Eglises d'Asie

Le cardinal Bo appelle les fidèles birmans à prier Marie durant le mois de mai pour la justice et la paix

Publié le 01/05/2021




Alors que les manifestations se poursuivent au quotidien, ainsi que les violences militaires et arrestations arbitraires, le cardinal Bo a appelé les fidèles à prier Marie durant le mois de mai pour la paix et la justice. Le cardinal a encouragé les prêtres et les fidèles à participer au programme marial spécial, avec des chapelets et des temps d’adoration organisés dans toutes les paroisses pour la paix, la justice, l’unité et le respect de la dignité humaine. « Il n’y a pas de paix véritable si elle ne s’accompagne pas d’équité, de vérité, de justice et de solidarité », a-t-il rappelé en citant saint Jean-Paul II.

Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun, a encouragé les prêtres et les fidèles à prier Marie pour la paix en Birmanie.

Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun et président de la Conférence épiscopale birmane, a appelé les fidèles prier le chapelet et à participer à l’adoration eucharistique durant le mois de mai en priant pour la paix et la justice en Birmanie, trois mois après le coup d’État militaire du 1er février. Le cardinal birman a encouragé les prêtres et les fidèles de son pays à participer au programme marial spécial tout au long du mois de mai, en précisant les intentions de prière particulières de cette initiative. La première semaine sera consacrée à la paix ; la seconde à la justice ; la troisième à l’unité ; et la quatrième au respect de la dignité humaine. Dans son annonce, le cardinal Bo a précisé que les catholiques birmans peuvent y participer depuis chez eux, ou bien dans les paroisses et les communautés religieuses, selon leurs possibilités. Il a également demandé aux prêtres de transmettre cette annonce et d’expliquer le but de cette dévotion avant les messes dominicales. Des temps d’adoration eucharistique et des chapelets seront également organisés tous les jours dans tout le pays. « Il n’y a pas de paix véritable si elle ne s’accompagne pas d’équité, de vérité, de justice et de solidarité », a rappelé le cardinal Bo en citant saint Jean-Paul II (message pour la XXXIIIe Journée mondiale de la paix, 2000)

Le rôle actif des catholiques birmans

En trois mois, la crise politique birmane a attiré l’attention du monde entier, et notamment celle du pape François, qui a maintes fois répété sa solidarité avec le peuple birman en demandant aux dirigeants militaires de s’ouvrir au dialogue pour le retour de la paix. Les catholiques, minoritaires dans un pays majoritairement bouddhiste, ont joué un rôle actif en priant pour une solution pacifique à la situation actuelle, et en prenant part aux manifestations quotidiennes contre le coup d’État et le régime militaire. Ils ont également apporté un soutien matériel et moral aux personnes dans le besoin et aux familles des manifestants décédés depuis le 1er février. L’Église locale a marqué le monde entier avec des exemples comme celui de sœur Ann Rose Nu Tawng, une religieuse de l’État Kachin, qui s’est avancée devant des militaires pour leur supplier de ne pas tirer sur les manifestants désarmés. Aujourd’hui, l’armée continue sa répression violente et les arrestations arbitraires contre les manifestants. À ce jour, au moins 759 personnes ont été tuées et au moins 3 500 ont été détenues depuis le 1er février, selon l’ONG locale AAPP. L’armée continue également de s’attaquer aux groupes ethniques armés dans les États Kachin et Karen, tous deux majoritairement chrétiens. Une frappe aérienne dans l’État Kachin, le 28 avril, a forcé plus de 300 habitants à fuir leurs villages pour se réfugier en Thaïlande.

(Avec Ucanews)

Crédit Agenzia Fides