Eglises d'Asie – Birmanie
L’envoyée spéciale des Nations unies pour la Birmanie a rencontré les responsables religieux
Publié le 13/07/2019

Celui-ci a également évoqué les recommandations de la commission consultative pour l’État de l’Arakan, présidée par l’ancien secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan (avant la mort de ce dernier, le 18 août 2018), et qui comprennent l’amélioration des infrastructures pour combattre la pauvreté, développer la protection des droits de l’homme et ouvrir la citoyenneté birmane aux Rohingyas. Al Haj Aye Lwin souligne qu’il est essentiel d’améliorer les conditions de vie dans les camps IDP avant d’envisager le retour des réfugiés rohingyas depuis les camps bangladais. Christine Schraner Burgener a également évoqué le rôle essentiel des responsables religieux en faveur d’une société plus tolérante. Le 28 février, lors d’une intervention devant le Conseil de sécurité des Nations unies, Christine Schraner Burgener a souligné quatre éléments pour une résolution de la crise dans l’État d’Arakan : la fin de la violence, un accès humanitaire sans entrave pour les populations touchées, le règlement des causes profondes des tensions et un développement inclusif. « Il est important d’identifier les responsables afin de combattre l’impunité et de permettre une véritable réconciliation », souligne l’envoyée spéciale, dont la visite actuelle en Birmanie, notamment dans l’État d’Arakan, est la sixième depuis sa nomination en avril 2018. Christine Schraner Burgener cherche à coopérer avec le gouvernement birman sur la meilleure façon dont l’ONU peut faciliter le retour et la réinstallation des centaines de milliers de Rohingyas qui ont fui les répressions violentes en août 2017, suite à des attaques de militants rohingyas contre des postes de police. L’État d’Arakan a également connu d’autres violences depuis décembre dernier, entre les militaires et l’Armée de l’Arakan, un groupe de séparatistes bouddhistes qui fait pression pour une plus grande autonomie. Selon l’ONU, au moins 35 000 civils ont été forcés de fuir leur foyer et de se réfugier dans les monastères, les écoles et les communautés voisines.
(Avec Ucanews, Mandalay)
CRÉDITS
Archidiocèse de Rangoun
