Eglises d'Asie

Le cardinal Ranjith appelle l’ONU à soutenir les enquêtes sur les attentats

Publié le 10/03/2022




Le 7 mars à Genève, durant la 49e session ordinaire du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH), qui se tient du 28 février au 1er avril, le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, a appelé le conseil de l’ONU, tous ses pays membres et la communauté internationale à soutenir une « enquête impartiale » afin de « dévoiler la vérité » derrière les attentats du dimanche de Pâques 2019, en dénonçant « une grave violation des droits fondamentaux des victimes endeuillées ».

L’église Saint-Sébastien, dans le quartier de Katuwapitiya à Negombo, touchée par les attentats du 21 avril 2019 (ici en décembre 2019).

Le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, a appelé Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) à soutenir une « enquête impartiale » afin de « dévoiler la vérité » et de « faire toute la lumière » sur les attentats du dimanche de Pâques 2019, qui ont provoqué la mort de plusieurs centaines de personnes innocentes. L’archevêque sri-lankais a lancé cet appel lors d’un discours prononcé durant la 49e session ordinaire du CDH (du 28 février au 1er avril), lundi dernier au siège de l’organisation à Genève, en Suisse.

En décrivant cette affaire comme « une grave violation des droits fondamentaux des victimes endeuillées », il a demandé à l’agence des Nations unies et à tous ses pays membres « de soutenir la poursuite des collectes de preuves initiée par le Conseil l’an dernier ». Il a rappelé que les attaques, perpétrées contre trois églises chrétiennes et trois hôtels de luxe, ont tué 269 personnes, dont 82 enfants et 47 étrangers, et provoqué au moins 500 blessés de 14 nationalités différentes.

« Nous ignorons toujours ce qui s’est véritablement passé »

« Après ce massacre, il a d’abord semblé que c’était seulement l’œuvre de quelques extrémistes islamistes », a-t-il expliqué, en ajoutant toutefois que « des enquêtes complémentaires suggèrent que ces attaques font partie d’un vaste complot politique ». « Malgré nos demandes répétées et celles d’organisations civiles cherchant la vérité, le gouvernement actuel du Sri Lanka n’a pas rendu justice aux victimes », a-t-il insisté. « Au lieu de dévoiler la vérité derrière les attaques et de poursuivre les responsables, il y a eu des tentatives de harcèlement et d’intimidation contre ceux qui réclament justice. Par conséquent, presque trois ans après ces crimes atroces, nous ignorons toujours ce qui s’est véritablement passé durant ce dimanche de Pâques. »

Pour le cardinal Ranjith, le gouvernement sri-lankais actuel a échoué ; de plus, en laissant les responsables impunis, il attaque et tente de discréditer ceux qui enquêtent ou qui cherchent inlassablement la vérité. À l’issue de son discours, le cardinal Ranjith a fait part de son espérance que la communauté internationale et le CDH soutiennent « ce processus d’investigation », qu’il considère plus nécessaire que jamais.

(Avec Asianews)