La commission Justice et Paix de Dacca aide les catholiques à défendre leurs droits
Publié le 16/07/2019
Un séminaire de trois jours sur les droits territoriaux et les conflits conjugaux liés aux mariages mixtes a été organisé, la semaine dernière dans le district de Gazipur. Organisée par le Conseil pastoral de la région de Bwawan et la Commission Justice et Paix de l’archidiocèse de Dacca, la rencontre était destinée à sensibiliser la minorité catholique face aux expropriations. Bernard Rozario, un catholique de la paroisse de Rangamatia, confie que la rencontre lui a permis de mieux comprendre comment défendre ses terres. Le séminaire lui a également permis de réaliser combien la majorité des problèmes conjugaux sont liés aux mariages précoces et forcés.
La semaine dernière, le Conseil pastoral de la région de Bwawan et la Commission Justice et Paix de l’archidiocèse de Dacca ont organisé un séminaire de trois jours dans le district de Gazipu, près de Dacca, sur les droits territoriaux et sur la résolution des conflits liés aux mariages mixtes. L’atelier était centré sur l’une des questions les plus sensibles pour la minorité catholique bangladaise, à savoir les droits territoriaux et les fréquentes expropriations commises par des membres de la majorité musulmane, souvent avec la complicité de la police et de la justice. De plus, les criminels bénéficient souvent de leur position dominante et profitent des faiblesses de la minorité religieuse, dont les membres ne portent pas plainte en général, de peur de représailles. Le séminaire de trois jours était destiné à sensibiliser les catholiques de la région sur leurs droits pour qu’ils puissent se défendre face à la majorité. Environ 90 personnes originaires de treize paroisses de l’archidiocèse (sur trente) ont pris part à la rencontre. Le père Albert Thomas Rozario, également avocat, présidait le séminaire. « Dans notre région, les questions territoriales sont les plus difficiles », explique-t-il. « Beaucoup de catholiques en souffrent et de nombreuses familles sont complètement ruinées parce qu’elles ne peuvent pas protéger les droits. Nous voulons les protéger les terres de ceux qui les possèdent encore », confie-t-il. Le père Albert, curé de la paroisse de Dharenda, remarque que beaucoup de conflits territoriaux sont liés aux mariages mixtes, quand un homme musulman cherche à s’emparer des biens de son épouse chrétienne. Le prêtre ajoute que « parfois, les catholiques ne mesurent pas les dangers qu’ils encourent quand ils vendent leurs terres de façon irréfléchie dans le cadre d’un mariage précoce ». Les questions juridiques liées au mariage sont une autre question essentielle. « Beaucoup de gens ne savent pas que le mariage peut être annulé si le mari ou son épouse ont omis des informations importantes ou si le mariage n’était pas consensuel », ajoute le père Albert Rozario. Les participants assurent que la rencontre était vraiment instructive. Jewel Costa, un catholique de 37 ans de la paroisse de Pagar, explique que « le problème avec les chrétiens, c’est qu’ils sont trop timides. S’ils n’obtiennent pas justice auprès des tribunaux locaux, il faut qu’ils en appellent à la Cour Suprême ». Pour Chemaly Rozario, 45 ans, de la paroisse de Nagari, « la formation a été extrêmement enrichissante parce que j’ai compris comment je pouvais protéger mes droits fonciers ». « Nous savions déjà que les conflits territoriaux pouvaient être résolus », ajoute Bernard Rozario, de Rangamatia. « Mais aujourd’hui, nous avons compris comment nous pouvons procéder. Nous avons également réalisé que la plupart des problèmes conjugaux sont dus au manque de consentement des épouses, mariées de force par leurs parents contre leur volonté. »
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