centre commercial. Aucune enquête ne sera ouverte concernant ces faits de violence (CD du 21.02.2017).
Politique extérieure
* Le Premier ministre Hun Sen a déclaré lors d’un dîner organisé par l’Association cambodgienne-chinoise, l’interdiction de lever le drapeau taïwanais au Cambodge. Dans le même discours, il a précisé que les investissements taïwanais au Cambodge étaient les bienvenus. Il considère Taïwan comme une province de Chine (CD du 03.02.2017).
* Htin Kyaw, le président birman, a rendu visite à Hun Sen samedi 4 février. Après leur entretien, le Premier ministre a déclaré qu’il était contre l’internationalisation de la crise des Rohingya. Les Rohingya sont une minorité musulmane du sud-ouest de la Birmanie persécutée par la majorité bouddhiste. Selon le PPC (Parti du Peuple Cambodgien), les deux pays sont liés par la politique de non-ingérence dans les affaires intérieures entre les pays membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) (CD du 03.02.201).
* Deux réfugiés supplémentaires retenus sur la petite île du Pacifique Nauru ont accepté de s’installer au Cambodge, un Syrien et un membre de la minorité Rohingya de Birmanie. Suite à l’accord controversé signé avec l’Australie en septembre 2014, les personnes retenues dans les centres de rétention de l’île ont le droit de choisir d’aller vivre au Cambodge. Très peu ont fait ce choix jusqu’à présent, seulement six réfugiés ont fait le voyage en novembre 2016 et quatre d’entre eux sont retournés dans leur pays d’origine depuis (CD du 14.02.2017).
* Plus de 400 soldats laotiens ont pénétré sur le territoire cambodgien afin d’empêcher des ingénieurs militaires de construire une route le long de la frontière. Cette route stratégique reliant la ville de Stung Treng et le district de Siempang devrait couvrir 257 kilomètres à terme. Sa construction a débuté en 2015 et 150 kilomètres ont déjà été achevés. En réponse, des forces cambodgiennes ont été déployées pour défendre la frontière. Le porte-parole du ministère de la Défense assure que la route est construite sur le territoire cambodgien selon la carte faite par les Français lors du protectorat. Des tensions le long de la frontière laotienne éclatent de temps à autre (CD du 20 et 21.02.2017).
Divers
* Hun Manith, le second fils du Premier ministre Hun Sen, a été nommé député directeur du Comité d’inspection du PPC, un groupe à l’intérieur du parti qui enquête sur les plaintes pour infraction commise par les membres du parti. Hun Manith est déjà un général majeur de l’armée et le directeur de l’unité du renseignement militaire du ministère de la Défense. Il a accepté de remplir ce rôle afin d’aider le directeur du Comité d’inspection, Ney Pena, qui est aussi le vice-président du Sénat (CD du 13.02.2017).
* La Cour municipale de Phnom Penh a arrêté un travailleur migrant en raison de ses messages de menace de mort envers le Premier ministre postés sur Facebook, malgré qu’aucune plainte n’ait été déposée contre lui. Un cas similaire s’était produit l’année dernière contre le leader de l’opposition Kem Sokha, qui s’était vu relâché par les autorités qui avaient estimé ne pas pouvoir se saisir d’une affaire sans dépôt de plainte (CD du 14.02.2017). Il a été condamné à deux ans de prison et à une amende de deux millions de riels (500 dollars) (CD du 27.02.2017).
* L’ancien directeur de la Cour municipale de Phnom Penh a été libéré le 16 février après un an et demi de prison. Ang Mealaktei avait été condamné à deux ans de prison pour avoir donné à son fils un SUV de marque Audi confisqué par les autorités. Sa peine a été réduite pour bonne conduite (CD du 16.02.2017).
