Eglises d'Asie

Le cardinal Bo lance un nouvel appel à la paix à l’occasion de la fête de Notre-Dame de Lourdes

Publié le 15/02/2023




Le samedi 11 février lors d’une célébration au sanctuaire marial de Nyaunglebin, dans l’archidiocèse de Rangoun, le cardinal Bo a profité de la fête de Notre-Dame de Lourdes pour lancer un nouvel appel à la paix dans le pays d’Asie du Sud-Est troublé par les conflits depuis deux ans. « Nous avons plus que jamais besoin de la paix, la paix est possible », a souligné l’archevêque de Rangoun durant son homélie. Près d’un millier de fidèles ont également assisté à la messe dans la cathédrale du Christ-Roi de Loikaw, capitale de l’État Kayah.

Le 11 février, des catholiques birmans brûlent des cierges dans la grotte mariale du village de Yusomo, dans le diocèse de Loikaw (État Kayah).Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun, a profité de la fête de Notre-Dame de Lourdes, qui était célébrée ce samedi 11 février, pour lancer un nouvel appel à la paix en Birmanie. Le cardinal birman a demandé aux catholiques du pays de rester fermes dans la foi et de prier la Vierge Marie face aux souffrances subies, entre les bombardements, les tirs d’artillerie, les maisons incendiées et les églises détruites par l’armée depuis deux ans.

« Nous avons plus que jamais besoin de la paix, qui est fondée sur la justice, et la paix est possible », a-t-il confié. « Notre-Dame nous comprend au milieu des ténèbres, et nous prions pour obtenir la force de Dieu à l’image de Marie », a souligné l’archevêque dans son homélie, durant une messe célébrée au sanctuaire marial de Nyaunglebin, dans l’archidiocèse de Rangoun.

Plusieurs milliers de catholiques, bouddhistes et hindous se sont joints à l’événement à Nyaunglebin. Beaucoup d’autres célébrations et neuvaines ont également eu lieu en ligne, en raison des restrictions sanitaires toujours en vigueur mais aussi à cause des tensions politiques liées au coup d’État militaire du 1er février 2021.

Plus d’1,5 million de personnes déplacées en Birmanie depuis le coup d’État

Près d’un millier de fidèles, dont des personnes déplacées internes, ont également assisté à la messe dans la cathédrale du Christ-Roi de Loikaw, capitale de l’État Kayah, majoritairement chrétien. Le soir, la communauté locale a aussi organisé une veillée de prière dans l’enceinte de la cathédrale. « Il n’y avait pas de coups de feu ni de bombardements, donc c’était un soulagement pour nous de pouvoir célébrer sans interruption », témoigne un paroissien, qui préfère rester anonyme.

L’État Kayah, couvert par le diocèse de Loikaw, est l’une des régions birmanes les plus affectées par les conflits internes. Beaucoup de personnes déplacées ont trouvé refuge dans les églises et les couvents, ou encore chez des proches ou dans les forêts alentour, alors que la junte s’est attaquée aux rebelles, qui comprennent plusieurs groupes ethniques armés.

Quelques paroisses de la région troublée, comme le sanctuaire marial de Yusomo dans le diocèse de Loikaw, ont pu célébrer la fête malgré tout, bien que de manière discrète. Le sanctuaire, qui attire tous les ans plusieurs milliers de pèlerins, a cependant interrompu les grandes célébrations durant trois ans à cause des combats.

La fin des conflits n’est toujours pas en vue pour les habitants des régions majoritairement chrétiennes des États Kachin, Kayah, Karen et Chin, où les églises, couvents et autres sites chrétiens des diocèses de Loikaw, Pekhon, Hakha, Kalay et Mandalay sont ciblées par les attaques de la junte.

On compte plus d’1,5 million de personnes déplacées depuis que l’armée birmane a pris le pouvoir de force en février 2021, selon un rapport publié le 2 février par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Missionary Childhood Demoso-St.Treza / Ucanews