Eglises d'Asie – Pakistan
Corridor économique Chine-Pakistan : recul des investissements chinois et impasse des Nouvelles routes de la soie
Publié le 10/03/2020

Recul des investissements chinois à l’international
Il n’est donc pas surprenant de voir les dirigeants chinois revenir sur leurs investissements annoncés dans le cadre des Nouvelles routes de la soie (BRI). Plusieurs projets ont été annulés ou modifiés, notamment en Malaisie et au Kenya. Certains partenaires veulent également réduire leur degré d’endettement envers la Chine. Les États-Unis ont d’ailleurs mis en garde les pays concernés contre le risque d’endettement qui feraient de ces nations des vassales de Pékin. L’engagement financier de la Chine, en terme de promesses d’investissements dans le cadre du BRI, se compte en plusieurs milliers de milliards de dollars US. Mais à l’heure actuelle, depuis son lancement en 2013, le vaste projet d’investissements ne semble pas avoir été à la hauteur de ce qui a été annoncé, selon le site d’intelligence économique China Global Investment Tracker. Il est donc clair que la Chine n’a pas suffisamment de capital pour respecter ses promesses. Pékin n’a pas non plus inclu d’autres investisseurs étrangers (comme les États-Unis, l’Europe ou le Japon), qui voient les Nouvelles routes de la soie comme une façon d’accentuer l’influence géopolitique de la Chine. Par exemple, les institutions financières chinoises, dont la banque Exim (Export Import Bank of China), accordent des prêts pour financer la participation des entreprises chinoises dans divers projets du BRI, avec la condition de l’utilisation d’un certain pourcentage de matériaux et composants chinois. Les projets lancés dans le cadre des Nouvelles routes de la soie ont également un problème de transparence, en particulier concernant leur durabilité financière, ce qui a pu freiner la participation des entreprises occidentales, japonaises et sud-coréennes.
(Avec Asianews)
Crédit : Anthony Maw (CC BY-SA 3.0)