* La page Facebook de l’autorité Apsara a été piratée le 18 février. La page officielle est remplie de messages contre la famille au pouvoir colportant des rumeurs sur le Premier ministre et son entourage. Une enquête est ouverte et les autorités essayent, sans succès, de rétablir la situation sur la page Facebook (CD du 20 et 21 02.2017).
* Quatre des prisonniers politiques appartenant au groupe ADHOC (Association pour les droits de l’homme et le développement au Cambodge) ont été déboutés de leur demande de remise en liberté le 23 février pour la quatrième fois. Ce refus prolonge leur détention provisoire dans l’attente de leur procès qui atteindra presque dix mois (CD du 24.02.2017).
Economie
* Le 3 février, l’ambassadeur des Etats-Unis au Cambodge, William Heidt, a rejeté toute annulation de la dette, qui s’élève maintenant à 500 million de dollars. Cette dette est composée par l’octroi de riz en février-mars 1975 à la population de Phnom Penh assiégée par les Khmers rouges. Il faut y ajouter 140 millions d’intérêt. Il a demandé au Cambodge de se tourner vers le futur afin de planifier le remboursement de cette dette. Les négociations restent toujours possible bien que le Cambodge n’ait pas grand-chose à négocier. L’ambassadeur a également critiqué l’annulation des exercices militaires conjoints annuels et l’intention du parti en place de dissoudre le parti de l’opposition (CD du 06.02.2017).
* Le gouvernement souhaite faire voter une loi instaurant un salaire minimum généralisé. L’industrie textile est actuellement le seul secteur dont les salariés bénéficient d’un salaire minimum. Les syndicats se félicitent de cette initiative mais s’opposent à certaines des dispositions, notamment celle prévoyant une amende à toute personne s’opposant au montant minimum ou initiant des recherches sur les problèmes liés aux salaires sans l’accord du gouvernement (CD du 16.02.2017).
* Une délégation américaine, composée de 14 représentants des entreprises du Conseil d’affaires USA-ASEAN, est arrivée au Cambodge le 21 février afin de renforcer les relations entre les deux pays. Le groupe, composé de membres de grands industriels tels que General Electric, 3M et Coca-Cola, a rencontré une longue liste d’officiels. La délégation a exprimé son intérêt pour les initiatives du gouvernement royal ayant pour but de promouvoir une meilleure gestion et plus de transparence ainsi que le développement technologique. Cette déclaration dénote avec le ton du communiqué diffusé le jour précédent par l’ambassade des Etats-Unis, condamnant le vote en faveur de la proposition d’amendement de loi par l’Assemblée nationale autorisant le gouvernement à dissoudre les partis politiques. Le porte-parole de l’ambassade a précisé que le Conseil d’affaires USA-ASEAN est formé de sociétés privées américaines ayant pour but le développement de leurs intérêts financiers (CD du 22.02.2017).
Société
Déforestation
* Le ministre de l’Agriculture a accordé la permission d’établir une scierie dans la province de Kratie à une entreprise chinoise qui s’est vue saisir 264 mètres cube de bois illégal l’année dernière. Le ministre de l’Environnement ne soutient pas cette décision et s’inquiète du fait que la compagnie pourra continuer l’exploitation illégale de bois et le transporter dans sa scierie (CD du 13.02.2017).
* Quatre hommes ont été arrêtés, dont trois journalistes, pour avoir tenté d’extorquer de l’argent à un négociant en bois. Ces hommes ont approchés le commerçant prétendant détenir des preuves photographiques de commerce illégal de bois. Ils ont demandé de l’argent afin de ne pas divulguer l’affaire. Après avoir payé la somme négociée, la victime a appelé le procureur de la province, qui a ordonné à la police de les arrêter. Des billets de banque ayant des numéros de série correspondants à ceux communiqués par le commerçant, qui avait pris soin de les noter, ont été retrouvés en leur possession (CD du 13.02.2017).
