Eglises d'Asie

L’Église bangladaise intervient auprès des victimes des inondations dans le nord-est du Bangladesh

Publié le 22/06/2022




Les districts du nord-est du Bangladesh, ont été frappés par les pires inondations survenues dans la région depuis près de vingt ans. « Plus de 200 000 habitants ont pu se réfugier dans presque 500 abris temporaires dans le district de Sylhet, mais au moins un million de personnes sont encore coincées par les intempéries », a déclaré un responsable du district de Sylhet. De son côté, l’Église locale intervient auprès des victimes avec l’aide de Caritas, notamment dans les diocèses de Sylhet et de Mymensingh.

Le 19 juin, Caritas Bangladesh distribue des rations sèches aux victimes des inondations à Mymensingh.

Alors que le Bangladesh doit faire face aux pires inondations depuis presque vingt ans, les organisations caritatives locales ont apporté leur aide à plusieurs milliers de victimes. La plupart des zones du district de Sylhet ont été affectées par les inondations, dues à de fortes pluies qui ont frappé la région la semaine dernière et à des eaux affluant depuis des régions en amont. Tous les habitants de Sylhet et des autres districts du nord-est du Bangladesh, qui ont subi des inondations pour la seconde fois en seulement un mois, n’ont pas pu rejoindre des abris sûrs et manquent de nourriture et d’eau potable.

« Plus de 200 000 habitants ont pu se réfugier dans presque 500 abris dans le district, mais au moins un million de personnes sont encore coincées par les intempéries », déclare Mojibur Rahman, commissaire adjoint du district de Sylhet. « Les communications avec Sunamganj ont été coupées. L’armée, la marine et les forces aériennes travaillent avec l’administration locale afin de secourir les habitants bloqués par les inondations. Nous organisons une distribution de nourriture déshydratée pour ceux qui sont affectés. »

Samson Marak, un catholique de Dharmapasha dans le district de Sunamganj, qui travaille depuis 13 ans pour une ONG locale, fait partie des personnes qui se sont retrouvées bloquées. Il loue un appartement au rez-de-chaussée d’un immeuble avec sa femme et ses deux enfants, mais ils ont dû se réfugier au premier étage à cause des inondations. « Nous avons acheté une semaine de provisions mais nous arrivons à cours de nourriture et il n’y a aucun moyen d’aller au marché. Quelques boutiques sont encore ouvertes mais les prix ont presque triplé. Il y a bien quelques rations sèches qui ont été distribuées mais nous n’en avons plus non plus », explique-t-il.

« Nous faisons ce que nous pouvons pour les victimes avec le peu que nous avons »

Selon le père Johnny Finney, un missionnaire Oblat basé dans le diocèse de Sylhet, presque 2 000 catholiques sur les 20 000 que compte l’Église locale manquent de nourriture et d’eau potable. « Nous fournissons des aides alimentaires, de l’eau et des médicaments aux personnes affectées via la paroisse », assure-t-il. La Caritas de Sylhet a également appelé aux dons pour soutenir les victimes. « Nous apportons notre aide grâce aux fonds de Caritas, mais ils ont besoin d’aide financière urgente en plus de nourriture », confie Abu Taher, un responsable de l’antenne locale.

Caritas a également soutenu au moins 20 000 familles catholiques dans le diocèse de Mymensingh. « Les villages catholiques indigènes situés près des collines ont été fortement affectés. Certaines maisons en terre se sont effondrées, les rizicultures ont été saccagées et les cultures ont été endommagées », déplore Apurba Mrong, directeur régional de Caritas Mymensingh. « À ce jour, nous avons distribué des rations sèches, des bougies et des kits de premiers secours à 500 familles en puisant dans nos propres fonds, et certains membres de l’équipe aident à titre individuel, mais ce n’est pas suffisant. Nous avons sollicité des donateurs internationaux pour soutenir les victimes des inondations. »

De leur côté, les écoles, établissements supérieurs et organisations de jeunesse dirigés par l’Église locale organisent des collectes pour les victimes. « Nous tentons de lever des fonds via les huit diocèses catholiques [bangladais], et nous avons lancé des appels en ligne », confie Swopnil Cruze, président de l’Association des étudiants catholiques bangladais. « Pour l’instant, nous avons reçu environ 30 000 takas [306 euros] mais nous espérons avoir davantage de réponses. Nous faisons ce que nous pouvons pour aider les victimes avec le peu que nous avons. »

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Caritas Bangladesh / Ucanews