Eglises d'Asie – Bangladesh
Les Églises chrétiennes invitées à s’associer à la lutte contre la lèpre au Bangladesh
Publié le 29/01/2020
Le 23 janvier à Dacca, une ONG internationale basée au Royaume Uni, TLMI (Leprosy mission international Bangladesh), a invité 25 dirigeants et représentants chrétiens bangladais à participer à un séminaire sur la lutte contre la lèpre et les discriminations sociales liées à la lèpre dans le pays. La rencontre œcuménique était destinée à informer les responsables chrétiens bangladais de la mission et des objectifs de l’ONG, en invitant les Églises chrétiennes à y contribuer, explique Saloman Sumon Halder, directeur national de l’ONG. « C’était une occasion de témoigner de notre combat contre la lèpre et de notre soutien auprès des patients, et de les informer de ce que nous avons entrepris », ajoute-t-il. « Nous avons échangé et cherché comment nous pouvions travailler ensemble. Maintenant, les Églises chrétiennes décideront de leur plan d’action et de la façon dont nous pouvons nous associer à l’avenir pour la même cause. » Même si au Bangladesh, le taux de prévalence (proportion de personnes malades dans le pays) de la lèpre reste inférieur à 1 pour 10 000 depuis 1998 (l’OMS considérant la lèpre comme un « problème de santé public » si ce taux est supérieur à 1 pour 10 000), les malades et leurs familles peuvent y compter sur de nombreux soutiens pour leur traitement et leur réhabilitation. TLMI, qui cherche à s’assurer que les Églises chrétiennes peuvent s’associer contre la lèpre, a également annoncé une journée spéciale au Bangladesh pour sensibiliser la population sur la maladie et sur les soins donnés aux patients.
Encore 216 108 lépreux dans le monde en 2016
Benedict Alo D’Rozario, président de Caritas Asia, qui participait à l’événement, salue l’initiative de TLMI comme « unique et louable ». « Jésus a soigné les lépreux et les a touchés par son amour, et il l’a fait selon la tradition de son époque. Après les avoir soignés, Jésus les a envoyés se présenter devant les responsables sociaux et religieux de son temps pour confirmer leur guérison. Ainsi, le soin aux lépreux est une mission centrée sur le Christ, et nous devons y contribuer », ajoute-t-il. « Ce message doit être transmis à tous les niveaux. Nous devons nous unir et lutter ensemble. Nous avons notre expertise et nos ressources, et nous devons réfléchir à la meilleure façon de les partager et les utiliser au service des lépreux. » Aujourd’hui, la lèpre est une maladie qui peut être traitée à un stade précoce. En 2016, on comptait encore 216 108 cas enregistrés dans le monde et un taux de prévalence moyen global de 0,29 pour 10 000, selon l’Organisation mondiale de la santé. Au Bangladesh, longtemps touché par la maladie, la lèpre a pu être éradiquée en 1998, grâce aux nombreux programmes nationaux ou humanitaires. Dans le pays, le taux de prévalence s’élevait encore à près de 0,62 pour 10 000 en 2002. Sur les personnes atteintes, 6,5 % ont développé un handicap physique significatif, selon les chiffres du ministère de la Santé.Haut du formulaire
(Avec Ucanews, Dacca)
CRÉDITS
Stephan Uttom / UCA News