Eglises d'Asie – Thaïlande
Bangkok : plusieurs centaines de jeunes rassemblés contre l’exploitation des travailleurs en Thaïlande
Publié le 02/03/2022

Une élite possède les deux tiers des richesses du pays
« En Thaïlande, si vous êtes ouvrier ou ouvrière, vos chances de grimper les échelons sont très limitées parce que souvent, il est impossible de gagner suffisamment d’argent comme employé », confie Sudarat Thongdee, une femme distribuant des tracts durant la manifestation. « Le salaire minimum [336 bahts soit environ 9 euros par jour] n’est pas suffisant pour vivre. Tout devient plus cher et moins abordable pour les plus défavorisés », assure-t-elle. Le ministère du Travail serait en train d’envisager l’augmentation du salaire minimum à 492 bahts (13 euros) par jour afin d’aider les salariés précaires à s’en sortir face à la montée des coûts – liée aux conséquences de la crise sanitaire en Thaïlande, où l’économie est largement dépendante du tourisme.
D’autres militants présents le 27 février ont également critiqué un système économique injuste alors qu’une élite (près d’1 % de la population) possède plus des deux tiers des richesses du pays. « La Thaïlande est une oligarchie où quelques familles comme les Chearavanont possèdent pratiquement tout », affirme un autre militant, en évoquant une famille sino-thaïlandaise, l’une des plus riches en Asie, qui détient le groupe Charoen Pokphand (CP Group). Le conglomérat thaïlandais possède des parts importantes dans plusieurs compagnies dont une société majeure de télécommunications, une chaîne de magasins, une chaîne de supermarchés et une usine de transformation de produits de la mer, entre autres activités.
(Avec Ucanews)
