Eglises d'Asie

Huit millions de drogués : avec la crise sanitaire, les problèmes de toxicomanie se sont aggravés au Bangladesh

Publié le 13/10/2021




Depuis 1998, le centre Baraca (un Centre de réhabilitation situé à Dacca, fondé par Caritas Bangladesh), a accompagné plusieurs milliers de toxicomanes. Aujourd’hui, le centre accueille 31 drogués et héberge des enfants des rues exposés aux problèmes de drogue. Selon Asaduzzaman Khan Kamal, ministre des Affaires intérieures, le pays compte aujourd’hui près de 8 millions de drogués. « Nous sommes parvenus à lutter contre le tabagisme. Maintenant, nous devons arrêter l’offre et la demande de drogues illégales », a-t-il déclaré, alors que la consommation a augmenté avec la crise sanitaire.

En juillet 2017 à Dacca, des jeunes chrétiens participent à une campagne de sensibilisation contre la drogue et l’alcoolisme.

Le Bangladesh compte près de huit millions de toxicomanes, selon Asaduzzaman Khan Kamal, ministre des Affaires intérieures du Bangladesh. Afin de faire face à ce fléau, la Bangladesh Police Welfare Trust a ouvert récemment un centre de réhabilitation à la journée pour les drogués, qui peut loger jusqu’à 60 personnes à Bashundhara Riverview (Keraniganj, dans le district de Dacca). « Nous sommes parvenus à lutter contre le tabagisme. Maintenant, nous devons arrêter l’offre et la demande de drogues illégales », a déclaré le ministre. « C’est particulièrement inquiétant qu’il y ait huit millions de drogués dans notre pays », a-t-il ajouté. « Il y a plusieurs possibilités publiques et privées pour leurs traitements, mais nous ignorons combien d’années il faudra pour traiter les gens », confie Benazir Ahmed, inspecteur général de la police bangladaise. Pour cette raison, il ajoute que « nous avons pris l’initiative de créer un centre d’accompagnement psychologique proposant des traitements modernes aux problèmes d’addiction ». La Bangladesh Police Welfare Trust emploie des médecins, des psychiatres, des psychologues, des coachs de yoga et des experts. Au centre, on peut voir des patients assis à même le sol, tandis que le reste du bâtiment propose divers logements, comme des chambres individuelles ou doubles, avec ou sans climatisation. Selon des experts qui ont participé à l’inauguration du centre, les jeunes ont recours aux réseaux sociaux afin de se procurer de la drogue, provenant essentiellement d’Inde ou de Birmanie.

« S’il y avait une meilleure prise de conscience, on pourrait mieux prévenir les problèmes de drogue »

Avec la pandémie, la consommation a augmenté au Bangladesh, toutes catégories d’âge confondues, en raison des pressions psychologiques entraînées par la crise sanitaire et ses conséquences. Pour Montu Palma, directeur du centre Baraca (Centre de réhabilitation et d’assistance aux drogués du Bangladesh), un projet lancé par Caritas Bangladesh, « il est nécessaire que les gens soient mieux sensibilisés face aux conséquences de la toxicomanie ». Malheureusement, il explique que la plupart des gens ignorent les problèmes psychologiques provoqués par la drogue. « Les gens ne recherchent un accompagnement psychologique qu’en cas de graves troubles mentaux, mais s’il y avait une meilleure prise de conscience, on pourrait mieux prévenir les problèmes de drogue, qui sont toujours liés à un profond malaise psychologique. » Le centre Baraca a accompagné des drogués depuis 1998 ; 31 patients y sont accueillis actuellement. En plus des services de réhabilitation et d’accompagnement, le centre propose également un abri temporaire de nuit pour les enfants des rues exposés à la toxicomanie. Avec les années, plusieurs milliers de personnes qui sont passées par le centre ont été guéries.

(Avec Asianews)


CRÉDITS

Asianews