Ouverture du Sommet économique du Sri Lanka 2022 à Colombo

La crise économique que traverse le Sri Lanka depuis plusieurs mois a entraîné de graves pénuries, notamment de carburant et de gaz.

Ce lundi 5 décembre a eu lieu la session inaugurale du Sommet économique du Sri Lanka 2022, organisé actuellement à l’hôtel Shangri-La de Colombo, la capitale, en présence du président sri-lankais Ranil Wickremesinghe et de représentants des instances financières internationales et des investisseurs étrangers. En prenant la parole, le président Ranil Wickremesinghe a déclaré que le pays d’Asie du Sud doit introduire un nouveau système économique pour 2050, plutôt que d’appliquer des réformes à court terme qui n’offrent pas de véritable solution à la crise économique actuelle.

Selon lui, alors que le pays fait face à sa pire récession depuis des décennies, la reprise n’est plus possible avec des systèmes dépassés. En insistant sur des perspectives à long terme, le président a également défendu la nécessité de développer l’infrastructure portuaire de l’île, de moderniser l’agriculture et de tendre vers l’hydrogène comme source d’énergie.

À court terme, il a expliqué que le pays a besoin de devises étrangères et de restructuration de la dette, tout en reconnaissant que les emprunts seuls ne pourront pas résoudre les problèmes du Sri Lanka – d’où la nécessité d’une économie qui ne reste pas bloquée par un système économique datant de 1950, mais que celui-ci puisse évoluer avec 2050 pour cap.

« Une économie qui doit bénéficier à tous, et pas seulement à quelques-uns »

Il a ajouté que pour survivre, l’État insulaire doit notamment développer des secteurs compétitifs. « Vous devez pouvoir rivaliser avec la Chine, avec le Japon, avec la Corée et avec l’Inde », a-t-il souligné. Dans ce but, « nous devons construire une économie sociale de marché hautement compétitive, mais elle doit bénéficier à tous, et pas seulement à quelques-uns », a-t-il poursuivi.

Pour l’an prochain, il a précisé que le pays a besoin d’au moins 300 milliards de roupies (environ 777 millions d’euros) pour son secteur énergétique, tout en explorant des sources d’énergie alternatives avec l’objectif à moyen terme de la transition énergétique. Il a également rappelé l’ambition du Sri Lanka de devenir un centre portuaire majeur, avec le développement du Terminal Est du port de Colombo, sans compter les ports de Hambantota et de Trincomalee.

Enfin, concernant l’agriculture, il a confié que « les petites exploitations agricoles peuvent être modernisées », pour la prospérité de l’économie locale et des habitants et pour s’ouvrir à l’exportation. « Cela peut être fait, mais cela requiert des hautes technologies et par-dessus tout, la volonté d’avancer. »

(Avec Asianews)