Eglises d'Asie – Pakistan
Plus de 500 musulmans pakistanais rassemblés contre le radicalisme
Publié le 09/01/2019

Le document cite en particulier Asia Bibi, une mère de famille catholique acquittée des accusations de blasphème le 30 octobre 2018 après des années d’emprisonnement. La libération d’Asia Bibi a provoqué les émeutes de nombreux musulmans radicaux dans les rues à travers le pays. Ainsi, les militants du groupe extrémiste Tehreek-i-Labbaik Pakistan (TLP) ont déclaré que le chef de la justice du pays était désormais « susceptible d’être tué », tout en appelant à se rebeller contre le chef de l’armée pakistanaise. Il y a deux mois, la police de Lahore a arrêté le chef du TLP, Khadim Hussain Rizvi, en « détention provisoire ». Moulana Tahir Ashrafi, président du Conseil des Oulémas du Pakistan (PUC), a rappelé qu’aucune secte ni aucun responsable religieux n’étaient au-dessus de la loi. « C’est à cause d’eux que les gens associent le terrorisme avec l’islam », dénonce Moulana Ashrafi.
« Maintenant que l’armée et le gouvernement sont d’accord, les conditions sont idéales pour défendre la tolérance au sein de la société pakistanaise », ajoute Moulana, qui est à la tête du Conseil des Oulémas depuis plus de cinq ans, et qui assure que la déclaration d’Islamabad est un grand succès. « Nous avons essayé de publier une déclaration similaire en 2002, mais à l’époque, le gouvernement repoussait ce genre d’initiative. Les gens avaient peur de parler d’harmonie », explique-t-il. Le père dominicain James Channan et directeur du Centre pour la paix de Lahore, a salué la déclaration. « De telles initiatives favorisent le sentiment de sécurité au sein de la communauté chrétienne », se réjouit le père Channan.
(Avec Ucanews, Lahore)
CRÉDITS
Ayyaz Gulzar / Ucanews
