Eglises d'Asie

Assemblée synodale : le cardinal Bo appelle à cultiver une « culture de la rencontre »

Publié le 01/03/2023




Le cardinal Bo, archevêque de Rangoun et président de la FABC (Fédération des Conférences épiscopales asiatiques) a présidé la messe de clôture de l’assemblée synodale continentale asiatique ce lundi 27 février au centre pastoral Baan Phu Wan de Bangkok, en présence des délégués de 17 conférences épiscopales et de deux synodes épiscopaux de rite oriental. À cette occasion, il a souligné que le processus synodal est un temps « exigeant mais nécessaire pour permettre à l’Église de mieux témoigner de l’Évangile ».

L’assemblée synodale continentale asiatique a pris fin ce lundi avec une messe présidée à Bangkok par le cardinal Bo.

L’assemblée synodale continentale des délégués des Églises d’Asie s’est conclue ce lundi au centre pastoral Baan Phu Wan de Bangkok, avec une célébration eucharistique présidée par le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun et président de la FABC (Fédération des Conférences épiscopales asiatiques).

Durant son homélie, le cardinal birman a comparé l’itinéraire synodal sur la Synodalité aux quarante jours vécus par Jésus au désert : un temps « exigeant mais nécessaire parce qu’il permet à l’Église de mieux témoigner de l’Évangile, à travers un processus d’écoute, de rencontre et de discernement ».

Dans cet esprit de purification, le cardinal Bo a souligné que l’une des étapes requises aujourd’hui est d’abandonner « tout ce qui nous empêche d’être une Église synodale », de cultiver une « culture de la rencontre » et d’accueillir « la puissance transformatrice de l’Esprit Saint ».

Il a également invité à travailler de manière simple « comme l’a fait Jésus », en regardant, en écoutant, en allant à la rencontre des gens, en se laissant toucher par la compassion. « En Asie, nous sommes une minorité et nous vivons dans un climat social, politique et religieux tendu. Mais c’est ici que nous sommes appelés à venir en aide à nos frères et sœurs dans le besoin », a-t-il déclaré.

« L’Église est synodale seulement si elle embrasse la mission du Christ »

Le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg et rapporteur général du Synode, est également intervenu durant l’assemblée asiatique en évoquant trois points de synodalité. En évoquant l’exemple des instruments de musique, il a d’abord expliqué comment chaque délégué est un instrument unique qui doit toutefois être capable de s’accorder avec les autres, de manière harmonieuse et non chaotique.

Deuxièmement, il a ajouté que la synodalité requiert l’humilité de travailler et d’avancer ensemble le long de ce parcours. Enfin, il a rappelé que l’Église est synodale seulement si elle embrasse la mission du Christ, en proclamant l’Évangile et en se mettant au service de tout le peuple de Dieu de manière désintéressée.

Le document final – avec les amendements suggérés par les délégués au cours des trois jours d’échanges – a été ensuite été approuvé et confié au Secrétariat général du Synode. Ce document et ceux des autres assemblées continentales qui ont eu lieu au cours des dernières semaines formeront la base de l’instrumentum laboris du Synode, qui sera publié d’ici juin.

Toutefois, les délégués présents à Bangkok ont également réfléchi au contexte spécifique de l’Asie. Ils ont particulièrement évoqué deux questions : quelles structures d’Église doivent être changées ou créées pour améliorer la synodalité de l’Église en Asie, et qu’est-ce qui devrait se produire au niveau local l’an prochain entre les deux sessions de l’Assemblée synodale à Rome (qui auront lieu en octobre 2023 et 2024).

(Avec Asianews)


CRÉDITS

Asianews