Le cardinal Bo lance un nouvel à appel à la paix en Birmanie dans son message de Pâques

Le cardinal Bo, archevêque de Rangoun (ici en février à Bangkok), a lancé un nouvel à la paix en Birmanie lors de son message de Pâques.

Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun, a de nouveau lancé un appel à la paix et à la liberté en Birmanie, où plusieurs dizaines de milliers d’habitants, dont de nombreux chrétiens, continuent de subir le poids des conflits internes entre les militaires et les groupes rebelles ethniques armés.

« En tant que nation et en tant que peuple, nous devons rouler les pierres de la haine et des souffrances humaines et laisser le message de Jésus ressuscité, le Prince de la Paix, résonner dans nos cœurs, dans nos rues et dans chaque foyer de cette nation », a-t-il déclaré dans son message de Pâques, publié le 9 avril.

Tout comme « la pierre a été roulée au tombeau de Jésus, les pierres qui pèsent sur nous peuvent elles aussi être roulées, pour nous permettre de connaître la joie et la liberté d’une vie nouvelle dans le Christ », a-t-il poursuivi. « Laissez le message pascal être entendu dans ce pays, et que mon pays puisse connaître à nouveau la liberté et la paix », a ajouté le cardinal birman, âgé de 74 ans.

Le cardinal Bo, président de la Conférence épiscopale birmane (CBCM), a souligné que « nous sommes le peuple de la vie, le peuple de la résurrection ».

« Nous devons être des artisans de paix »

L’appel du cardinal est survenu après de nouveaux assauts et bombardements contre les groupes rebelles et les nouvelles Forces de défense populaires. Des églises, des hôpitaux et des écoles font partie des cibles principales de la junte dans les régions majoritairement chrétiennes des États Kayah, Chin, Karen et Kachin. Des milliers de personnes déplacées internes (IDP) s’y sont réfugiées, et des milliers d’autres ont pris la fuite dans les pays voisins, en Inde ou en Thaïlande.

Dans son message, le cardinal Bo a appelé les chrétiens à agir en recherchant la justice et comme des artisans de paix. « Nous devons élever la voix pour ceux qui sont opprimés et marginalisés, et travailler pour l’éradication des forces systémiques qui maintiennent les gens dans la pauvreté et la souffrance et qui ensevelissent les innocents avant l’heure de leur mort », a poursuivi l’archevêque de Rangoun, qui est également président de FABC (Fédération des conférences épiscopales d’Asie). « Nous devons être des artisans de paix. Nous devons nous efforcer de résoudre les conflits et d’œuvrer pour la réconciliation, aussi bien dans nos relations personnelles que dans le monde. »

Le pape François a également évoqué à de nombreuses reprises la crise en Birmanie, un pays qu’il continue de regarder avec beaucoup d’affection depuis son voyage apostolique en novembre 2017. Dans son message traditionnel Urbi et Orbi (« À la ville et au monde »), adressé le 9 avril à l’occasion du dimanche de Pâques, le Saint-Père a répété son appel à la paix dans le pays d’Asie du Sud-Est.

(Avec Ucanews)