Eglises d'Asie

L’Église sri-lankaise rend hommage aux victimes, 1 000 jours après les attentats du dimanche de Pâques

Publié le 12/01/2022




Le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, a convié les prêtres, religieux, religieuses et laïcs de l’archidiocèse à se rassembler, le 14 janvier à 10 heures dans la basilique nationale de Notre-Dame de Lanka (à Tewatte, au nord de la capitale sri-lankaise), afin de marquer 1 000 jours écoulés depuis les attentats du dimanche de Pâques, survenus le 21 avril 2019 dans le pays. L’objectif est également de maintenir la lutte de l’Église locale pour la justice et la vérité derrière les attentats suicides, qui ont fait 258 décès et près de 500 blessés.

Le sanctuaire Saint-Antoine de Kochchikade, à Colombo, victime des attentats du 21 avril 2019.

Le 14 janvier à 10 heures du matin, à la demande du cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, des prêtres, religieux, religieuses et laïcs seront invités à se rassembler dans la basilique nationale de Notre-Dame de Lanka, à Tewatte au nord de la capitale sri-lankaise. L’Église catholique sri-lankaise a prévu des commémorations spéciales, 1 000 jours après les attaques du 21 avril 2019, en rendant hommage aux victimes et en continuant de lutter pour la justice et pour la vérité derrière les attaques.

Mgr Anton Ranjith Pillainayagam, évêque auxiliaire de Colombo, a confié que des prières seront répétées dans tout le pays sur le thème « Seigneur, que mon cri parvienne jusqu’à toi » (Ps 101). « Alors que nous sommes à un moment décisif et que le pays traverse une période troublée, renforçons notre foi et notre espérance et tournons-nous vers la Mère de Dieu, pour demander son intercession et sa protection », a confié l’évêque auxiliaire.

Le père Srikantha Fernando, curé de la paroisse Notre-Dame des Douleurs de Kadawala, a invité les fidèles à organiser des covoiturages afin de participer aux commémorations. « Allons tous là-bas pour prier comme des frères et sœurs, comme une même famille. Nous devons tous être aux côtés du cardinal Ranjith pour découvrir la vérité derrière les attaques », a-t-il confié le 9 janvier. Mgr Raymond Wickramasinghe, évêque de Galle, a insisté pour que les enquêtes soient transparentes et qu’elles apportent des résultats concrets, afin que les gens ne se sentent pas abandonnés.

Le cardinal Ranjith accuse les autorités de couvrir la vérité

Le 8 janvier, lors d’un séminaire en ligne avec des Sri-Lankais vivant en Europe, le cardinal Ranjith est intervenu pour faire part à nouveau de sa méfiance à propos des considérations électorales qui ont suivi les attentats du dimanche de Pâques, en pleine campagne présidentielle. En évoquant les conclusions de la Commission d’enquête présidentielle, il a affirmé que « des responsables politiques et des hauts fonctionnaires sont responsables de ces attaques ». « Ceux qui sont au pouvoir ici aujourd’hui tentent de couvrir cela », a-t-il insisté.

Pour l’archevêque de Colombo, il est de plus en plus clair qu’il y a eu un vaste complot derrière les attentats, plus que les dirigeants sri-lankais actuels ne veulent l’admettre. Il a accusé les autorités d’avoir détruit l’État de droit au Sri Lanka, en estimant que plus personne n’est véritablement en sécurité dans le pays.

Selon les médias locaux, la commission présidentielle a dépensé 650 millions de roupies (2,8 millions d’euros) afin d’enquêter sur les attentats suicides qui ont impliqué neuf terroristes, affiliés au groupe islamiste local National Thowheed Jamath. Les terroristes ont visé trois églises chrétiennes et trois hôtels de luxe en faisant 258 victimes, dont 42 étrangers et 45 enfants, et 496 blessés. Des ressortissants japonais, suisses, espagnols, britanniques, danois, portugais, indiens, turcs, australiens, néerlandais et bangladais ont été signalés parmi les victimes.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

AntanO (CC BY-SA 4.0)