Eglises d'Asie

L’Église bangladaise inaugure un nouvel hôpital catholique à Dacca

Publié le 15/11/2019




L’Église catholique bangladaise a ouvert un nouvel hôpital au cœur de Dacca, afin d’assurer un service médical de qualité mais à bas coût pour tous les habitants, en particulier pour les plus démunis. L’hôpital Saint-Jean-Vianney, situé à Tejgaon, a été ouvert officiellement le 11 novembre ; il est doté de vingt lits et d’un personnel médical d’une quarantaine de personnes. Le bâtiment de trois étages, financé par l’archidiocèse de Dacca, est une initiative de la conférence des évêques du Bangladesh. Des centaines de chrétiens et de non chrétiens ont participé à la cérémonie d’ouverture, dont le ministre de l’Intérieur, Asaduzzaman Khan, le cardinal Patrick D’Rozario, archevêque de Dacca, et Mgr George Kocherry, nonce apostolique.

Le cardinal Patrick D’Rozario durant la cérémonie d’ouverture de l’hôpital catholique Saint Jean Vianney, le 11 novembre à Dacca.

Le 11 novembre, l’Église bangladaise a célébré l’ouverture de l’hôpital Saint-Jean-Vianney, à Tejgaon (Dacca), dans la capitale. Le nouvel établissement, financé par l’archidiocèse de Dacca, est une initiative de l’Église locale afin de mieux soigner les patients les plus démunis, en délivrant des services médicaux à prix fortement réduits. Déjà doté d’une quarantaine de salariés et de vingt lits, l’hôpital de trois étages doit continuer de se développer. Le père Kamal Corraya, directeur de l’hôpital, explique que l’établissement compte offrir toutes sortes de services médicaux pour un coût 20 à 50 % plus bas que ceux des hôpitaux privés du pays. « C’est une initiative bénévole pour un but caritatif. Les revenus de l’hôpital seront utilisés pour soutenir et développer les services médicaux de l’hôpital », ajoute le prêtre. L’hôpital sera ouvert aux patients de 8 heures à 22 heures jusqu’à la fin de l’année. À partir de janvier, il sera ouvert 24 heures sur 24. « Nous avons parlé à plusieurs médecins renommés et ils ont accueilli aimablement notre initiative. Ils ont également accepté de voir les patients pour un tarif réduit, à notre demande. » Ces prochaines années, l’hôpital doit être développé pour accueillir jusqu’à 250 lits, et s’associer aux principaux hôpitaux chrétiens de l’Inde voisine, qui sont populaires parmi les Bangladais. « Nous nous arrangerons également pour que des spécialistes indiens travaillant dans ces hôpitaux puissent nous visiter occasionnellement », souhaite le père Kamal Corraya.

Le ministre de l’Intérieur a salué l’initiative. « Les chrétiens sont peu nombreux, mais ils ont fait de nombreuses contributions dans de nombreux secteurs, dont l’éducation et la santé. Je crois que ce nouvel hôpital deviendra un haut lieu au service des pauvres et des plus démunis, sous la direction de l’Église », a-t-il déclaré. Au Bangladesh, où le secteur de la santé est dégradé par la corruption et des services médicaux médiocres, l’Église peut montrer l’exemple, souligne Samuel Costa, 36 ans, catholique et travailleur social. « La corruption, une mauvaise gestion et le manque de déontologie ont entaché le secteur de la santé, et cet hôpital catholique peut montrer la voie », ajoute-t-il. Le pays compte environ 600 000 chrétiens sur plus de 160 millions d’habitants, majoritairement musulmans. La plupart des chrétiens sont de confession catholique, et l’Église locale compte huit diocèses. Malgré leur petit nombre, les chrétiens sont très respectés par la majorité de la population pour leurs nombreuses contributions en matière d’éducation, de santé et de développement, notamment auprès des pauvres et des minorités. L’Église catholique locale gère quatre hôpitaux ainsi que 66 cliniques et dispensaires, qui délivrent déjà, pour la plupart, des services médicaux à bas coût pour les habitants des régions rurales.

(Avec Ucanews, Dacca)


CRÉDITS

Stephan Uttom / Ucanews