Malgré la crise au Sri Lanka, l’archidiocèse de Colombo soutient les familles en difficulté

L’agence caritative de l’archidiocèse de Colombo, Caritas Seth Sarana, a parrainé une collecte de fonds durant le Carême afin d’aider les élèves affectés par la pandémie.

Malgré la crise économique qui frappe le Sri Lanka depuis plusieurs semaines, entraînant une situation chaotique avec une grande partie de la population appelant à la démission du président Gotabaya Rajapaksa, l’Église locale continue de soutenir les plus démunis. L’agence caritative de l’archidiocèse de Colombo, Caritas Seth Sarana, a notamment parrainé une collecte de fonds durant le Carême afin d’aider les écoliers et les étudiants affectés par la pandémie de Covid-19.

Les familles ont été invitées à faire un don pour marquer la Passion du Christ. Le thème de cette année est « Que mon cri parvienne jusqu’à toi, Seigneur » (Ps 118, 169). L’Église sri-lankaise compte utiliser ces offrandes afin de financer des activités caritatives et soutenir le développement spirituel, social et économique des familles dans le besoin.

À Caritas Seth Sarana, « nous répondons aux demandes des plus pauvres, qui nous sont adressées via les curés de paroisses, afin d’améliorer la vie des paroissiens les plus en difficulté », explique le père Laurent Ramanayake, directeur de l’agence diocésaine. « Cette année, une attention spéciale sera consacrée à l’éducation des enfants qui ont perdu leurs parents à cause du coronavirus, et à leurs aspirations futures », ajoute-t-il.

« J’ai décidé de contribuer malgré les difficultés »

« Une partie des dons reçus durant le Carême ira aussi aux enseignants qui, comme les volontaires, ont donné de leur temps pour les enfants catholiques », poursuit le père Ramanayake. Bien que l’agence cherche à appliquer concrètement la Parole de Dieu, en mettant l’action en premier, la grave crise que traverse le pays a mis de nombreux parents en difficulté, d’autant plus que de nombreux habitants ne peuvent rien donner à cause de la situation économique.

« Nous traversons une période très préoccupante », s’inquiète Matilda Ratnayake. « Je ne sais pas quand nous pourrons à nouveau respirer », ajoute cette mère de trois enfants, de la paroisse de Jaela St-Mary, angoissée pour l’avenir. « Quand l’Église invite les fidèles à faire un don, c’est douloureux pour nous parce que nous ne pouvons plus le faire comme avant. » Pour Milroy Dhanushka, les choses sont différentes. « Nous avons des problèmes, mais je pense que Dieu nous a bénis de nombreuses fois », assure ce père de trois enfants en bas âge, de la paroisse de Ragama. « Pour cette raison, malgré les difficultés, j’ai décidé de contribuer. »

(Avec Asianews)