Eglises d'Asie

Cox’s Bazar : Caritas intervient aux côtés des ONG après un gigantesque incendie dans un camp Rohingya

Publié le 25/03/2021




Le 22 mars, un gigantesque incendie a frappé le camp Rohingya de Balukhali, à Cox’s Bazar, dans le sud-est du Bangladesh, faisant au moins 15 décès. Près de 400 personnes sont portées disparues et plus de 27 000 réfugiés sont sans abri. « Nous évaluons les besoins immédiats des réfugiés pour leur venir en aide au plus vite », explique Immanuel Chayan Biswas, responsable des opérations de Caritas Bangladesh auprès des Rohingyas de Cox’s Bazar. « Caritas a ouvert tous les centres disponibles dans le camp, pour permettre aux réfugiés d’avoir un endroit où dormir la nuit. »

Le 22 mars, un gigantesque incendie a frappé le camp Rohingya de Balukhali à Cox’s Bazar, dans le sud-est du Bangladesh, avec un bilan provisoire de 15 décès.

De nombreuses organisations caritatives, dont des groupes chrétiens, sont intervenues auprès des victimes d’un incendie qui a frappé le camp de réfugiés de Balukhali, à Cox’s Bazar, dans le sud-est du Bangladesh. Au moins 15 personnes sont décédées dans la catastrophe ; près de 400 personnes sont toujours portées disparues et 27 000 réfugiés sont sans abri. Le 22 mars, le gigantesque incendie a détruit plus de 6 000 abris, selon les responsables du camp et les travailleurs humanitaires. Les autorités locales craignent que le bilan ne continue de s’alourdir au cours des prochains jours. « Nous évaluons les besoins immédiats des réfugiés pour leur venir en aide rapidement », explique Immanuel Chayan Biswas, responsable des opérations de la Caritas locale auprès des Rohingyas de Cox’s Bazar. « Là où l’incendie s’est déclaré, il n’y a plus que des cendres et quelques piliers. Des animaux et des oiseaux ont également été retrouvés morts. Certaines personnes sont gravement blessées et hospitalisées », confie Immanuel Biswas. « Nous nous occupons habituellement plutôt des aides non alimentaires et des aides au logement. Mais nous sommes prêts à offrir une aide alimentaire selon les besoins. Pour l’instant, ils ont besoin d’un abri et de nourriture. Caritas a ouvert tous les centres disponibles dans le camp, pour permettre aux réfugiés d’avoir un endroit où dormir la nuit. »

50 000 réfugiés ont dû fuir leurs maisons

Environ 50 000 réfugiés ont dû fuir leurs maisons pour échapper aux flammes, alors qu’une fumée épaisse recouvrait toute la zone. C’est un des pires incendies survenus dans les camps Rohingyas à ce jour. Un autre incendie avait frappé le camp de Nayapara en janvier, détruisant 500 abris et laissant près de 3 500 personnes sans abri – mais il n’y avait eu aucune victime. Au camp de Balukhali, l’incendie a éclaté ce lundi à 16 heures heure locale, et il s’est répandu rapidement. Plusieurs centaines de pompiers sont intervenus pour maîtriser l’incendie. « Près de 2 000 abris ont été complètement détruits, et 6 000 autres ont été endommagés. Deux hôpitaux dirigés par des ONG ont également été détruits. Nous offrons une aide alimentaire aux victimes », explique Mohammad Shamsudouza, de la Commission nationale pour le rapatriement et le secours des réfugiés au Bangladesh. « Nous voulons obtenir de l’aide d’un maximum d’organisations humanitaires possible, afin de pouvoir offrir une aide alimentaire et un abri aux victimes. Il y a eu une réaction immédiate des organisations locales et internationales présentes sur le terrain ; elles agissent en collaboration avec nous. » Il ajoute que l’origine de l’incendie reste encore inconnue, et qu’une enquête a été lancée pour identifier la cause.

« Nous recevons des aides des ONG, mais c’est insuffisant. »

Mohammad Emdadul Haque, des pompiers d’Ukhiya (Cox’s Bazar), qui a pris part aux opérations, explique que les dégâts sont considérables et qu’il faudra plusieurs jours pour avoir une évaluation complète de la situation. « Une zone de plus de 2 km de rayon a été touchée par l’incendie », précise-t-il, cité par le journal local Dhaka Tribune. Mohammad Solim, un leader communautaire du camp, explique qu’il a tout perdu. « Ma maison a été incendiée. Les gens sont terrifiés, ils ont tout perdu et ils vivent dans la rue », confie Mohammad Solim, qui vit au camp avec sa famille. Il ajoute que la catastrophe leur a rappelé des scènes terribles de 2017, quand les militaires birmans se sont attaqués à des villages Rohingyas dans l’État Rakhine, les forçant à fuir le pays. « Nous recevons des aides des ONG, mais c’est insuffisant. Nous avons besoin de plus de nourriture et d’un toit. » Malgré leur présence en Birmanie depuis plusieurs générations, beaucoup de Birmans considèrent les Rohingyas comme des immigrants récents et illégaux, venus du Bangladesh. Ils ont été privés du droit à la citoyenneté et rencontrent régulièrement des abus et discriminations de la part des autorités et des bouddhistes extrémistes. Aujourd’hui, on compte près d’un million de réfugiés Rohingyas au Bangladesh, vivant dans plus de 30 camps situés dans le district de Cox’s Bazar.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Caritas Bangladesh