Eglises d'Asie

Les évêques catholiques birmans appellent à respecter la vie humaine et les lieux de culte

Publié le 14/06/2022




Le 11 juin à Rangoun, la Conférence épiscopale birmane (CBCM) a publié un communiqué en demandant à nouveau le « respect de la vie humaine et du caractère sacré des lieux de culte, des hôpitaux et des écoles ». Après l’assemblée générale des évêques birmans, qui s’est déroulée du 7 au 10 juin, le cardinal Bo, président de la CBCM, Mgr Saw Yaw Han, secrétaire général, et 17 autres évêques birmans, ont signé ce document en exprimant leur préoccupation face à une crise qui s’aggrave et à la situation subie par les populations déplacées par les conflits internes.

Mgr Gawdy, évêque de Taungngu (région de Bago). La Conférence épiscopale birmane a appelé les autorités à respecter la vie, les lieux de culte, les hôpitaux et les écoles.

Les évêques catholiques birmans ont à nouveau demandé le respect de la vie humaine, du caractère sacré des lieux de culte, des hôpitaux et des écoles, près d’un an et demi après le coup d’État militaire du 1er février 2021. « La dignité humaine et le droit à la vie ne doivent jamais être compromis. Une fois de plus, nous demandons fermement de respecter la vie », ont-ils insisté dans un communiqué publié le 11 juin par la Conférence épiscopale birmane (CBCM). Le président de la CBCM (le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun) et son secrétaire général (Mgr John Saw Yaw Han, évêque auxiliaire de Rangoun), ont signé le document avec 17 autres évêques birmans. Il a été publié à l’issue de l’assemblée générale des évêques, qui s’est tenue à Rangoun du 7 au 10 juin.

Ces derniers mois, la junte birmane a continué de cibler des églises et des institutions religieuses. Plusieurs dizaines d’églises, dont des églises catholiques situées dans les États Chin et Kayah, ont été détruites par des frappes aériennes et des tirs d’artillerie. Par ailleurs, plusieurs milliers d’habitants, notamment parmi les minorités chrétiennes, ont été déplacés de force par les conflits internes, et certains ont fui en Inde. Rien qu’au cours du mois dernier, au moins 450 habitations ont été incendiées par des troupes de la junte dans les villages catholiques historiques de Chan Thar et de Chaung Yoe, dans la région de Sagaing.

« La CBCM soutient la justice, la paix et la réconciliation »

Dans leur déclaration, cependant, les évêques n’ont pas évoqué ces maisons incendiées dans les villages chrétiens, bien qu’ils aient exprimé leur profonde inquiétude face à la situation qui s’aggrave en Birmanie et au sort subi par les populations affectées, quelles que soient leurs origines ethniques ou religieuses. Ils ont appelé les parties concernées à autoriser l’assistance humanitaire si nécessaire aux personnes déplacées internes dans le pays.

« La CBCM soutient la justice, la paix et la réconciliation, et elle demande fermement à tous ceux qui sont concernés de faciliter l’accès humanitaire aux populations souffrantes et aux personnes déplacées internes, afin de leur fournir les aides fondamentales nécessaires », ont poursuivi les évêques. Les responsables catholiques birmans ont aussi demandé à tous les diocèses du pays de continuer à soutenir la paix en poursuivant leurs efforts, notamment via des temps de prière, par la récitation quotidienne du chapelet et par la célébration d’une messe spéciale à cette intention au début de chaque mois. Plus de 1 900 personnes, dont une centaine d’enfants, ont été tuées depuis le début de la crise, et plus de 14 000 autres ont été détenues.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Bureau pour les communications sociales du diocèse de Taungngu / Ucanews