Eglises d'Asie

Les hindous malaisiens marquent le festival de Thaipusam avec des festivités réduites

Publié le 18/01/2022




Les 17 et 18 janvier, les quelque 2 millions d’hindous malaisiens ont célébré le festival de Thaipusam malgré le contexte sanitaire. Les autorités locales ont limité l’accès au site des grottes de Batu, situé à près de 10 kilomètres de Kuala Lumpur, à seulement quelques milliers de personnes. Habituellement, plusieurs millions de personnes se rendent sur le site, le principal sanctuaire hindou en dehors de l’Inde. « Beaucoup de gens ont peur de venir. Mes propres enfants ne sont pas venus, ils sont tous à la maison », explique un pèlerin hindou venu avant l’aube.

En 2020 lors du festival Thaipusam, aux temples des grottes de Batu, un important sanctuaire hindou situé en Malaisie, à 10 km au nord de Kuala Lumpur.

Ce lundi 17 janvier, les hindous malaisiens ont gravi les quelques centaines de marches menant au plus grand temple du pays, afin d’apporter des offrandes dans le cadre du festival annuel de Thaipusam, avec des festivités qui ont été limitées en raison du contexte sanitaire. À l’occasion de ce festival, les hindous, qui représentent une importante minorité dans un pays multiethnique, et qui célèbre la naissance de la déité Skanda (ou Murugan), fils de Shiva. Plusieurs centaines d’hindous se sont rendus aux temples des grottes de Batu, à près de dix kilomètres au nord de Kuala Lumpur, la capitale malaisienne, en gravissant pieds nus les 271 marches multicolores menant à l’entrée du site, afin d’y apporter des offrandes comme des pots de lait.

Cependant, les festivités ont été réduites par rapport aux années précédant la pandémie, alors que des foules importantes se pressaient sur le site. En raison des risques liés au Covid-19, les autorités ont limité le nombre de personnes pouvant accéder au sanctuaire hindou, le plus important en dehors de l’Inde. Par ailleurs, un autre aspect célèbre du festival, les « Kavadis » – des structures de métal honorant les fidèles avec des pointes acérées – ont aussi été interdites cette année.

Près de 2 millions d’hindous sur 32 millions d’habitants en Malaisie

Un pèlerin hindou, Krishnan Karuppan, est arrivé au temple avant l’aube, le matin de la fête. « Beaucoup de gens ont peur de venir », a-t-il expliqué. « Mes propres enfants ne sont pas venus, ils sont tous à la maison. » Un autre hindou venu au temple, Ariyenthiran T. Somasundram, a ajouté que « par précaution, c’est mieux de limiter », le nombre de pèlerins. Mais il poursuit en faisant part de sa tristesse, « à cause des millions de personnes qui ne sont pas ici aujourd’hui ». Les médias locaux ont rapporté que les autorités avaient limité l’entrée à quelques milliers à l’occasion du festival Thaipusam, qui prend fin officiellement le 18 janvier.

La Malaisie a connu une forte vague de coronavirus l’an dernier, avec plus de 2,8 millions de cas enregistrés dont 31 000 décès, même si le taux d’infection a chuté au cours des derniers mois. On compte une large majorité de musulman sur les quelque 32 millions d’habitants du pays, mais la Malaisie compte aussi près de 2 millions de citoyens d’origine indienne, dont la plupart sont hindous. Ce sont des descendants de fermiers amenés dans la région depuis les régions tamoules, dans le sud de l’Inde, par les anciens dirigeants coloniaux britanniques.

(Avec Ucanews)