Eglises d'Asie

Des chrétiens chinois emprisonnés pour avoir imprimé des textes religieux dans la province de Shandong

Publié le 13/06/2023




Le 6 juin, le pasteur Qin Sifeng et son collaborateur Su Minjun, de l’Église de maison appelée « Beijing Lampstand » (une Église non enregistrée et clandestine basée à Pékin), ont été condamnés à des peines de prison pour avoir participé à des « opérations commerciales illégales ». Ils avaient été arrêtés l’été dernier après avoir imprimé des hymnes et des contenus théologiques pour un usage interne. Qin Sifeng s’est dit malgré tout optimiste et a confié que c’était pour lui « une opportunité de répandre l’Évangile ».

Les membres d’une Église de maison dans le district de Shunyi, à Pékin, durant un temps de prière.

Dans la province de Shandong, dans l’est de la Chine, un pasteur et un collaborateur d’une Église de maison indépendante (une Église non enregistrée et clandestine) sont accusés depuis plusieurs mois d’avoir participé à des « opérations commerciales illégales ». Ils ont été condamnés ces derniers jours à des peines de prison par un tribunal local.

Le pasteur Qin Sifeng et son collègue Su Minjun, de l’Église de maison appelée « Beijing Lampstand », ont été condamnés respectivement à cinq ans et demi et trois ans et demi de prison, selon une information publiée le 6 juin par l’ONG chrétienne ChinaAid.

Bien que leur procès ait eu lieu en avril dernier, le verdict du tribunal n’a été rendu public que récemment. Ils ont été arrêtés en juillet 2022 alors qu’ils se rendaient dans la province du Yunan, dans le sud-est de la Chine. Le mois suivant, la police de la ville de Zibo, dans la province de Shandong, les a placés en détention provisoire au Centre pénitentiaire de Zibo.

Selon les chrétiens de la région, ils ont été arrêtés car ils avaient imprimé des hymnes et des contenus théologiques pour un usage interne. La police locale les a arrêtés après avoir mené une enquête, qui a conduit à leur détention. Des témoins cités par ChinaAid signalent que durant leur procès, les accusés ont été traités comme des « criminels endurcis » et sont apparus au tribunal menottés aux mains et aux pieds.

« Une opportunité de répandre l’Évangile »

Le tribunal a rejeté la demande de leur avocat qui maintenait leur innocence. Le verdict de la cour a été approuvé par des hauts fonctionnaires de la province avant d’être prononcé. Le pasteur Qin Sifeng a confié qu’il reste optimiste malgré son emprisonnement. Pour lui, c’est « une opportunité de répandre l’Évangile ».

Certains médias locaux affirment que de nombreux chrétiens continuent d’évangéliser en prison après leur condamnation. Certains obtiennent parfois de bons résultats et s’attirent le respect des gardiens de prison, alors que d’autres sont empêchés de le faire. L’article 36 de la Constitution chinoise garantit la liberté de croyance religieuse, mais cette liberté est fortement limitée par les exigences des autorités qui imposent aux communautés d’adapter « leur théologie, leur pensée et leur fonctionnement » aux principes socialistes, selon l’organisation Human Rights Watch.

L’État communiste et officiellement athée continue ainsi de violer la liberté religieuse à travers différentes formes de persécution, y compris avec des cas de harcèlement et de torture, ainsi que des arrestations et des emprisonnements à long terme à l’encontre de fidèles et de responsables religieux. Selon l’ONG internationale Portes Ouvertes, la Chine est classée au 16e rang sur 50 pays dans son Index Mondial de Persécution des Chrétiens, qui classe les pays où les chrétiens sont le plus fortement persécutés dans le monde.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

wikiwand.com / Ucanews