Eglises d'Asie – Bangladesh
Le père Abel Ballistine Rozario, doyen de l’archidiocèse de Dacca
Publié le 26/04/2019
« Ma mère m’a toujours dit que je deviendrais prêtre. Elle m’a aidé à m’accomplir », explique le père Abel Ballistine Rozario. À 82 ans, il est le prêtre le plus âgé de l’archidiocèse de Dacca. Il a été ordonné il y a 54 ans, et durant sa vie pastorale, le prêtre a baptisé près de 2 500 catholiques, dont une majorité de membres des minorités indigènes. « Je suis très heureux d’être prêtre, et même si j’ai beaucoup souffert, je sais que je travaille pour le Seigneur », confie-t-il. « Aujourd’hui, je ne peux plus marcher sans le soutien d’une canne, mais cela ne m’arrête pas et je continue de faire mon travail. Je visite les malades, j’écoute les confessions avec compassion et je célèbre la messe. » Le père Abel vient d’une humble famille de fermiers de la paroisse de Tuital, dans l’archidiocèse de Dacca. Ses parents ont eu dix enfants. Le père Abel a été ordonné prêtre en 1965, et il a servi dans les paroisses de Bhatikashor et de Ranikhong, dans le diocèse de Mymensingh, jusqu’en 1986. En 2014, le prêtre âgé est tombé malade et a pris sa retraite. Aujourd’hui, il vit dans la paroisse de Tejgaon, la plus grande du pays.
En 1987, le prêtre a vécu la création du diocèse de Mymensingh, détaché de l’archidiocèse de Dacca. À l’époque, explique-t-il, « la plupart des groupes indigènes de l’ethnie Garo suivaient des traditions religieuses animistes, et ils vénéraient les plantes et les animaux. Aujourd’hui, 99 % d’entre eux sont chrétiens ». Le prêtre se souvient avoir baptisé « 900 personnes ensemble, en une seule célébration. Avant de devenir chrétiens, ils ont suivi le catéchisme pendant au moins six mois ». Pendant 17 ans, « j’ai servi la paroisse de Tejgaon. Ici, les catholiques sont instruits et n’ont plus autant d’enfants qu’avant. Mais même en n’ayant que deux enfants, ils ont du mal à leur offrir une bonne éducation ». Le père Abel voudrait donner quelques recommandations aux jeunes prêtres : « Beaucoup font de belles homélies durant la messe, mais tous ne s’y préparent pas comme il faudrait. Vous devez vous y préparer en vous aidant par la prière. Il faudrait également visiter les familles plus régulièrement, parce que les problèmes familiaux sont de plus en plus fréquents. Il est très important que les prêtres et les religieuses apportent un soutien spirituel aux couples et à leurs enfants. »
(Avec Asianews)
CRÉDITS
Asianews