Eglises d'Asie

Le gouvernement bangladais amende le règlement des banques coopératives contre la corruption

Publié le 08/12/2020




Le 1er décembre, le ministère bangladais du Développement rural et des Coopératives a annoncé l’amendement de la législation concernant les sociétés coopératives au Bangladesh, afin de mieux lutter contre la corruption et de favoriser un fonctionnement plus démocratique, transparent et participatif. Durant les années 1950, des missionnaires chrétiens ont fondé ces coopératives afin de venir en aide aux plus démunis et de les protéger des usuriers corrompus. Le mouvement s’est popularisé et s’est répandu dans tout le pays. On compte notamment près de 900 banques coopératives, dont 250 dans la communauté chrétienne, selon l’Église locale.

Le 14 novembre 2019, des chrétiens participent à un programme de la CCCUL, la plus grande société coopérative chrétienne du pays.

Les évêques bangladais ont salué une décision du gouvernement d’amender la législation concernant les sociétés coopératives dans le pays, afin de lutter contre la corruption et de favoriser un fonctionnement plus démocratique, transparent et participatif. Selon les nouvelles règles adoptées, toutes les sociétés coopératives doivent organiser une assemblée générale annuelle et élire les membres des conseils d’administration durant ces rencontres. Jusqu’alors, ils pouvaient être élus par un comité représentatif sans la présence de tous les membres de la société coopérative. « La participation de tous les membres est un élément essentiel du fonctionnement et du principe d’une telle société coopérative », souligne le père Liton H. Gomes, secrétaire de la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale bangladaise. Le 1er décembre, le ministère du Développement rural et des Coopératives a annoncé les amendements concernant une législation sur les sociétés coopératives remontant à 2004, après un accord du Parlement national.

Gloria Jharna Sarker, une parlementaire bangladaise catholique, a proposé l’amendement le 11 septembre dernier, en affirmant qu’une partie des règles alors en vigueur allaient à l’encontre de la participation et des intérêts des gens, et qu’elles s’opposaient aux pratiques internationales encourageant un fonctionnement démocratique. Beaucoup de coopératives ont manipulé la loi en vigueur afin d’empêcher des membres éligibles de participer aux élections. Gloria Sarker a dénoncé des violations des principes démocratiques qui mènent à la corruption et aux abus de pouvoir. En proposant cet amendement, la députée cherchait à contrer les rivalités, la corruption et les poursuites judiciaires courantes entre les membres de la Christian Cooperative Credit Union Ltd (CCCUL), qui compte près de 43 000 membres catholiques et protestants. « Les coopératives sont censées fonctionner de façon démocratique. Donc si les coopératives chrétiennes doivent respecter cela pour être vraiment participatives », confie le père Gomes. Pankaj Gilbert Costa, président de la CCCUL, a salué la décision du gouvernement. Durant les années 1950, des missionnaires chrétiens ont fondé ces coopératives afin de venir en aide aux plus démunis et de les protéger des usuriers. Le mouvement s’est popularisé et s’est répandu dans tout le pays. On compte notamment près de 900 banques coopératives au Bangladesh, dont 250 dans la communauté chrétienne, selon l’Église locale.

(Avec Ucanews, Dacca)


CRÉDITS

Ucanews