Eglises d'Asie

L’archidiocèse de Dacca ouvre un nouvel hôpital pour les plus pauvres de la capitale

Publié le 12/09/2019




Le nouvel hôpital Saint Jean Vianney doit ouvrir ses portes en novembre prochain, à proximité de la paroisse du Saint Rosaire de Tejgaon, à Dacca. Le projet, lancé par la conférence épiscopale bangladaise, a été financé par l’archidiocèse de Dacca. L’établissement, qui compte pour l’instant une vingtaine de lits, prévoit davantage de services médicaux et près de deux cents lits. Le Dr Edward Pallab Rozario, responsable du département de la santé de Caritas Bangladesh, explique que les services de l’hôpital seront gratuits pour les plus démunis, et que la plupart des patients paieront un prix symbolique. Le Bangladesh compte seulement 600 000 chrétiens sur 160 millions d’habitants, mais la petite minorité est respectée pour son engagement en matière de santé, d’éducation et de développement.

L’Église catholique au Bangladesh doit ouvrir un nouvel hôpital à Dacca, afin de mieux accueillir et soigner les plus pauvres et marginalisés de la capitale. Le nouvel hôpital Saint Jean Vianney, qui compte vingt lits à ce jour et qui se trouve à proximité de la paroisse du Saint-Rosaire de Tejgaon, ouvrira en novembre prochain. « L’Église n’a aucun hôpital à Dacca, où beaucoup de personnes démunies ont besoin d’aide médicale, mais sont souvent exploitées, psychologiquement et financièrement, dans les hôpitaux », explique le père Kamal Corraya, directeur général de l’hôpital, qui prévoit un total de deux cents lits et d’autres services médicaux spécialisés. Le Dr Edward Pallab Rozario, ancien secrétaire de la commission des évêques bangladais pour la santé, confie que le cardinal Patrick D’Rozario, archevêque de Dacca, a formé une équipe de sept membres afin de fonder le nouvel hôpital. « Cet hôpital, dont la construction est financée par l’archidiocèse de Dacca, est une initiative de la conférence épiscopale bangladaise », explique le Dr Rozario, responsable du département de la santé de la Caritas bangladaise. Dans le cadre des préparatifs avant la construction du nouvel hôpital, l’équipe de l’archidiocèse de Dacca a visité plusieurs hôpitaux catholiques indiens le mois dernier, explique-t-il. « Cet hôpital est une œuvre de charité, et si la plupart des patients devront payer un prix symbolique, les services médicaux seront gratuits pour les plus pauvres qui sont incapables de payer quoi que ce soit », ajoute-t-il.

En 1953, la Congrégation des Sœurs de la mission médicale (Medical mission sisters and associates), basée aux États-Unis, a fondé l’hôpital de la Sainte-Famille à Dacca. C’était un hôpital respecté qui offrait des services médicaux à des patients de toutes origines sociales. Durant la Guerre de libération du Bangladesh de 1971, les religieuses ont décidé de quitter le pays en confiant l’établissement à l’Église locale. Face au manque de moyens et de personnel qualifié, l’hôpital a dû être confié au gouvernement après la fin de la guerre, puis il a été repris par le Croissant Rouge bangladais. Depuis, l’hôpital a été renommé « Holy Family Red Crescent Medical College and Hospital ». On compte seulement 600 000 chrétiens au Bangladesh, sur plus de 160 millions d’habitants. La plupart des chrétiens sont catholiques et le pays compte huit diocèses. Même s’ils forment une petite minorité, les chrétiens sont respectés à cause de leur contribution importante dans les secteurs de la santé, de l’éducation et du développement, notamment auprès des pauvres et des communautés marginalisées. L’Église au Bangladesh dirige quatre hôpitaux ainsi que 66 cliniques et dispensaires, dont la plupart fournissent des services médicaux à moindre coût pour les habitants des régions rurales.

(Avec Ucanews, Dacca)


CRÉDITS

Stephan Uttom / Ucanews