Eglises d'Asie

Dacca : 50 choristes participent à une session annuelle de formation sur la musique liturgique

Publié le 24/06/2022




Près de 50 choristes catholiques bangladais ont participé à une session de formation à la musique liturgique, du 3 au 9 juin au grand séminaire du Saint-Esprit de Dacca. L’événement, qui a lieu tous les ans dans la capitale, était organisé par la Commission épiscopale pour la prière et la liturgie. Parmi les participants, on comptait deux prêtres, onze religieuses et des laïcs représentant huit diocèses. Le Bangladesh, majoritairement musulman, compte environ 400 000 catholiques sur plus de 160 millions d’habitants.

La commission épiscopale bangladaise pour la liturgie a organisé une session de formation sur la musique liturgique du 3 au 9 juin au séminaire du Saint-Esprit de Dacca.

Du 3 au 9 juin, 50 choristes catholiques bangladais ont participé à une session nationale sur la liturgie et la musique sacrée, organisée par la Commission épiscopale pour la prière et la liturgie au grand séminaire du Saint-Esprit de Dacca. Parmi les participants, on comptait deux prêtres, 11 religieuses et des laïcs représentant 8 diocèses. Ruma Brizita Biswas, âgée de 40 ans, y a également participé en tant que responsable de la chorale de la cathédrale Saint-Joseph de Khulna, dans le sud du pays. La paroisse compte environ 5 000 catholiques. Le Bangladesh, dans son ensemble compte environ 400 000 catholiques sur plus de 160 millions d’habitants, majoritairement musulmans.

Les participants ont été formés sur différents concepts fondamentaux liés à la liturgie et à l’importance de la musique liturgique. Ils ont également pu corriger différents airs et hymnes employés dans l’Église locale à l’aide des formateurs. Ils ont aussi appris à sélectionner les chants appropriés pour différentes occasions comme les baptêmes, les mariages, les funérailles et les fêtes religieuses. « Je ne savais pas qu’il y avait des chants spécifiques que je pouvais utiliser pour différents moments de la messe ou pour des liturgies spécifiques. Ce programme a été très formateur pour moi », confie Ruma.

Rendre la liturgie plus participative et harmonieuse

Cette formation nationale est organisée tous les ans depuis les années 1970 afin de rendre la liturgie plus participative et harmonieuse dans l’Église bangladaise, explique le père Peter Chanel Gomes, secrétaire de la commission épiscopale qui organisait l’événement. Il ajoute qu’ils essaient ainsi de discipliner la liturgie et la musique d’Église dans le pays selon les enseignements du concile Vatican II. La rencontre n’avait pas pu avoir lieu durant deux ans à cause de la pandémie.

« Il y a des problèmes dans la liturgie et la musique liturgique à des niveaux diocésains et paroissiaux. Il y a par exemple, particulièrement durant la messe, des paroles ou des airs inadaptés », poursuit le prêtre. Il reconnaît que le concile Vatican II autorise et favorise l’inculturation dans la musique d’Église et la liturgie, « mais nous devons nous assurer que les choses soient faites de façon disciplinée ». Le père Peter Gomes précise que les équipes qui ont été formées dans les diocèses pourront à leur tour former les chorales paroissiales.

Le père Patrick Gomes, bibliste et musicien, faisait partie des formateurs durant la session. Il insiste sur le fait que le sens et la finalité des airs choisis changent si les paroles ne sont pas utilisées correctement, en soulignant par ailleurs que « les instruments de musique doivent servir la musique liturgique » et non troubler ou distraire les gens. Il ajoute qu’un chant de communion choisi à l’offertoire perd tout son sens, et pour lui c’est un problème courant.

« La musique doit servir la liturgie »

Le prêtre, originaire du diocèse de Rajshahi dans le nord du Bangladesh, souligne également qu’à cause de dévotions populaires à certains saints parmi les catholiques du pays, les fidèles peuvent choisir des chants qui leur sont dédiés y compris durant les fêtes religieuses. « Par exemple, saint Antoine en fait partie, mais il n’est pas plus important que Jésus », explique-t-il, en ajoutant que les paroles de certains airs ne sont pas en harmonie avec la Bible. « Je pense que chaque diocèse doit avoir au moins deux personnes formées à la musique liturgique. Par ailleurs, les programmes dans les séminaires doivent comprendre un cours sur le sujet », insiste le père Gomes.

Rinku Biswas, 40 ans, un catholique de l’ethnie Paharia, responsable d’une chorale paroissiale dans le diocèse de Rajshahi, explique de son côté que toutes les paroisses ont des chorales, mais il reconnaît que la plupart des choristes n’ont pas reçu de formation. « Une telle formation serait nécessaire au moins une fois par an. Il y a tellement à apprendre et à corriger. Je pense que des sessions de formations peuvent avoir beaucoup d’impact si elles ont lieu régulièrement au niveau diocésain pour les membres des chorales. »

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Ucanews