Eglises d'Asie

Des chrétiens et musulmans bangladais prient pour la fin d’une vague de chaleur à Dacca

Publié le 22/04/2023




Des communautés chrétiennes et musulmanes prient pour le retour de la pluie au Bangladesh. La semaine dernière, Dacca, la capitale, a enregistré plus de 40 °C alors qu’une vague de chaleur accable l’Asie du Sud. Le dernier record de chaleur à Dacca remonte à 1960 avec 42 °C. Les zones urbaines avec peu d’arbres sont les plus affectées et les habitants évitent les boutiques et les transports. « Les températures ont augmenté constamment durant plusieurs jours. Que Dieu nous protège », a réagi un imam en banlieue de Dacca.

Durant la semaine du 12 au 19 avril, les températures moyennes les plus élevées étaient 12,5 % supérieures par rapport à l’an dernier à la même période au Bangladesh.

Alors que l’Asie du Sud subit une vague de chaleur qui n’est pas retombée depuis deux semaines, les communautés chrétiennes et musulmanes bangladaises prient pour le retour de la pluie. Plusieurs villes ont connu certaines des plus hautes températures enregistrées depuis 60 ans dans le pays.

La semaine dernière, la capitale, Dacca, où il n’a pas plu depuis le 3 avril, a enregistré 40,7 °C, tandis que la température a atteint presque 43 °C dans la ville d’Ishwardi. Selon les chiffres du gouvernement, les températures moyennes les plus élevées étaient 4,3 % supérieures durant la semaine du 12 au 19 avril par rapport à la semaine précédente, et 12,5 % plus élevées que l’an dernier à la même période. Le dernier record de chaleur enregistré à Dacca remonte à 1960 avec 42 °C. La température la plus élevée jamais enregistrée au Bangladesh est 45 °C (à Rajshahi en 1975).

Les vastes zones urbaines avec peu d’espaces verts sont les plus affectées par la chaleur extrême. Par conséquent, les gens évitent les boutiques et les transports publics, et seuls les plus aisés peuvent profiter de la climatisation à domicile. Par ailleurs, le gouvernement a été forcé d’imposer des coupures électriques afin d’éviter des pénuries, alors que la demande en électricité a augmenté de 14 %, en partie à cause des pompes d’irrigation que les fermiers exploitent davantage.

« La situation devient étouffante durant l’été »

Face à cette situation, un groupe de femmes et d’enfants de l’église paroissiale Saint-Joseph de Kamolapur, à Dharenda en périphérie de Dacca, s’est mis à prier pour qu’il pleuve, en chantant « Dieu, donne-nous la pluie, donne-nous de l’eau, donne-nous de l’ombre ; le ciel s’affole et la terre se brise ». Ensuite, les femmes du groupe ont visité de nombreuses maisons du quartier en aspergeant les gens avec de l’eau. « Nous, femmes et enfants, avons supplié Dieu pour la pluie avec des larmes », a confié l’une d’entre elles, une enseignante qui animait le temps de prière.

« La nature est devenue accablante. Nous tous, les hommes, comme les oiseaux, les animaux et les arbres, nous souffrons terriblement de cette vague de chaleur », a-t-elle ajouté. « Nous voulons que la pluie revienne vite. Les gens peuvent boire de l’eau s’ils ont soif, mais les oiseaux n’ont rien à boire et beaucoup d’entre eux meurent. Nos prières envers Dieu sont sincères, qu’il nous envoie la pluie pour que nous puissions vivre. »

Des musulmans de la région de Tejgaon, également en banlieue de Dacca, ont également prié pour la fin de la canicule selon les pratiques islamiques. « Quand il n’a pas plu depuis longtemps, Dieu demande de prier pour la pluie, donc nous avons prié ensemble », explique l’imam Al-Amin de la mosquée locale. « La situation devient étouffante durant l’été. Les températures ont augmenté constamment durant plusieurs jours. Que Dieu nous protège. »

(Avec Asianews)


CRÉDITS

Asianews