Eglises d'Asie

Le père Philip Tushar Gomes, premier prêtre de Bakshanagar depuis 250 ans

Publié le 11/01/2020




Le père Philip Tushar Gomes, 37 ans, est le premier prêtre de Bakshanagar, un village de l’archidiocèse de Dacca, depuis que le christianisme est arrivé dans la région il y a 250 ans. Il a été ordonné prêtre le 3 janvier par Mgr Shorot Francis Gomes, évêque auxiliaire de Dacca, en présence de plus de 500 fidèles. « Dieu m’a choisi dans mon village, pour m’appeler à travailler pour son royaume. Je suis très heureux et je servirai de mon mieux », a-t-il déclaré. « Mes parents et mes proches m’ont encouragé à devenir prêtre. Saint Antoine de Padoue a béni notre village qui attendait cela depuis longtemps. Leurs attentes et leurs prières ont été entendues. »

Un groupe de diacres bangladais de Dacca avant leur ordination, le 1er décembre 2017 par le pape François, lors de sa visite au Bangladesh.

Philip Tushar Gomes, 37 ans, appartient à l’église Saint-Antoine de Padoue de Bakshanagar, qui compte près de 300 fidèles. L’Église bangladaise compte 14 religieuses originaires de son village, mais aucun prêtre. C’est le premier de son village, depuis l’arrivée du christianisme dans la région il y a 250 ans, à devenir prêtre. Il a été ordonné le 3 janvier par Mgr Shorot Francis Gomes, évêque auxiliaire de Dacca, en présence de 500 fidèles. « Pour nous, c’est un jour historique. Nous nous réjouissons d’avoir un prêtre de notre village. Nous avons attendu cela depuis longtemps, nous avons beaucoup prié à cette intention, et Dieu a finalement entendu notre appel », confie Thomas Rozario, un animateur laïc de la communauté de Bakshanagar. Thomas espère qu’en assistant à l’ordination, d’autres jeunes se sentiront appelés à la vie religieuse et entreront au séminaire. De son côté, le père Philip Gomes explique que ses parents ont toujours espéré qu’il devienne prêtre : « Mais je ne suis entré au séminaire qu’en 2012, à l’âge de 30 ans. Quand j’étais étudiant, j’ai travaillé comme volontaire à la commission épiscopale pour la jeunesse. À l’époque, je me suis rendu compte qu’en travaillant de façon désintéressée, en devenant prêtre et en me mettant totalement au service des autres, j’en retirerai beaucoup de joie et je serai plus heureux. »

Après avoir fait des études de tourisme, le père Philip a répondu à l’appel en entrant au séminaire. « Mes amis m’ont dit que beaucoup de séminaristes sont déjà arrivés à la fin du séminaire à mon âge. C’est pourquoi ils y ont vu une source d’inspiration. J’ai découvert la beauté d’un travail généreux et désintéressé. Je me suis dit que la vie religieuse est une formidable occasion de servir les hommes et de servir Dieu. J’ai compris que le sacerdoce était ce que je voulais, et j’ai choisi cette vie pour servir les autres. » Sa première mission sera en tant que vicaire de la paroisse de Tumilia, à Gazipur, une banlieue industrielle de Dacca. Il souhaite notamment travailler auprès des jeunes. « J’ai déjà travaillé avec les jeunes dans le passé et j’ai vraiment aimé ça. Je sens que je peux les atteindre. » Le père Philip Gomes ajoute aussi que « depuis que j’ai découvert tardivement ma vocation au sacerdoce, j’aimerais également travailler pour les vocations tardives ». « J’ai déjà commencé en travaillant avec quelques jeunes qui ont terminé leurs études et songent à devenir prêtre. Je les aide en leur donnant quelques conseils. » En plus de la pastorale des jeunes, le jeune prêtre voudrait travailler sur des problèmes auxquels les chrétiens bangladais sont souvent confrontés, comme les litiges fonciers, les problèmes conjugaux et le maintien de la paix.

(Avec Asianews, Dacca)


CRÉDITS

Grand séminaire du Saint-Esprit de Dacca