Plusieurs diocèses chinois appellent les catholiques à méditer davantage la Parole de Dieu

Dans la province chinoise de Jiangxi, un prêtre diocésain remet une bible à un paroissien.

Dans plusieurs diocèses chinois, les catholiques ont été encouragés à lire la Bible et à méditer davantage sur la vie de Jésus, dans le cadre d’une Année du Fils de Dieu annoncée pour 2022 afin d’inviter les fidèles à approfondir leur foi, selon l’esprit synodal. L’archidiocèse de Pékin, dans la capitale chinoise, a annoncé cela dans la lignée de l’« Année de Dieu » proclamée l’an dernier. Dans son message de Noël 2021, Mgr Joseph Li Shan, archevêque de Pékin, a encouragé les catholiques à consacrer la nouvelle année à la lecture de la Bible, afin qu’ils puissent « méditer sur la vie de Jésus, se rapprocher de sa croix et rendre Jésus plus visible dans leur vie quotidienne ».

En février, chaque paroissien de l’archidiocèse de Pékin a été invité à lire un chapitre de l’Évangile selon saint Marc. De plus, les paroisses et d’autres groupes d’Église ont organisé une année de programmes bibliques incluant des lectures, des sessions d’étude et des concours. Dans le diocèse de Jian, la capitale de la province de Jiangxi, des prêtres diocésains ont distribué des bibles aux fidèles durant une messe, en marquant le Nouvel an chinois. Le diocèse a choisi de célébrer 2022 comme l’Année de la Parole de Dieu. Les responsables du diocèse expliquent que ces distributions de bibles sont une façon de rappeler l’importance de la Parole de Dieu dans la vie quotidienne des chrétiens, afin de vivre concrètement les Écritures.

De son côté, le diocèse de Shantou, dans la province de Guangdong, a décidé d’observer l’Année du Rosaire du 11 février 2022 au 11 février 2023, afin de marquer le 164^e anniversaire des apparitions de Notre-Dame de Lourdes. Les responsables diocésains ont encouragé les catholiques à prier le chapelet tous les jours, avec différentes intentions comme la paix dans le monde, la fin de la pandémie, l’unité de l’Église, les vocations et la consolidation de la vie de foi.

Près de 12 millions de catholiques chinois selon un centre d’études hongkongais

Les missionnaires nestoriens (l’Église d’Orient de Mésopotamie, qui prend ses origines en Asie Mineure et en Syrie) auraient amené la foi chrétienne en Chine après leur arrivée dans l’ancienne capitale chinoise de Chang’an (Xi’an), sous le règne de la dynastie Tang en 635 après J-C. Après cette première trace d’une mission chrétienne en Chine, le frère franciscain Jean de Montecorvino, arrivé en 1293 dans ce qui est aujourd’hui la ville de Pékin, a établi la première mission catholique en Chine. De son côté, l’Église orthodoxe russe a posé sa marque en 1715 dans le pays, tandis que les protestants ont débuté leur mission chinoise en 1807.

En 2010, une enquête nationale de l’Académie chinoise des sciences sociales parlait de 23 millions de chrétiens protestants en Chine, sur une population totale d’1,3 milliard d’habitants. Les chiffres officiels dans le pays estiment les catholiques à près de 6 millions, ce qui n’inclut que les membres inscrits au sein de l’Association patriotique des catholiques chinois. En 2012, le Centre d’études Holy Spirit du diocèse de Hong-Kong a estimé que le pays compterait plutôt autour de 12 millions de catholiques, répartis dans les Églises « officielles » et « non enregistrées ».

(Avec Ucanews)