Eglises d'Asie

Diocèse de Pathein : une paroisse cherche à soutenir les jeunes catholiques birmans issus des milieux ruraux

Publié le 05/07/2022




Le 26 juin dans la région d’Ayeyarwady, dans l’ouest de la Birmanie, la paroisse du Sacré-Cœur de Myaungmya, dans le diocèse de Pathein, a rassemblé 140 jeunes catholiques issus des communautés rurales défavorisées et des centres urbains aisés, afin de renforcer la cohésion entre les jeunes catholiques et de lutter contre la pauvreté des jeunes dans la région. Selon des chiffres de la Banque mondiale, les conflits internes et la pandémie ont provoqué une hausse de 2,2 % du taux de chômage en Birmanie, plongeant plusieurs millions de familles dans la pauvreté.

Le 26 juin, la paroisse du Sacré-Cœur, dans le diocèse de Pathein, a rassemblé près de 140 jeunes des régions rurales et urbaines de la région.

La paroisse du Sacré-Cœur de Myaungmya, dans le diocèse de Pathein dans l’ouest de la Birmanie, a organisé un rassemblement de près de 140 jeunes catholiques, le 26 juin dernier, afin de renforcer les liens entre les jeunes issus des centres urbains développés et ceux vivant dans les villages reculés défavorisés.

Selon le père Bosco Aung Tun Lay, organisateur de l’événement, les jeunes participants ont pris part à des activités destinées à renforcer leur cohésion, comme de la danse et de la musique. Un rapport du site web diocésain sur la journée souligne que cette initiative avait en particulier pour but de soutenir les jeunes paroissiens des communautés plus pauvres de la région.

Le père Lay explique ainsi que le programme a aidé ces derniers à dépasser leur situation. « À cause de leur statut économique défavorisé, les jeunes qui vivent dans les villages sont mal à l’aise face à ceux qui sont dans les villes, alors qu’ils sont de la même paroisse. Après s’être rencontrés et avoir travaillé ensemble, ils sont devenus plus amicaux et plus ouverts les uns avec les autres, sans sentiment d’infériorité. Ils se sentent plus confiants et osent plus se parler », assure le prêtre.

Selon les participants, la journée les a aidés à mieux se connaître et à se débarrasser de certaines idées préconçues. « Je ne pouvais même pas oser quoi que ce soit en face d’eux, que ce soit danser ou chanter, parce que j’avais peur d’eux », avoue Célestin, du village reculé de Phoe Gaung Chaung. « Maintenant, je suis devenu plus amical envers eux, et ne me sens plus séparé d’eux », explique-t-il en évoquant les jeunes citadins.

Les conflits internes et la pandémie ont provoqué une hausse de 2,2 % du chômage

De son côté, Goreti Poe Lay, une jeune fille de la paroisse de Myaungmya, est heureuse d’avoir été élue au sein du Comité responsable du groupe des jeunes de la paroisse. « Il n’y a pas de complexe d’infériorité entre nous. Nous pouvons nous faire confiance et nous comprendre. Nous sommes devenus plus fraternels et plus proches les uns des autres. » Le père Lay souligne que son église s’efforce aussi de faire sortir les jeunes défavorisés de leur isolement par diverses activités sociales et culturelles.

Actuellement, le prêtre précise que la paroisse soutient ainsi 35 jeunes qui étudient la musique dans le cadre d’un programme d’intégration sociale. Cette initiative fait partie des projets de la paroisse contre la pauvreté parmi les enfants et les jeunes. Dans la région, cette situation est une source majeure d’inquiétude pour les responsables catholiques et pour les travailleurs sociaux. La région d’Ayeyarwady, qui couvre le diocèse de Pathein, fait partie des cinq États birmans qui comptent environ 60 % des enfants pauvres du pays, selon l’Unicef.

Les autres sont les États Shan, Sagaing et Rakhine et la région de Magway. Selon des chiffres publiés par la Banque mondiale, les conflits qui se poursuivent dans le pays ainsi que la pandémie ont provoqué une hausse de 2,2 % du taux de chômage en Birmanie, plongeant plusieurs millions de familles dans la pauvreté.

L’église de Myaungmya est l’une des paroisses catholiques les plus anciennes de la région. Le catholicisme a été introduit dans le pays en 1848 après l’arrivée des missionnaires européens. Le dernier missionnaire étranger à servir la paroisse était le père Martin Narbitz, un missionnaire MEP arrivé en 1947, qui a construit l’église actuelle. Elle compte aujourd’hui près de 5 400 fidèles.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Pathein Diocese / Ucanews