Rangoun : le pèlerinage marial annuel de Nyaung Lay Bin sera célébré en ligne à cause de la pandémie

La grotte de Notre-Dame de Lourdes de l’archidiocèse de Rangoun, dans la paroisse de Nyaung Lay Bin.

Les responsables catholiques en Birmanie ont décidé que le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Lourdes de Nyaung Lay Bin, dans la région de Bago, aura lieu cette année en ligne à cause de la pandémie. Sous l’autorité du cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun, les préparatifs du 119^e anniversaire du pèlerinage s’organisent, avant les festivités prévues du 5 au 14 février. L’an dernier, en février 2020, les célébrations mariales avaient été annulées face aux craintes de propagation du coronavirus. Mgr John Saw Yaw Han, secrétaire général de la Conférence épiscopale birmane, a invité les catholiques à contribuer à l’organisation du pèlerinage en déposant leurs suggestions, et en priant pour le succès de l’événement malgré ces conditions particulières.

La fête, qui attire chaque année plusieurs milliers de fidèles dans le pays, ainsi que de nombreux hindous et bouddhistes venus de toute la Birmanie, a lieu tous les ans depuis 1902. Depuis, l’Église en Birmanie a déclaré le site comme centre national de pèlerinage. Une église en bois a été bâtie sur les lieux par un prêtre des Missions Étrangères de Paris, puis une nouvelle église a été construite sur le site en 1902. L’édifice a été en partie détruit depuis à cause des bombardements durant l’occupation japonaise, durant la Seconde Guerre mondiale, et les célébrations annuelles se sont alors interrompues. Elles ont repris en 1948, et en 1957, l’Église birmane a déclaré le 11 février – fête de Notre-Dame de Lourdes – comme jour de fête nationale.

« L’espérance est notre horizon. »

En février 2020, le cardinal Bo avait appelé tous les évêques en Asie à confier les victimes de la pandémie et tous les peuples du monde à Notre-Dame de Lourdes. À l’occasion du Nouvel An 2021, le cardinal birman avait également souligné que 2020 n’était pas qu’une histoire de soumission humaine, mais de résilience. Alors que les portes de l’année 2020 se refermaient, les scientifiques et les soignants avaient déjà remporté une bataille stratégique contre la pandémie, avait-il salué. « L’espérance est notre horizon. La pandémie du coronavirus prendra fin. » Aujourd’hui, les messes sont toujours diffusées en direct sur Internet en Birmanie, et des partages bibliques et des programmes d’adoration eucharistiques sont organisés en ligne. Seules les messes dominicales peuvent être célébrées en présence de fidèles – avec un maximum de 30 personnes. Le pays a subi une seconde vague d’infections depuis le mois d’août, en particulier à Rangoun, à Mandalay et dans l’État de Rakhine. Au 20 janvier, la Birmanie a enregistré un total de 135 243 cas dont 2 986 décès et 118 657 guérisons.

(Avec Ucanews, Mandalay)