Eglises d'Asie

Karachi : Caritas intervient après des pluies de mousson record dans la province de Sindh

Publié le 27/08/2020




La province de Sindh, dans le sud du Pakistan, a connu plusieurs épisodes de mousson particulièrement violents au cours des dernières semaines. Le 25 août, le service national de météorologie a annoncé un niveau de pluies record depuis 90 ans à Karachi, la plus grande ville du pays et la capitale de la province, avec 345 mm de précipitations. « La saison a été terrible pour les zones urbaines de la région, affectées consécutivement par six épisodes de mousson », déplore Mansha Noor, secrétaire général de Caritas Pakistan Karachi, dont les bureaux ont été inondés. Près de cent personnes sont décédées dans les intempéries, qui ont endommagé de nombreux bâtiments et logements dans la région.

Une équipe d’urgence de Caritas Pakistan Karachi, le 8 août 2020, devant les dégâts causés par des pluies de mousson dans l’archidiocèse de Karachi.

Plus d’une centaine de personnes sont décédées suite à des pluies de mousson particulièrement violentes qui ont frappé les provinces pakistanaises de Sindh et de Balochistan. Les intempéries ont également endommagé ou détruit plus de mille maisons dans la région. Le ministre en chef de Sindh, Murad Ali Shah, a déclaré l’état d’urgence dans la province, quand le service de météorologie a annoncé un niveau de précipitations de 345 mm à Karachi, un record depuis près de 90 ans. Cette semaine, la population locale doit donc s’attendre à des inondations urbaines, à l’engorgement des sols et à des courants violents. Plus de vingt véhicules ont notamment été endommagés le 25 août à Gulistan-e-Jauhar, suite à un glissement de terrain. Les bureaux de l’antenne locale CPK de Caritas (Caritas Pakistan Karachi), dans l’archidiocèse de Karachi, ont également été envahis par près d’un mètre d’eau. « L’eau de pluie mêlée de détritus est entrée dans le bâtiment dans l’après-midi. Nos archives officielles, nos ordinateurs et tout notre matériel ont été détruits. La moitié de notre équipe n’a pas pu venir travailler, et nos véhicules ne démarrent plus », explique Mansha Noor, secrétaire général de CPK. « C’est une situation difficile. Les rues autour de nos locaux sont encore inondées. Nous sommes nous-mêmes vulnérables. Les causes principales sont les changements climatiques et l’engorgement des égouts. Le manque de coordination entre les différents partis politiques rivaux n’aide pas à affronter les épreuves qui frappent la plus grande ville du pays. »

Le secrétariat national de Caritas Pakistan soutient l’équipe diocésaine de Caritas Karachi en menant une évaluation des dégâts et en organisant des visites dans les zones affectées, en fournissant des aides alimentaires et en eau, et en envoyant d’autres produits de première nécessité comme des tentes et des bâches. « La saison a été terrible pour les zones urbaines de la région, affectées consécutivement par six épisodes de mousson à la suite. Il y a des histoires particulièrement tragiques vécues par la population locale, notamment parmi les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées », souligne Amjad Gulzar, directeur général de Caritas Pakistan. L’organisation catholique continue de distribuer des aides d’urgences aux personnes les plus affectées par les inondations à travers le pays. Ainsi, Caritas Pakistan Quetta, dans la province de Balochistan, a distribué des colis alimentaires à près de cinquante familles, le 25 août au village de Zarwah Bangulzai. La semaine dernière, CPK a également distribué du biryani (un plat indien populaire) à 150 familles de la paroisse Saint-Michel. Des volontaires de l’organisation JDC (Jafaria Disaster Management Cell), une association caritative musulmane, se sont joints à Caritas pour les distributions alimentaires.

(Avec Ucanews, Lahore)


CRÉDITS

CPK