Eglises d'Asie

Mymensingh : Caritas Bangladesh inaugure un programme de soutien aux jeunes entrepreneurs

Publié le 25/11/2020




Les 19 et 20 novembre à Mymensingh, au nord de Dacca, la Caritas locale a organisé un rassemblement destiné à soutenir les jeunes entrepreneurs de l’ethnie Garo, particulièrement affectés par les conséquences économiques de la pandémie. Selon les responsables de la Caritas de Mymensingh, cet événement, organisé dans le cadre d’un programme de soutien face à la pandémie, revêt une importance particulière alors que près de 7 500 personnes et 116 entrepreneurs issus des minorités locales, dont une majorité de membres de l’ethnie Garo, ont perdu leur travail depuis mars dernier.

Munmun Nokrek, une jeune entrepreneuse Garo, lors d’un rassemblement organisé les 19 et 20 novembre par la Caritas de Mymensingh.

Les 19 et 20 novembre à Mymensingh, à près de 120 km au nord de Dacca, la capitale, la Caritas bangladaise a rassemblé près de 50 jeunes entrepreneurs indigènes, dans le cadre d’un programme de soutien face aux conséquences économiques de la pandémie. Le programme, organisé par l’antenne locale de Caritas Mymensingh, est destiné à unir les jeunes entrepreneurs impliqués dans divers commerces et services. Ils ont profité du rassemblement pour présenter leurs produits, dont des ventes d’objets et d’artisanat traditionnels, y compris de la nourriture, des vêtements ou des sacs. Certains travaillent également dans des secteurs comme l’évènementiel ou l’organisation de mariage ; d’autres encore tiennent des salons de beauté. Les responsables de la Caritas de Mymensingh affirment que ce programme est important alors que près de 7 500 personnes issues des minorités locales, dont une majorité de membres de l’ethnie Garo, ont perdu leur travail durant la pandémie.

Ils citent également 116 entrepreneurs qui ont dû cesser leurs activités et fermer leur entreprise durant la crise sanitaire. « La Caritas de Mymensingh a pris l’initiative d’organiser ce rassemblement face à cette situation, alors que beaucoup de travailleurs et d’entrepreneurs sont retournés dans leurs villages où ils s’efforcent de survivre. Certains essaient de lancer quelque chose de nouveau en vendant des vêtements ou de la nourriture traditionnelle », explique James Gomes, directeur des programmes de la Caritas bangladaise, qui a inauguré l’événement dans une vidéoconférence. James Gomes ajoute que son organisation a invité les jeunes entrepreneurs à présenter leurs produits et leurs services. « Nous ignorons si nous pouvons les aider avec de l’argent, mais nous essayons de faire quelque chose pour eux avec les conseils et les ressources dont nous disposons », assure-t-il.

« Notre communauté peut devenir autosuffisante »

Munmun Nokrek, 30 ans, vendait des robes traditionnelles et des ornements Garo à Dacca avant la pandémie. Son activité était principalement en ligne. Durant la crise sanitaire, elle est retournée dans son village de Madhupur, dans le district de Tangail (à environ 100 km au nord de Dacca). Récemment, en collaboration avec sa mère, sa petite sœur et deux autres personnes, elle a lancé une petite usine de tissage dans son village d’origine. Elle ajoute qu’elle apprécie énormément l’initiative de Caritas pour les jeunes entrepreneurs comme elle. « Cette rencontre a été très utile pour nous. En fait, cela aurait sans doute dû être organisé plus tôt. Nous avons pu communiquer et nous entraider, c’est une source d’encouragement pour nous. Personnellement, j’espère que Caritas organisera d’autres rencontres semblables à l’avenir. » Munmun Nokrek explique qu’elle gagne environ 50 000 takas (494 €) par mois grâce à ses ventes en ligne. « Durant la pandémie, notre communauté Garo a beaucoup souffert, mais mon commerce en ligne était géré à petite échelle. À l’avenir, notre communauté peut devenir autosuffisante en poursuivant ces efforts », poursuit-elle.

(Avec Ucanews, Natore)


CRÉDITS

Ucanews