Eglises d'Asie

Le voyage apostolique du pape François au Bangladesh – détails

Publié le 30/11/2017




Arrivé à Dacca, jeudi 30 novembre, le pape François effectue un voyage apostolique de trois jours pour promouvoir l’harmonie interreligieuse dans ce pays du sous-continent indien. Un déplacement à suivre en direct avec Eglises d’Asie, dans un partenariat avec I.Media, agence de presse en langue française spécialisée sur l’actualité vaticane.

Déplacement du pape François au Bangladesh

Jeudi 30 novembre 2017

A son arrivée au Bangladesh, le pape François a été accueilli à l’aéroport par le président de la République, Abdul Hamid, et eu droit aux honneurs militaires. Il s’est ensuite au mémorial de l’indépendance de ce jeune pays, puis il s’est rendu au Musée de la mémoire Bangabandhu, où fut assassiné en 1975 le héros de l’indépendance, le cheikh Mujibur Rahman dont la fille est l’actuelle Premier ministre du pays. « Rappelant tous ceux qui ont donné leurs vies pour la naissance de la nation, puisse le peuple du Bangladesh travailler inlassablement pour la justice et le bien commun » a écrit le pape François sur le livre d’or.

Au palais présidentiel, le pape François a rencontré les autorités civiles et politiques. Il a demandé une aide urgente pour les Rohingyas, soulignant « la gravité de la situation » et sollicitant une « assistance matérielle immédiate ». Le pape François a par ailleurs souhaité que les catholiques puissent conserver leur « liberté » religieuse, après avoir rappelé la « violente attaque terroriste » de juillet 2016 à Dacca et la tradition « d’harmonie » interreligieuse dans ce pays.

Vendredi 1er décembre 2017

Au cours de la messe célébrée dans le Park Suhrawardy Udyan, le pape a ordonné 16 séminaristes et a exhorté les 100 000 fidèles réunis à soutenir les prêtres par la prière.

A l’archevêché de Dacca, le pape a pris part à une rencontre interreligieuse et œcuménique pour la paix. Il a souhaité que cette rencontre puisse « être un signe clair ». Réaffirmant que le droit à la liberté religieuse est un principe fondamental au Bangladesh, il a ensuite promu « l’ouverture du cœur », condition d’une culture de l’harmonie et de la paix et « cœur battant » d’une lutte contre les « idéologies religieuses destructrices ». Au cours de son intervention, le grand mufti du Bangladesh, Malwana Farid Uddin Masud, a remercié le souverain pontife pour « son ferme soutien aux Rohingyas ». Le pape François a rencontré trois familles de réfugiés Rohingyas et les a écoutés attentivement. « Votre situation est très difficile », leur a-t-il affirmé. « Au nom de tous ceux qui vous ont fait du mal, et pour l’indifférence du monde, je demande pardon ». « Nous sommes tous créés à l’image de Dieu », a ajouté le pape François, « continuons à les aider, pour que leurs droits soient reconnus […] ne fermons pas nos cœurs. La présence de Dieu aujourd’hui s’appelle aussi Rohingya. »

Samedi 2 décembre 2017

Après une visite privée à la maison Mère Teresa où il a rencontré des enfants, des personnes handicapées et des vieillards, recueillis par les Missionnaires de la charité, le pape François s’est rendu à l’église moderne du Saint-Rosaire, juste en face, pour rencontrer 1.500 prêtres, religieuses, religieux, séminaristes et novices. Il a notamment parlé de la vocation, « une petite graine [à] arroser ».

A la prestigieuse université Notre-Dame à Dacca, le pape François a encouragé les jeunes à se fier à la « sagesse de la foi », et non celle du monde, pour trouver un but à leur vie. A la fin de la rencontre, le cardinal Patrick D’Rozario, archevêque de Dacca, a beaucoup remercié le successeur de Pierre au nom de tout le pays et des autorités pour sa venue. « Pape François, nous vous aimons. Pape François ne nous oubliez pas. Pape François priez pour nous ! »

(en partenariat avec I.Media, agence de presse en langue française spécialisée sur l’actualité vaticane)