* Le bois cambodgien est toujours transporté au Vietnam malgré une interdiction générale des exports vers ce pays. Les chiffres des douanes vietnamiennes obtenus par l’ONG américaine Forest Trends démontrent que le nombre de mètres cube de bois entré au Vietnam a fortement diminué par rapport à 2015, mais reste très élevé. Les rapports d’exportation cambodgiens ont toujours été largement différents de ceux présentés par leurs voisins. On trouve ainsi presque un milliard de dollars d’exportation de bois en moins entre 2005 et 2016 entre les chiffres cambodgiens et ceux présentés dans les rapports des autres pays (CD du 14.02.2017).
* Un pont a cédé sous le poids d’un camion de 8 tonnes le 14 février dans la province de Kampot révélant un chargement de bois coupé illégalement. Le chauffeur a pris la fuite (CD du 16.02.2017).
* Les autorités de la province de Ratanakkiri ont saisi trois camions chargés de bois et découvert 308 m3 de bois coupé illégalement lors de l’inspection du sanctuaire de vie Sauvage de Lumphat, le 18 février. Ils enquêtent sur une possible implication d’une plantation de caoutchouc voisine (CD du 20.02.2017).
* Les autorités de la province de Mondolkiri ont arrêté huit camions chargés de bois coupé illégalement et provenant du sanctuaire de vie sauvage de Keo Seima. Ils étaient sur le point de passer la frontière vietnamienne. Sept des chauffeurs ont été arrêtés, dont six sont des ressortissants vietnamiens. Une enquête est ouverte afin de trouver comment les camions ont pu pénétrer sur le territoire cambodgien (CD du 24.02.2017).
* En sept ans, les rapports rendus par les ONG sur le trafic du bois n’ont pas beaucoup évolués. En avril 2010, lors de la nomination de Chheng Kim Sun, au poste de ministre de l’Agriculture, le Premier ministre Hun Sen avait menacé de le jeter en prison s’il n’arrivait pas à mettre un terme au trafic illégal du bois. Pourtant, le 27 février, il s’est vu remplacé par Kim Sun et il a été promu au poste de sous-secrétaire de l’Etat (CD du 27.02.2017).
Environnement
* La photo d’un pêcheur posant avec la carcasse d’un requin baleine a provoqué l’indignation. Les requins baleines sont une espèce en voie de disparition et protégés par la loi cambodgienne mais ils sont très appréciés pour leur chair et leur huile. Une source officielle a assuré que le pêcheur avait capturé cette prise accidentellement et que l’animal était déjà mort lorsqu’il l’avait ramené à bord. Une enquête est en cours (CD du 13.02.2017).
* Sept employés d’une ONG ont été arrêtés le 18 février à Pursat pour tentative d’extorsion. Ils auraient confisqué les tronçonneuses des villageois qui coupaient des souches de bois dans leur village et leur auraient demandé 40 dollars contre restitution. Ces derniers ont refusé de payer et les sept personnes se réclamant de l’organisation pour la protection coopérative des ressources naturelles, sont donc partis avec les tronçonneuses. Deux des villageois ont alors déposé plainte. Les sept employés ont ensuite été relâchés pour une raison qui reste floue. Les membres officiels de la cour assurent qu’ils ont été libérés sous caution mais qu’ils sont toujours poursuivis, alors que la police indique que les poursuites ont été annulées suite à l’intervention d’un gouverneur de province (CD du 20 et 21 02.2017).
Santé
* Un accord a été signé entre l’hôpital Preah Ang Duong de Phnom Penh et l’ONG Association pour la vue le 3 février 2017. Ainsi les personnes dans le besoin pourront être opérées de la cataracte gratuitement. La cataracte est la première cause de cécité au Cambodge et la grande majorité de ces cas pourrait être évitée grâce à l’opération que beaucoup ne peuvent pas s’offrir (CD du 03.02.2017).
