Eglises d'Asie

Une comédie musicale hongkongaise met à l’honneur un saint missionnaire

Publié le 14/06/2018




Le missionnaire Joseph Freinademetz, de la Société du Verbe Divin, a été canonisé par Jean-Paul II en 2003. Quinze ans après, une comédie musicale a été créée à Hong-Kong en l’honneur du saint. Arrivé comme missionnaire à Hong-Kong à l’âge de 27 ans, le prêtre a appris le mandarin et s’est fait chinois. Né en 1852 en Autriche, il est mort à 56 ans d’une épidémie de typhoïde dans le sud de la province Shandong. Sa congrégation met aujourd’hui à l’honneur la ferveur de ce missionnaire zélé.

La Société du Verbe Divin a créé, à Hong-Kong, une comédie musicale sur le missionnaire saint Joseph Freinademetz, afin de parler de l’esprit de sa mission en Chine. Cette année marque le quinzième anniversaire de sa canonisation, et l’année prochaine sera le 140e anniversaire de sa mission. La comédie musicale, a été jouée en avril en mandarin dans l’église Sainte-Marguerite de Happy Valley, un quartier de Hong-Kong. Elle sera jouée en cantonais au cours du mois de juin au centre civique Sai Wan Ho, une salle de spectacle hongkongaise. Le père Joseph Tan Lei Tao, le producteur de la pièce, confie que la comédie musicale reflète la ferveur du saint et sa conviction que « l’amour est la seule langue que tout le monde comprend ». Saint Joseph Freinademetz est né en 1852 à Badia, alors en Autriche mais aujourd’hui en Italie, et il a été ordonné en 1875. Il est entré au sein de la communauté de Saint Martin de Tours, non loin de chez lui. Durant les trois années qu’il a vécues au sein de cette communauté, il ressentait l’appel à devenir missionnaire. En 1878, il reçut la permission de ses parents et de son évêque, et fut accepté au sein de la Société du Verbe Divin, où il fut formé pour devenir missionnaire.

« Il n’avait pas peur »

En 1879, lui-même et son ami Jean-Baptiste von Anzer ont pris la mer vers Hong-Kong, où ils sont arrivés cinq semaines plus tard. Ngan Lai Nor, directeur et scénariste de la pièce, explique que le saint a écrit à sa congrégation, en Europe, pour décrire son voyage en bateau comme très solitaire. Le père Tan ajoute que Joseph Freinademetz a vécu à Sai Kung jusqu’en 1880, avant de construire une chapelle sur l’île de Yim Tin Tsai. « Il a appris le cantonais et le hakka. Il s’est habillé à la chinoise et a porté une longue barbe, en se rasant la tête et en portant une tresse derrière la tête », explique-t-il. En 1881, il est venu dans le diocèse de Lunan, dans la province de Shandong, dans le nord-est de la Chine, où il a été très actif pour l’éducation des laïcs et des prêtres chinois. Il a également écrit un catéchisme en chinois. Au bout de 27 années mission dans la province de Shandong, le nombre de catholiques s’élevait à 40 000, et 40 000 autres se préparaient au baptême.
En 1908, la population a subi une épidémie de typhoïde. Le prêtre les a aidés comme il pouvait, ignorant les risques de contamination, jusqu’à tomber malade lui-même. Il est mort à l’âge de 56 ans, dans le sud de la province de Shandong où il a été enterré. Le père Tan décrit : « Nos contemporains ont peur de la souffrance, mais lui n’avait pas peur. Il a quitté sa zone de confort et il a accepté beaucoup de sacrifices. Il est venu prêcher dans un pays inconnu. C’est l’amour qui a inspiré ce zèle missionnaire. » Saint Joseph Freinademetz a été béatifié par le pape Paul VI en 1975. Il a été déclaré saint par le pape Jean-Paul II le 5 octobre 2003.

(Avec Ucanews, Hong-Kong)