Eglises d'Asie

Le cardinal Malcolm Ranjith appelle à un changement de système au Sri Lanka

Publié le 25/08/2022




Le 21 août dans la basilique de Tewatte (à Ragama, à 20 km au nord de Colombo), en présence de plusieurs milliers de pèlerins, le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, a béni les malades lors d’un temps annuel célébré dans la basilique nationale, dédiée à Notre-Dame de Lourdes. À cette occasion, en présence de familles de victimes des attentats de 2019, il a déclaré que « nous voulons un changement de système », face aux événements de ces derniers mois dans le pays. « Tout le monde doit changer de vie. »

Le 20 juillet dernier à Colombo lors d’une manifestation, alors que le Parlement sri-lankais se préparait à élire un nouveau président.

Le cardinal Malcolm Ranjith a déclaré que si les dirigeants sri-lankais sont honnêtes et qu’ils ne sont pas impliqués dans les attentats du dimanche de Pâques 2019, ils ne devraient pas avoir peur d’une enquête. Il a dit cela durant une prière de guérison et de bénédiction des malades, le 21 août dans la basilique nationale Notre-Dame de Lanka, à Tewatte (Ragama, à 20 km au nord de Colombo), en présence de plusieurs milliers de pèlerins dont des évêques, des prêtres, des religieuses et des laïcs.

La cérémonie a lieu tous les ans dans la basilique sri-lankaise, dédiée à Notre-Dame de Lourdes. À cette occasion, les fidèles ont pu assister à des messes et participer à des temps de prière en silence ou communautaires, tout au long de la journée. Beaucoup d’entre eux avaient amené des photos de leur famille. Le cardinal Ranjith, avec les évêques et les prêtres présents, a béni et offert des prières spéciales pour la guérison des malades, tout en priant pour les victimes des attaques.

L’archevêque de Colombo a confié sa certitude que d’après les récents événements malheureux dans le pays, l’égoïsme et le péché ont régné au Sri Lanka depuis 75 ans. « Nous voulons un changement de système, et tout le monde doit changer de vie », a-t-il souligné. Le cardinal Ranjith a ajouté que les dirigeants qui sont arrivés au pouvoir en promettant que le Sri Lanka serait le miracle de l’Asie n’ont laissé que des ruines en fin de compte. Plus d’un quart de la population peine à se procurer plus d’un repas par jour, a-t-il insisté.

« Tout le monde doit changer de vie »

Janet W. Fernando, présente durant la célébration, explique que les prêtres, les religieuses et les laïcs ont prié Dieu d’une même voix afin que la vérité soit révélée et que justice soit rendue aux victimes. Par ailleurs, des manifestants se sont rassemblés au carrefour Baldi dans le quartier de Katuwapitiya, à Negombo, tandis qu’un temps de protestation silencieuse a été organisé devant le siège de la police à Colombo. Le 20 août, le Centre pour la société et la religion (CSR), dirigé par les prêtres Oblats, a également lancé un site internet diffusant des informations sur les attentats.

Un groupe de terroristes kamikazes affilié au groupe islamiste local National Thowheed Jamath s’est attaqué à trois églises et trois hôtels de luxe, le 21 avril 2019, tuant au moins 269 personnes dont 37 étrangers, et causant au moins 500 blessés. Le pape François a appelé le gouvernement sri-lankais à dévoiler la vérité derrière les attentats, et il a fait part à maintes reprises de sa proximité avec les familles des victimes. Il a également envoyé des aides financières pour les soutenir. De son côté, le cardinal Ranjith a demandé au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies de lancer une procédure officielle pour enquêter sur les attaques.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Quintus Colombage / Ucanews