Lutte anti-drogue
* A Phnom Penh, dans le village de Trapaing Chhouk tristement célèbre pour abriter un vaste trafic de drogue, les autorités procèdent au démantèlement des cabanes et à l’arrestation des consommateurs de drogue afin de détruire ce repère d’ici la fin du mois. Plus de 40 personnes ont été arrêtées. Certains villageois doutent de l’efficacité de cette campagne anti-drogue assurant que le trafic reprendra surement d’ici quelques mois (CD du 13.02.2017).
Expropriation
* Le 2 février, des centaines de partisans de la Ligue pour le Parti de la Démocratie (LPD) ont manifesté devant le siège de la police de la province de Kampot afin de demander la libération de 13 membres du parti emprisonnés. Ils sont accusés d’avoir détruit des cultures et d’avoir tenté de s’approprier des terres appartenant à l’Etat. Selon le gouverneur de la province le conflit porte sur 1 280 hectares de concessions qui ont déjà été octroyés à d’autres familles (CD du 03.02.2017).
Education
* Lundi 13 février, le ministère de l’Education a lancé un site Internet gratuit qui permet aux étudiants des écoles secondaires de préparer les examens nationaux. Accessible depuis le site du ministère, le test offre environ 1 000 questions/réponses en mathématiques, biologie, chimie, physique et histoire. Les étudiants pourront ainsi évaluer leurs connaissances en vérifiant instantanément les réponses et leur score. L’année dernière, environ 62 % des 93 752 étudiants qui s’étaient présentés avaient réussi l’examen d’entrée à l’université (CD du 14.02.2017).
Religion
* Une mosquée est actuellement en construction dans la plus grande prison du Cambodge, Prey Sar, à Phnom Penh. Nous n’avons aucune information concernant la source de son financement ou la date de fin prévue des travaux (CD du 20.02.2017).
* Le moine en chef d’une pagode de Phnom Penh a demandé au gouvernement de la ville de retirer les bannières suspendues au-dessus des routes de la capitale, en particulier celles faisant la publicité des boissons alcoolisées. Il a également réclamé la création de nouvelles cartes d’identité afin de différencier les moines réels des faux (CD du 24.02.2017).
GPA (Gestation pour autrui)
L’interdiction temporaire de la GPA annoncée en novembre 2016 par le ministre de la Santé, Mam Bunheng, a des conséquences dramatiques pour les familles dont la procédure était déjà lancée avant cette date. Les autorités, considérant la maternité de substitution comme une forme de trafic de l’être humain, ont interdit cette pratique au Cambodge et doivent encore transformer cette décision en loi, mais elles n’ont pas statué sur le sort des parents étrangers bloqués dans le pays, ne pouvant pas quitter le Cambodge avec leur enfant. Il avait été annoncé dans un premier temps que les parents ayant eu recours à la GPA avant l’interdiction, seraient autorisés à quitter le pays avec leur progéniture mais le gouvernement est revenu sur cette décision, laissant les familles dans le flou (CD du 16.02.2017).
Divers
* Six officiers de police accusent, dans un courrier adressé au ministre de l’Intérieur Sar Keng, leur supérieur, le chef de la police de la province de Kompong Thom, et deux de ses adjoints de corruption. Ils auraient accepté de fournir des emplois en échange d’argent. Le chef de la police a nié les faits et assure que l’un de ses adjoints, jaloux de sa position, est l’auteur de ces allégations (CD du 22.02.2017). Le ministre de l’Intérieur a envoyé une équipe d’inspection sur place afin d’enquêter.
* Le 18 février, Angelina Jolie a présenté son film D’abord ils ont tué mon père lors d’une avant-première sur le site d’Angkor. Le roi du Cambodge Norodom Sihamoni ainsi que des survivants du régime communiste figuraient parmi les quelque 1 500 personnes invitées. Ce film est une adaptation du livre éponyme de la militante des droits de l’homme Loung Ung, dans lequel elle se souvient des horreurs vécues sous le régime qui a fait deux millions de morts entre 1975 et 1979 (CD du 20.02.2017).
(eda/ra)