Le carême et le ramadan coïncident et apportent des occasions de liens fraternels à Faisalabad

La semaine dernière, comme chaque année, le diocèse de Faisalabad a organisé le repas de l’Iftar (rupture du jeûne durant le ramadan) pour des invités musulmans.

Alors que cette année, le ramadan et le carême coïncident, les chrétiens et musulmans pakistanais ont eu une occasion particulière de rapprocher les minorités chrétiennes et la majorité musulmane dans le pays d’Asie du Sud.

Ainsi, la semaine dernière, comme chaque année, le diocèse catholique de Faisalabad et la Commission diocésaine pour le dialogue interreligieux ont organisé un repas de l’Iftar (le repas pris traditionnellement par les musulmans après la rupture du jeûne du ramadan) en présence d’invités musulmans.

Le dîner a débuté avec la lecture d’un passage du coran. Le père Pascal Paulus, dominicain, a ensuite présenté l’événement, en y voyant une opportunité de partager un moment de fraternité, malgré les différences des deux communautés religieuses.

« Cette année, Dieu a montré ses bénédictions sur nous tous »

Un responsable musulman local, Allama Khurram Saifi, est aussi intervenu en reconnaissant que les périodes pénitentielles du carême et du ramadan ne se chevauchent pas souvent, et que pour cette raison, ce repas de l’Iftar prenait une signification spéciale. « Le mois de jeûne et un temps de prière, de charité et de tolérance », a ajouté Allama Saifi. « Cette année, Dieu a montré ses bénédictions sur nous tous, alors que le carême et le ramadan se rapprochent. » Selon lui, « l’invitation des chrétiens au repas de l’Iftar représente un message de reconnaissance et de respect pour nos croyances réciproques ».

Quelques jours plus tôt, Mgr Inderias Rehmat, évêque de Faisalabad, ainsi que le père Khalid Rashid Asi et d’autres responsables religieux, ont visité le centre gouvernemental Dar-ul-Aman pour les femmes victimes de violences. Ils y ont apporté 50 colis alimentaires pour les résidentes, comme un acte de charité marquant les deux traditions religieuses.

Durant le repas, Mgr Rehmat a exprimé sa gratitude envers les responsables musulmans pour leur soutien durant des situations critiques. Il a ensuite lu un passage de l’Évangile de Saint Matthieu, en expliquant le sens du jeûne chrétien. « N’oublions pas les pauvres, faisons de notre mieux pour qu’ils puissent célébrer Pâques et l’Eid [marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan] avec joie et dans la dignité. Je prie Dieu pour la stabilité politique de notre pays. » Après le repas, les musulmans présents ont dit une prière Namaz près de la cathédrale en signe de fraternité et de paix entre les communautés.

(Avec Asianews)