Eglises d'Asie

Le nonce au Cambodge visite le pays pour la première fois depuis sa nomination

Publié le 25/05/2023




Ces derniers jours, du 21 au 25 mai, Mgr Peter Bryan Wells, nonce apostolique en Thaïlande et au Cambodge et délégué apostolique au Laos, a effectué sa première visite dans le pays d’Asie du Sud-Est depuis sa nomination par le pape François le 8 février dernier. Mgr Wells, 60 ans, a rencontré des membres du gouvernement cambodgien le 23 mai en leur présentant ses lettres de créance. Il a particulièrement appelé la petite Église locale à étudier la Parole de Dieu et à « évangéliser dans le contexte Khmer ».

Mgr Peter Bryan Wells, nonce apostolique en Thaïlande et au Cambodge et délégué apostolique au Laos.

Du 21 au 25 mai, Mgr Peter Bryan Wells, nonce apostolique au Cambodge, s’est rendu pour la première fois dans le pays d’Asie du Sud-Est depuis sa nouvelle nomination. Le 8 février dernier, le pape François a nommé Mgr Wells, âgé de 60 ans, comme nonce apostolique en Thaïlande et au Cambodge et comme délégué apostolique au Laos. Depuis 2016, il a également été nonce en Afrique du Sud, au Botswana, au Swaziland, au Lesotho et en Namibie.

Après son arrivée à Phnom Penh, la capitale, le 21 mai, il a célébré une messe dans l’église Saint-Joseph. Durant son homélie, il a confié aux membres de la petite Église cambodgienne qu’ils sont appelés à devenir apôtres en pratiquant trois vertus – le respect, la sincérité et la confiance. Il a également souligné que l’étude de la Bible est indispensable pour nourrir la foi en Dieu, pour « connaître la Parole de Dieu et la transmettre aux autres », parce qu’elle peut « nourrir et combler l’âme ».

Selon Catholic Cambodia, il a aussi appelé l’assemblée présente à mettre l’accent sur l’éducation. « Il est essentiel de bien se former afin de mieux connaître Jésus, devenir disciple et former une relation authentique avec Dieu, pour mieux guider les autres et les amener à devenir apôtres à leur tour », a-t-il ajouté. Le nonce a également souligné que les chrétiens sont appelés à évangéliser : « En tant que chrétiens, en particulier pour les parents, nous devons encourager les jeunes à aller à l’église et nous devons continuer de transmettre ce que nous avons reçu, le don spécial de la foi. »

L’évangélisation dans le contexte Khmer

Le lendemain, le 22 mai, Mgr Wells a également rencontré des membres du gouvernement cambodgien en leur présentant ses lettres de créance. Le 23 mai, il a visité le sanctuaire Notre-Dame du Sourire et l’Institut Saint-Paul où il a parlé de « l’évangélisation dans le contexte Khmer ». Il a aussi visité l’école Saint-François, un institut pour les enfants handicapés. Le 24 mai, il a également rencontré une délégation cambodgienne – un groupe de responsables religieux qui ont vu le pape au Vatican en janvier dernier. Le même jour, il devait aussi visiter les bureaux du vicariat apostolique de Phnom Penh.

Le dernier jour de sa visite, ce jeudi 25 mai, il doit célébrer une messe avec les religieuses Missionnaires de la Charité (MC), fondées par sainte Teresa de Calcutta. Il doit ensuite participer à un rassemblement des prêtres du vicariat de Phnom Penh et à un pèlerinage au sanctuaire de Notre-Dame du Mékong, avant de retourner à l’aéroport.

L’Église cambodgienne compte aujourd’hui près de 20 000 catholiques

Mgr Wells, originaire du diocèse de Tulsa, dans l’Oklahoma aux États-Unis, a été ordonné prêtre en 1991 avant d’entrer au service diplomatique du Saint-Siège en 1999. Il a étudié la théologie et le droit canon à Rome. Précédemment, il a également servi au sein de la nonciature apostolique au Nigéria et au département des Affaires générales de la Secrétairie d’État du Vatican. Il parle anglais, italien, français, allemand et espagnol.

Chuon Savann, âgée de 55 ans et paroissienne de l’église Saint-Joseph, estime que la visite de l’envoyé du Vatican est un soutien pour sa foi, qui l’aide à mieux comprendre le rôle de chrétiens. « Il nous a rappelé que nous devons d’abord êtres forts dans la foi avant de pouvoir montrer l’exemple aux autres. Je suis heureuse qu’il ait visité notre église », confie-t-elle. Le catholicisme au Cambodge remonte au XVIe siècle avec l’arrivée des premiers missionnaires catholiques européens. Avant la guerre civile, on comptait près de 62 000 catholiques au Cambodge.

L’Église locale s’est presque éteinte à cause de la persécution et de l’expulsion de tous les missionnaires étrangers et de la destruction des églises sous le régime Khmer Rouge (1975-1979). Tous les évêques locaux et membres du clergé et presque tous les laïcs cambodgiens ont été torturés et tués à l’époque. L’Église cambodgienne a pu renaître de ses cendres après le retour des missionnaires durant les années 1990. Aujourd’hui, elle compte près de 20 000 catholiques. Le Cambodge et le Vatican ont repris leurs relations diplomatiques officielles en 1994.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Catholic Cambodia / Ucanews