Eglises d'Asie – Malaisie
Coronavirus : la messe dominicale retransmise en ligne pour la première fois par l’archidiocèse de Kuala Lumpur
Publié le 18/03/2020
Dans une lettre apostolique cosignée par Mgr Julian Leow, archevêque de Kuala Lumpur, Mgr Sebastian Francis, évêque de Penang, et Mgr Bernard Paul, évêque de Malacca-Johor, l’Église malaisienne a pu retransmettre en direct une messe dominicale afin de répondre aux exigences sanitaires face à l’épidémie. Il s’agissait d’une première pour l’Église locale, qui a annoncé l’annulation de toutes les messes publiques jusqu’au 29 mars. La lettre note également que le 19 mars, jour de la solennité de saint Joseph, sera « un jour de prière et de jeûne » afin d’invoquer l’intercession du saint et de demander l’intervention de Dieu pour la fin de la crise. D’autres organisations chrétiennes locales, dont les communautés anglicanes malaisiennes, ont pris des mesures similaires. La messe en ligne, a été diffusée le dimanche 15 mars à 10h30 depuis l’église de la Miséricorde Divine de Shah Alam, la capitale de l’État de Selangor. Le père Andrew Kooi, de la paroisse de la Sainte-Famille de Kajang, présidait la célébration aux côtés du père Michael Chuah, chancellier de l’archidiocèse de Kuala Lumpur, qui a traduit la liturgie en langue des signes. Parmi ceux qui ont pu en profiter se trouvaient Nathan Mariasoosai, un informaticien à la retraite d’Alam Megah, avec sa femme Rose et sa fille Juanita. Pour suivre la retransmission en direct, ils ont dû placer un ordinateur au centre de la table de leur salle à manger. À l’issue de la cérémonie, Rose assure qu’elle a eu l’impression d’être réellement présente dans l’église. « La maison était vraiment dans une atmosphère priante et solennelle, même avant le début de la messe, parce que nous avions pris le temps de nous préparer à cette nouvelle forme de célébration en ligne », ajoute-t-elle. « Je suis reconnaissante envers l’Église pour avoir organisé cela, sinon nous nous serions sentis comme des brebis sans pâture et sans berger, et sans pouvoir profiter des enseignements de notre curé. » Comme sa mère, Juanita, enseignante, confie également avoir été touchée, notamment au moment de la consécration, « malgré l’absence physique de nos amis et des paroissiens ». « Ce n’est pas la même chose que d’être physiquement présents, mais grâce aux communications modernes, nous avons pu vivre notre dimanche comme le jour du Seigneur malgré tout », confie-t-elle. « Cette liturgie en ligne a été bien célébrée, et je remercie l’Église pour cette initiative, qui répond à l’appel à la prudence des autorités sanitaires. »
(Avec Asianews, Kuala Lumpur)
CRÉDITS
Asianews