Eglises d'Asie

Les catholiques cambodgiens invités à prendre exemple sur Pauline Jaricot, missionnaire laïque

Publié le 01/06/2022




Le dimanche 22 mai, le même jour que la béatification de Pauline-Marie Jaricot (1799-1862), Mgr Olivier Schmitthaeusler (MEP), vicaire apostolique de Phnom Penh, a célébré la confirmation de 48 jeunes cambodgiens au centre pastoral de Ba-Sac, dans la paroisse Saint-Joseph de Kandal dans l’est du Cambodge. À cette occasion, l’évêque a appelé les catholiques cambodgiens à suivre l’exemple de la missionnaire laïque lyonnaise, fondatrice des œuvres de la Propagation de la foi (aujourd’hui les Œuvres pontificales missionnaires) et du Rosaire vivant.

Mgr Olivier Schmitthaeusler, vicaire apostolique de Phnom Penh, le 22 mai lors de la confirmation de 48 jeunes cambodgiens dans la paroisse Saint-Joseph de Kandal.

Le 22 mai, en célébrant la confirmation de 48 jeunes cambodgiens au centre pastoral de Ba-Sac, dans la paroisse Saint-Joseph de Kandal dans l’est du Cambodge, Mgr Olivier Schmitthaeusler (MEP), vicaire apostolique de Phnom Penh, a appelé la communauté locale à suivre l’exemple de bienheureuse Pauline-Marie Jaricot (1799-1862). La messe de béatification a été célébrée à Lyon le dimanche 22 mai par le cardinal Luis Antonio Tagle, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples.

À cette occasion, Mgr Schmitthaeusler a salué la mémoire de Pauline Jaricot, missionnaire laïque en France au XIXe siècle, fondatrice des œuvres de la Propagation de la foi (aujourd’hui les Œuvres pontificales missionnaires) et du Rosaire vivant. « Pauline est née dans une famille aisée, mais avait une foi fervente et elle a servi Dieu et l’Église tout au long de sa vie », a-t-il expliqué durant la messe de confirmation, en présence de plusieurs centaines de fidèles, dont les parents et proches des confirmands. L’évêque a rappelé à l’assemblée que la nouvelle bienheureuse avait seulement 18 ans quand elle a fondé un groupe baptisé les « Réparatrices du cœur de Jésus méconnu et méprisé », une association de femmes pieuses contribuant notamment à l’œuvre missionnaire.

Mgr Schmitthaeusler a également évoqué comment elle a fondé l’association du Rosaire vivant à l’âge de 23 ans, afin de prier le rosaire et soutenir financièrement les besoins des missionnaires étrangers persécutés à cause de leurs efforts pour l’évangélisation. « Ce mouvement est toujours actif en France et dans plusieurs pays du monde. » « Pauline ne voulait pas être célèbre, elle savait que Dieu connaît tout et que le plus important est que nous avons reçu l’Esprit Saint qui nous guide par la prière, et qui nous montre que Dieu est présent dans nos vies. Cela nous conduit à nous aimer les uns les autres », a-t-il poursuivi.

Pour Yong Troeung, un catholique cambodgien, cette confirmation est un signe que la communauté catholique locale grandit dans la foi. « Le Saint-Esprit bénit ces jeunes en leur prodiguant des précieux pour toute leur vie, pour qu’ils puissent grandir dans la foi, et devenir des modèles pour les autres en servant le Christ et les autres », souligne-t-il.

Les missions d’Asie ont été les premières bénéficiaires de son intuition missionnaire

Les chrétiens représentent moins d’1 % de la population du Cambodge, sur environ 17 millions d’habitants. On compte près de 20 000 catholiques cambodgiens pour trois juridictions ecclésiastiques – le vicariat apostolique de Phnom Penh et les préfectures apostoliques de Battambang et Kampong-Cham.

Pauline-Marie Jaricot, est née le 22 juillet 1799 dans une famille lyonnaise aisée. Dernière d’une famille de sept enfants, elle connaît une conversion fulgurante à l’âge de 17 ans après un accident domestique qui la contraint à de longs mois de maladie et après avoir perdu sa mère. Elle décide d’abandonner toute richesse terrestre et de consacrer sa vie au service de Dieu. L’œuvre de la Propagation de la foi, aujourd’hui OPM (Œuvres pontificales missionnaires), est devenue une des plus grandes associations pour le soutien des missions, et un réseau international conservant des liens étroits avec la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Pauline Jaricot est décédée le 9 janvier 1862. Particulièrement sensible à la cause des missions d’Asie, c’est d’abord pour aider les missionnaires MEP et leurs missions de Chine que Pauline Jaricot a imaginé un ingénieux système de collecte de fonds. Les missions d’Asie ont ainsi été les premières bénéficiaires de l’intuition missionnaire de la nouvelle bienheureuse.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Ngeth Sothirith / Ucanews